La réalité est bien une construction commune à condition qu’elle satisfasse, pour sa construction, à des comportements objectifs de ses co-créateurs. Qu’en est-il alors de la possibilité d’observer une relativité absolue dans l’ensemble de ces comportements ? Pour répondre à cette question, il nous faut simplement accepter que l’objet de l’existence d’un comportement, est tout entier contenu dans sa capacité à faire connaissance (sous-entendu ici comme contenu de sens). Nous répondrons alors, que cette possibilité de relativité absolue appliquée aux comportements objectifs, est de même nature que l’espace-temps qui matérialise ces comportements objectifs de connaissances.
Les comportements sont de même nature au sein de toute la réalité partagée, de l’ensemble des entités phénoménales d’un monde observable par nos perceptions individuelles, comme celles réalisés par toute entité peuplant ce monde. Il n’y a donc pas de frontières de nature entre tous ces comportements, d’où qu’ils viennent et de qui ils viennent, ce qui met sur un même pied d’égalité tout ce qui peut relever d’un comportement que l’on peut décrire. Si nous devons remettre à sa place la notion d’être, alors c’est ici que nous pouvons le faire en qualifiant d’Être, tout ce qui relève d’une capacité autonome à se manifester. Cela revient à dire que tout être naturel doit être doué d’un moteur d’action de sa propre réalité, ce qui sous-tend pour chaque phénomène une capacité de conscience qui forge son réel. Quid alors d’une cause à effet extrinsèque au comportement d’une entité réelle ? Oui, si nous intégrons comme devrait le faire tous les résultats d’expérience d’une physique quantique aboutie. Une information quantique est le résultat d’une corrélation entre plusieurs conditions locales, intrinsèques à la matérialisation d’un comportement observable. Ce qui veut dire qu’effectivement il n’y a pas de conditions locales extrinsèques lors de l’observation d’un comportement quantique, comme le fait constater la non-violation des inégalités de Bell ayant pour but de démontrer l’existence de l’intrication quantique à distance. Ceci nous apporte la démonstration de l’hyperdimensionnalité à l’origine des conditions d’une information quantique.
La conclusion que nous pouvons tirer de cela, c’est qu’il existe bien une causalité par liberté qui rompe avec le principe de la cause à effet de la physique classique, à condition d’accepter la constitution d’une relativité absolue dans l’agrégation des données d’une réalité partagée. L’organisation de ces données établit les informations quantiques des comportements de tous les phénomènes potentiellement réalisables, donc observables dans une réalité commune. Cela sous-entend que la conscience immanente est bien le fondement réel de notre réalité, et que l’agrégation des données de l’expérience personnelle, sous la contrainte du lieu de leurs apparitions dans l’espace et de leurs moments temporels dans la chronologie de leurs apparitions, soient l’exacte description d’une identité comportementale. C’est ainsi que tous les phénomènes naturels peuvent être décrit.
Nous allons maintenant prendre connaissance d’une description de ce qu’est réellement le fonctionnement de l’homme et en quoi il ne peut qu’être à l’origine de la fabrique d’un monde humain.
Par l’acceptation d’un fonctionnement de l’homme à la base d’un monde humain, nous mettons en place les conditions d’un système de valeurs existentielles d’une humanité pacifiée en accord avec son environnement naturel.
Pour ce faire nous allons hisser le concept d’humanologie au rang d’un fonctionnement de l’homme à la base de sa possibilité de fabriquer un monde humain. Il nous faut en premier lieu, allez plus profondément dans la conception des constituants de la réalité physique qu’on ne le fait aujourd’hui. Toute notre réalité physique sous la forme de matière est le fait d’une extrapolation que nous faisons d’une hypothèse apportée par un philosophe de la Grèce antique, Démocrite, qui stipulait que la réalité physique est constituée d’un enchevêtrement inextricable d’atomes, dont on sait aujourd’hui qu’ils sont constitués de particules identifiables par leurs propriétés particulières. Il n’en demeure pas moins, que toute notre réalité physique est tributaire d’une théorie atomique, qui à notre sens n’a pas de réalité naturelle même si nous en considérons tous les effets dans nos conceptions technologiques actuelles. C’est justement là où est le problème pour le monde humain, car cette technologie est en passe de virtualiser l’homme par la très grande puissance systémique qu’elle a sur lui.
La vision de la vie biologique est tributaire d’un fonctionnement de l’esprit collectif, qui n’a aucune chance de découvrir que la conscience immanente est au fondement de la réalité, puisque celle-ci est l’artisane d’un réel dont seule l’expérience individuelle en décèle la présence. En fait dans la réalité, la vie biologique n’existe pas, seule existe la part de conscience allouée par un esprit individuel à des phénomènes dont-il ne fait qu’expérimenter les effets en lui-même. Ce n’est que par l’emprise de théories dominantes que cette personne identifie ce qu’elle éprouve, comme étant la conséquence de causes dont on lui fournit des descriptions idoines. Voilà comment un environnement fabrique des déterminismes sociaux nécessaires au développement de ses systèmes d’administration d’entités, ne servant que les intérêts dominants car conscientisés par eux-mêmes. Comment donc pouvoir réformer un tel système, si nous ne procédons pas à une sortie de celui-ci pour adopter un point de vue qui soit celui d’un archétype de l’espèce humaine, nous voulons dire faire par l’homme.