Quelque chose interpelle aujourd’hui dans nos sociétés, quelque chose qui est toujours justifié avec force raison, mais qui au fond de chacun de nous sonne faux par son absence d’intérêt pour le bien commun. Nous voulons parler des hiérarchies, des secrets, et autres mystères dont l’accès à la connaissance nécessite un droit de savoir. Il s’avère que tout ce qui concerne un intérêt particulier nécessite un droit de savoir, source de toutes les législations et autres instruments d’un droit qui, dans sa subtilité, ne sert qu’à occulter ce qui doit rester caché au plus grand nombre. Le Droit comme forme juridique est aujourd’hui le grand instrument de nos démocraties. Et sans lui nulle possibilité d’un vivre ensemble constructif. Mais, en conséquence, il permet d’établir les outils de destruction de toute forme de constitution participative et créative, au nom d’un Droit individuel sacralisé. Peut-on vraiment y croire lorsque l’on observe la montée en puissance des inégalités sociales et économiques sur la planète ? Pour répondre à cette question il faut interroger le droit de savoir.
Il existe un niveau accessible à la conscience qui est au-dessus des nécessités du secret et des hiérarchies, quelque chose qui, sur le plan personnel, est au-delà du soi individuel et du non-soi personnel. Ce niveau se dévoile lors de la pratique individuelle de l’empathie intuitive. Nous serions alors à titre personnel une propre résonance d’un tout, dont l’information première nous est donnée par notre nom social. Mais, nonobstant ce grand principe, revenons aux moyens de comprendre la signification d’un dépassement de soi-même. Pour cela, il nous faut passer par l’analogie induite d’une interprétation biologique de la vie individuelle. La mise à jour d’un système immunitaire se fait au travers des conditions personnelles qui traduisent un état de conscience et dont l’exercice d’un libre-arbitre en manifeste les choix. Cette mise à jour ne peut vraiment être effective qu’à partir d’une conscience pleine et entière d’une évolution d’un fonctionnement humain au niveau personnel. À l’esprit, la réalité matérielle d’un corps physique se trouve explicitement confinée dans un système immunitaire, seul organe de différentiation entre un soi et un non-soi, mais seulement au rang d’une entité biologique.
Ainsi la mise à jour du système immunitaire est la dernière « couche matérielle » avant une interface informationnelle. Pour qu’une réalité énergétique puisse voir le jour, il faut que la conscience procède d’une interface commune et informationnelle, entre chaque partie faisant l’ensemble de toutes les propriétés physiques universelles. Mais une question appelant une réponse, de quelle immunité parlons-nous autrement que celle effective sur le plan psychologique ? D’une immunité biologique, celle qui constitue un profil immunitaire induit de l’équilibre des échanges entre le microbiome et le génome individuel. Ce profil immunitaire est l’interface dont les conditions personnelles nourrissent l’exercice du libre-arbitre. Nous, l’ensemble des cellules humaines d’un organisme, qui fait sujet d’un corps physique, et qui répond par ses ADN cellulaires aux sollicitations d’un environnement microbiotique. D’un profil immunitaire naît un profil psychique dont l’équilibre dépend des bons choix pour soi du libre-arbitre. En retour, il devient la conséquence biologique de l’activité inconsciente d’un psychisme qui devient rétro-causalement la source d’une qualité de soi.
Le génome transmis s’adapte au profil d’un microbiome, et cela devient la première empreinte environnementale. Qu’elle soit favorable ou non, cette empreinte est le contexte initial d’une relation qui doit devenir « gagnant-gagnant » sur le plan individuel comme sur le plan personnel, à la fois pour le microbiome et pour le génome. C’est donc aux cellules biologiques d’assurer le rôle d’acteurs communs au sein d’un milieu microbiotique. Ce contexte de vie est dû à la configuration planétaire qui est la nôtre, rien n’indique qu’elle ne soit pas différente en d’autres lieux. Toujours est-il que cette configuration planétaire place l’esprit personnel dans une perspective dimensionnelle offerte par le recourt aux propriétés universelles d’une physique naturelle. Il est donc tout à fait sensé qu’une maturité perceptive nous amène à concevoir la déconstruction d’un esprit individuel, instrument trop simple pour rendre compte de l’émergence d’une âme individuelle au travers de l’organisation des propriétés physiques d’une Nature universelle. Une finalité existentielle peut alors se dessiner comme une conception d’un instrument humain qui rend compte de l’émergence d’une âme humaine aux propriétés universelles.
