Elle est moteur temporel, elle est ce par quoi le temps acquière une densité apte à faire de l’esprit l’opposé de l’espace. En fait pour exister pleinement, il faut accepter que nous n’existions que dans notre corps car c’est de ses facettes fonctionnelles qu’émergent tous les aspects de notre vie. Mais c’est de notre cerveau que la régie de notre vie se fait et c’est pour cela que la conscience ne représente qu’une succession de singularités issues d’une cooptation des informations de Soi. L’expérience individuelle ne sert qu’à construire les informations constitutives de notre conscience en faisant intervenir les jeux d’interactions entre les milieux et Soi .
L’esprit est à l’origine de la possibilité du Flow, il doit donc lutter contre les idées contraires à son expérience de lui-même. Pour avancer dans la réflexion, il faut préciser un certain nombre de concepts et de réalités. L’idée centrale est le présupposé d’un organe cérébral. Il se fait par son fonctionnement ce qui fait de son état, un reflet de son niveau de fonctionnement à un instant « t ».
Le cerveau doit être perçu comme une pseudo-structure en constante restructuration, de ses gènes à son identité, car le cerveau est le faiseur d’identité individuelle, qui fait que pour chacun des Hommes il soit unique au même titre que des empreintes digitales. Bien sûr dans certaines situations nous constatons sa réalité organique, lors d’opération ou par examen, mais il s’agit toujours d’un cerveau préparé, figé dans ses fonctions et non d’un cerveau actif in situe. Vous me direz qu’il peut en être de même pour les autres organes, mais en fait pas vraiment, car leur statut est fixé par des fonctions parfaitement établies par la coopération organique. Nous voyons dans la juxtaposition d’un schéma directeur fonctionnel et d’un être humain un même dénominateur commun, le fait d’un processus à l’oeuvre.
La recherche pour chacun, qu’elle soit de première intention ou de seconde intention , est la conscience en lieu et place de la satisfaction de trouver une solution à ce qui altère la volonté d’équilibre en soi-même. La société humaine est aujourd’hui planétaire, mais ce n’est pas le seul élément pris en compte par l’esprit individuel, car il y a aussi le climat naturel qui est aussi planétaire et enfin le bien-être de la personne aux influences locales et globales. La mesure qui permet d’évaluer cette conjugaison de cause est à trouver dans l’homéodynamie corporelle. Il faut donc accepter qu’un problème individuel, quel qu’il soit, est avant tout un problème d’état.
Les problèmes de santé sont liés à ce problème d’état, car nous avons vu que le vivant se caractérise par une complète mobilité qui en fait sa caractéristique principale, le vivant c’est du mouvement dans tous les sens et à tous les niveaux. Mais nous avons vu aussi que ce qui explicite le vivant c’est l’application à son endroit, de la propriété de processus . Le vivant est caractérisé par l’activité d’un processus sous couvert de mouvement . Nous savons qu’au sein d’un corps il existe un lieu dont la faculté première est une organisation fonctionnelle du fait de la simple nature de son fonctionnement, nous pouvons donc accepter l’émergence d’une terminologie adaptée au concept de processus plutôt qu’au concept d’état.
En effet la structuration des idées est liée à des schémas dont on mesure les effets par les comportements qui vont satisfaire les voies d’échec ou de réussite . La seule solution pour l’esprit est de transformer cet état pour un autre, mais il ne peut le faire qu’en changeant de conscience d’où son facteur d’évolution. N’oublions pas qu’une pleine conscience équivaut à un Flow intégral, c’est à dire à une vie rêvée, ce qui fait d’un processus fonctionnel corporel et psychique une succession d’états intermédiaires qui correspondent à une succession de Flow partiels donc de consciences partielles.