Le service de l’intégration fonctionnelle


Nous avons vu dans des articles précédents que le temps relatif est un temps qui se fragmente en quantités de plus en plus fines à mesure que les formes psychiques apparaissent en conscience. L’être humain fait prévaloir par le fonctionnement de son esprit, la mise en pensées de son vécu. Pour ce faire l’être humain à besoin d’un processus de développement de conscience pour la faire émerger en grand principe d’individualité. Si l’omniscience est la source potentielle de l’esprit, l’univers physique est le reflet de formations psychiques inconscientes sous le mode d’interactions propres aux formes du vécu individuel.

Puisque le corps est ce par quoi l’inconscient psychique se transmet générationnellement, alors nous pouvons considérer que le processus humain de développement de conscience n’a plus qu’à l’utiliser comme réservoir de conscience potentielle pour se nourrir d’une énergie émotionnelle propre à la production de pensées qui constitue le cœur du réel. La formulation intelligible d’un rapport entre construction de fragments de conscience sur une inconscience physique représentée par le corps, donne la primauté au contenu psychique pour délivrer cette énergie du fait de la levée des obstacles par l’exercice de la fonction conceptuelle. Une production d’énergie propre fournit le carburant chimique nécessaire au fonctionnement de l’organisme et l’on voit ici où l’émotion tient son support physique dans une réalité corporelle. Le corps ne réagit pas seul mais est l’effecteur de patterns psychiques qui traduisent des formes de réalités personnelles au travers de la mise en avant du corps au lieu de traduire la réalité personnelle au travers de l’esprit.

Cela fait bien du corps physique un réservoir inconscient d’histoires psychiques et de l’esprit une identité consciente d’un savoir d’une réalité qui par liberté de pensées doit confiner à la restitution d’un réel. Il ne s’agit pas ici de rentrer dans tous les détails techniques de ces processus mais essentiellement d’en donner une image fonctionnelle. Le flux ascendant ou force centrifuge est ce flux qui démarre d’une identité inconsciente, le corps et le flux descendant ou force centripète dont le flux de la vie de relation construit l’identité consciente, l’esprit . Cette relativité absolue est d’abord un partage de nature entre les différentes formes d’espace les différentes formes de temps , leurs principes de manifestation , leurs modalités d’apparition .

A chaque centre de gravité que l’on pourrait qualifier d’élément ponctuel, se trouve les coordonnées d’un espace , mais aussi les coordonnées d’un temps . La masse d’un volume donne un centre de gravité dont la position est définie par le point de réunion de tous les rayons équidistants du centre à la périphérie de ce volume. A contrario, l’absence de masse d’un volume donne une multiplicité de centres de gravité répartis sur la totalité de l’espace extérieur au volume qui disparaît en substance pour ne rester qu’en essence d’un centre de gravité. Maintenant donnons à l’esprit le rôle du volume et à l’organisme le rôle de la multiplicité de centres de gravité nous aurons alors le corps comme outil ou instrument technologique en charge de représenter l’essence de l’esprit c’est à dire son vide existentiel.

En réalité l’esprit est bien un volume de connaissances, l’organisme est bien peuplé d’une multiplicité de cellules qui sont autant de centre de gravité, le corps est bien cet objet technologique pourvu d’une masse et d’un centre de gravité qui exprime les propriétés du vide existentiel par son exercice de connaissance de la réalité.