Il se pourrait donc bien que cela soit ce schéma directeur fonctionnel qui fasse l’objet d’une transmission générationnelle, par l’existence des génomes vivants. Auquel cas même la vie biologique est une vue générale des conditions d’un contexte local de l’existence. Ce qui implique que la vie n’ait aucune existence en soi, mais indispensable par les moyens qu’elle procure.
La conscience devient un centre défini par une organisation singulière et précise des propriétés physiques universelles, dont l’existence de l’âme en représente le pôle central, et les propriétés physiques des pôles évanescents. Il nous est ainsi plus facile de comprendre en quoi la conscience est, par nature, de la non-représentation de soi. La conscience devient ainsi une fonction d’appropriation des espace-temps singuliers, sous la forme d’informations faisant d’une âme humaine une réalité fonctionnelle. Aux prises de conscience correspondent des synchronicités variables entre les expériences individuelles inconscientes, et des états de conscience antérieurs, ce qui en fait de nouvelles consciences. L’émergence d’une âme devient le résultat d’une superposition d’états de conscience successifs, qui délivrent les informations d’un inconscient natif sur l’ensemble des phénomènes dont la profondeur de perception est en apparence sans limites connues.
Ce sont donc bien les informations venant de l’inconscient qui nourrissent la qualité d’un fonctionnement humain, dans les perceptions d’une réalité vécue progressivement en conscience. C’est ainsi que la vie en tant qu’ensemble de contextes singuliers acquiert une intelligence comportementale induite par la fonction de cette conscience, ce qui conduit les adaptations nécessaires à la pérennité de ce processus. Le Moi conscient peut donc devenir une perception de ce que le corps physique d’un autre que soi est, ce qui en libère sa connaissance.
Ce que cela veut dire explicitement, c’est qu’il faut sortir du cadre de l’humain comme un simple corps physique pour investir la pleine conscience d’une âme d’un Soi potentiellement supérieur en intégration fonctionnelle. C’est pour cela que nous l’écrivons avec une majuscule. Être humain devient un état de parole, ce qui permet au fonctionnement humain d’investir, dans une âme individuelle à la mesure des percepts qui font d’une conscience corporelle, une conscience personnelle. Un fonctionnement intégré à la nature d’un Soi, dont les prises de conscience singulières révèlent sa nature plurielle. La pleine connaissance de Soi équivaut alors à la pleine conscience d’une âme universelle dont la caractéristique fondamentale est d’être immortelle, puisque qu’elle satisfait aux différents contextes relatifs d’une révélation d’une réalité existentielle. L’humanologie regroupe ainsi l’ensemble des conditions d’une Médecine Fonctionnelle, qui permet l’accession au temps réel d’un espace réel. C’est ainsi que la perspective d’un Soi intégral permet à toute personne de franchir le cap d’un détachement de soi-même pour investir, par le développement d’une conscience, le fonctionnement d’un Soi Intégral dont la pleine conscience ouvre à l’âme individuelle les horizons d’une vie universelle.
Si nous revenons à l’inconscient de ce qui est, le concept de Soi Intégral permet d’accéder à l’inconscient collectif par des prises de conscience qui vont permettre de définir le nouveau cadre de l’esprit. Celui-ci devient l’ensemble des connaissances accessibles à l’âme humaine, au travers du fonctionnement d’une réalité dont les propriétés universelles définissent les différents comportements qui sont dédiés aux phénomènes naturels. Cette Nature est uniquement définie par des propriétés de conscience, dont les différents états de vie forment les contextes relatifs d’un continuum d’espace-temps synchronisés par tous les phénomènes naturels. Le concept d’instant trouve alors une justification comme entité élémentaire d’un moment du temps réel dont l’espace de réalité préfigure les dimensions de liberté. Ce que nous ouvrent les percepts issus des données de nos sens n’est que le simple reflet du niveau de conscience dans lequel une personne se trouve sur le chemin d’exploration fonctionnelle d’un Soi intégré.
Ainsi, le droit de savoir n’est que la connaissance légitime d’une âme à connaître ce qui fait d’elle les éléments fondateurs d’une vie personnelle. Nul ne peut donc s’arroger un quelconque droit de restriction à l’exploration de ce qui est la finalité de ce qui est. Reste à construire un cadre légitime pour tous, ce qui est à l’intérieur des lois mais qui ne peut être laissé qu’au seul exercice d’un libre-arbitre personnel.