La parole humaine résulte d’une dynamique engendrée par le dialogue interactif entre la conscience d’un être et ses différents comportements, que l’on se représente comme les actions du son esprit, c’est-à-dire la manifestation de ses concepts. Cette dialogique se trouve conjuguée au contexte relatif de l’existence individuelle, par le degré d’un engagement de la personne à rendre conscient ce qui relève de l’inconscience d’une réalité. Cette approche fonctionnelle d’une trilogie existentielle, le corps physique, l’esprit conceptuel et le contexte individuel, délivre la structure d’un fonctionnement dont la nature informationnelle assure la révélation progressive d’une identité consciente d’elle-même, le Soi majeur qui n’est autre que l’âme humaine. Les matériaux entrant dans la constitution d’un être humain ne peuvent être que sous la forme de données intelligibles. Les propriétés informationnelles sont directement issues d’une capacité d’abstraction à pouvoir intégrer la mesure d’une réalité. Cette matrice fonctionnelle officie en tant qu’environnement de l’identité consciente. Dans le courant d’un tel processus, la parole humaine entre en ligne de compte comme le seul vecteur pertinent d’une reconstruction humaine qui peut alors prendre forme dans les propriétés physiques des expériences personnelles. Ce processus satisfait à une logique structurante d’un tiers inclu, la personne contextualisée, en une identité d’un être humain ouvert à la compréhension des modalités de son existence.
Chacun doit intégrer le fait qu’il est responsable de ce qu’il lui arrive, consciemment ou inconsciemment, volontairement ou involontairement. C’est pour cela que le fait de connaître ce qu’est le fonctionnement humain, permet d’éviter de se trouver dans des situations de comportement de destruction. L’autonomie ne peut renaître que dans la reconnaissance de soi. L’interdépendance n’existe qu’entre les différents états de conscience, et dépasse de facto les conflits de perception entre ce qui donne le sentiment de réalité et son contraire, l’absence de celle-ci. Ceci implique dans la vie de chacun, la reconnaissance de l’existence d’autant d’états de conscience qu’il y a de phénomènes naturels, puisque nous entrons en contact avec eux par nos différents sens. Ainsi la naissance d’une identité peut se situer en dehors de la conscience, ce qui donne à un esprit individuel le potentiel de perception d’une omniscience. Si nous revenons au concept d’autonomie, nous pouvons allouer symboliquement cette propriété par l’exemple de la membrane cellulaire en biologie. L’action membranaire est le résultat d’un comportement interactif entre ses deux parois, dont les sensibilités réagissent au contenu intracellulaire pour l’une, et extracellulaire pour l’autre. Ceci manifeste un espace d’autonomie au sein du contenu intra-membranaire. Ce lieu permet l’origine des capacités de relation entre la cellule et son environnement. Il n’y a juste qu’un degré d’échelle de complexité entre le comportement cellulaire et le comportement d’un esprit.
Le comportement n’est en aucun cas l’expression d’une identité consciente, mais la capacité de cette identité à pouvoir être en relation avec un contexte. Il y a autant de forme de comportements qu’il y a de propriétés fonctionnelles. Par ses observations, la physique nous enseigne les différentes modalités comportementales à l’origine des propriétés de communication d’une entité. Il n’est donc pas exclu que les ondes comme les différentes particules, participent au développement et fonctionnement des corps dans leurs environnements respectifs. Il ne nous étonnera donc pas qu’il puisse exister un esprit omniscient qui soit la manifestation d’une saisie de cela (l’hypothèse d’une conscience native sans forme à l’origine de toutes les formes). Cette omniscience peut donc être le socle sur lequel toute compréhension personnelle, au sens universel du terme, peut exister. Ainsi ce dont chacun peut être conscient est ce qui est semblable à des parties de soi, de par la compréhension des intelligibilités d’un environnement quelque il soit. Tout concept peut donc être saisi comme résultant de la faculté d’une conscience à s’abstraire totalement du contexte qu’elle est amenée à comprendre. La prise de conscience joue donc le rôle d’un opérateur de l’évolution personnelle.
Toutes les idées que l’on se fait sur les choses ne sont que des approximations dont les propriétés émotionnelles caractérisent une subjectivité, ce qui détermine la qualité potentielle de celui qui les émets. Ce qui ressort de cela est le fait de l’existence d’une interdépendance entre les différents comportements physiques. L’action juste prend alors sa place dans la primauté d’une préoccupation consciente de soi, c’est-à-dire du développement d’un bien être humain. La contextualisation de l’attention est au cœur de la dynamique de développement de l’identité consciente, car c’est elle qui amène chacun à dévoiler pour lui-même ses propres conditions humaines. Une conséquence politique est à mettre au crédit de cette réflexion, celle qui consiste à penser la nécessité d’une économie qui puisse stimuler les comportements de réalisation individuelle, pour les personnes inconscientes de leur identité, ceci pour des fins d’ouverture d’esprit de compréhension. Comment alors doit s’inscrire cette politique ? Le plus juste serait de penser à une économie numérique dont le facteur de plasticité et d’adaptabilité individuelle devrait être strictement encadré par la possibilité d’un droit de savoir démocratique pour chacun de ses récipiendaires, c’est-à-dire nous tous sans exception.
Sur un autre registre, ce que nous apprend la physique fondamentale aujourd’hui c’est que la fameuse matière manquante de l’univers, la matière noire, nécessaire à l’augmentation de gravité par la matière ordinaire pour maintenir l’organisation des galaxies, est six fois supérieure à la matière classique. La matière noire semble être constituée de micro-ondes, ce qui d’une certaine manière pourrait renvoyer la gravité à un phénomène de pression sur les corps plutôt qu’à un phénomène d’attraction telle qu’elle est interprétée aujourd’hui (la fameuse pression du vide physique mise en lumière expérimentalement). Si la gravité est une pression, elle ne peut être exercée que par un environnement dont la nature de micro-ondes renvoie à une contrainte harmonique sur la matière organisée et déjà constituée des corps, et ce quelque soit leurs échelles physiques. Ce qui se passe pour une galaxie se passe donc pour n’importe quel corps constitué. Ce qu’implique la physique quantique est que la matière soit une forme condensée d’une énergie de micro-onde révélée par la conscience de ses mesures. Cela se manifeste dans l’observation d’une perturbation faite par une mesure sur une quantité d’énergie donnée, ce qui en donne un micro-état sous la forme d’une quantité. En clair, en l’absence d’une perturbation nous avons un champ d’onde aléatoire (des temps multiples), et lors d’une perturbation faite par la mesure nous avons une particule (une direction temporelle).
Dans un monde quantique nous avons différentes longueurs d’onde, ce qui implique la liberté de chacune d’elle. Par le processus de la mesure consciente nous provoquons un enchevêtrement de fréquences de certaines ondes, ce qui fabrique un état porteur d’informations. Il est donc possible d’avoir une communication entre différents états, ce qui permet de percevoir des constructions conscientes. Tout changement de l’un de ces états réorganise le tout de l’ensemble des informations, ce qui change l’intelligibilité de l’ensemble d’où il ressort une variation dans la perception. C’est ici que l’illusion du temps commence dans sa forme de passé, présent et futur. Nous dirons alors que la causalité est linéaire, ce qui fonde les expériences du monde macroscopique. Ainsi chaque état est individualisé et si nous modifions un état nous changeons intégralement la destinée de l’ensemble, ce qui implique un ordre du temps du passé au futur en passant par un présent. Le principe de causalité y règne, ce qui fait qu’une cause entraîne toujours un effet.
Maintenant qu’est-ce que cela à voir dans notre réflexion ? Si dans la physique de nos corps l’influence de la matière noire devient prépondérante, alors il se peut que cela soit perçu au travers de l’activité naturelle de notre inconscient à produire toutes sortes de représentations, en apparence parfaitement illogiques à nos comportements de vie. Mais nous pouvons penser que si cette influence devient si forte, c’est pour deux raisons essentielles : la première c’est que le monde macroscopique est responsable dans ses comportements de la pérennité des comportements conscients. Il délivre donc une quantité d’information qui renvoi à la nature propre de ses opérateurs de conscience. La seconde raison, c’est que la pression exercée par la matière noire au sein de notre corps dépasse le niveau d’intégration fonctionnelle de l’esprit, ce qui engage la nécessité de nouveaux états de conscience au niveau de la constitution physique de nos corps, qui en deviennent ainsi plus réels.
Nous serions donc arrivés aujourd’hui à une étape de développement conscient, où pourrait se comprendre grâce au concept de fonctionnement humain, la possibilité d’une identité consciente, dont la relation d’interdépendance entre les différents états serait géré par ce fonctionnement. Comment alors penser les droits de l’homme dans de telles circonstances ? Ils peuvent exister en rapport au contrat naturel tacite exprimé par l’existence même de l’être humain. Les notions d’esprit et de corps dérivent des propriétés conscientes et inconscientes qui font dialogiquement un subconscient, au travers d’une psychologie évolutionnaire. Celle-ci s’appuie sur la réalité de l’information collective, moyen résultant d’un rapport d’une tentative d’objectivité de l’esprit sur la subjectivité d’une réalité perçue. C’est aux différents contextes de cette réalité qu’il appartient de constituer un espace-temps relatif, qui puisse concevoir l’impact des comportements individuels sur les comportements collectifs et inversement, nous sommes alors sur le terrain de la liberté sociale. C’est alors que le temps réel prend sa signification dans l’espace-temps collectif.