Ce nouvel article concerne la réponse apportée par l’humanologie à sa façon de voir les comportements humains aujourd’hui. En effet, la vision commune actuelle, confère aux comportements humains une structure physique, matérielle, dont la variation fonctionnelle entraine le renouvellement de ses différentes parties. L’attribut d’un sens d’état à l’humain, va de la notion d’être à celle de forme en incluant celle de matière. La notion d’être est, avant toute chose, la définition d’un système de valeur qui n’exclue aucune définition pour la valeur elle-même. La matière est définie aujourd’hui, sur le plan physique, comme une onde d’amplitude de probabilité de présence dans l’espace de ce par quoi elle est constituée, les atomes de matière. L’incertitude attribuée à la nature de la réalité physique vient directement d’une application de la méthodologie quantique, dont elle révèle fondamentalement l’incompréhension de ce par quoi elle produit les résultats qu’elle produit en appliquant ses règles opératoires. Ceci traduit le fait objectif qu’une méthodologie quantique nous propose inconsciemment la manifestation du mécanisme de compréhension psychologique, dont l’absence de relation, non démontrée, à la nature de la conscience, explique pourquoi nous ne la comprenons pas. Ceci a des répercussions sur l’interprétation que nous faisons de la réalité, ce qui occulte toute reconnaissance d’un fonctionnement humain en lieu et place de son être. Quant à la forme, elle est vue comme une géométrie de l’espace, dont l’attribut principal est d’émettre une onde dont l’interaction avec l’environnement produit des effets sensibles.
S’il existe une réalité, c’est parce que l’on est capable de définir un sens de l’état ex-nihilo, qui se révèle par la quantification consciente des mesures d’observation physique de celle-ci. Cette quantification est la quantité de présences d’esprit dévolue à l’intention d’un fait spontané. D’où le fait de négliger, par l’incertitude d’un résultat de l’environnement, la détermination d’une réalité à se manifester par des états psychologiques. Il existe bien une certitude, mais celle-ci est d’ordre psychologique et renvoi à l’incertitude d’un environnement d’expérience et non sur la réalité elle-même. La première chose qui s’impose à notre réflexion est ce fait : puisqu’il existe un sens de l’état, c’est qu’il existe une structure dont la fonction est de produire ce sens, alors quelle est cette structure ? Notre hypothèse en humanologie, c’est qu’il s’agit du produit de l’interaction. Celle-ci se passe entre le passé individuel pris sous la forme d’un inconscient schématique, donc géométrique et algébrique dans sa réalité, et le présent personnel, lui-même sous la forme d’une structure géométrique et algébrique. Ce présent personnel est une présence d’esprit, dont l’interférence avec des ondes de forme respectives, définit la source trinitaire d’un état possible : soit par une interférence constructive, soit par une interférence destructive, soit par une interférence neutre. Le sens ainsi donné, propose deux directions et un état stationnaire. Seul l’état stationnaire est considéré, ce qui permet aux deux autres directions d’offrir le caractère privilégié de participer, soit à construire l’état, soit à le détruire.
L’ensemble du corps considéré comme un état, défini comme tel, est le produit de plusieurs types d’ondes mineures (puisque la matière est faite d’onde), toutes peuvent interférer entre elles. Chacune traduit le comportement d’une entité, et l’ensemble produit une variation d’ondes de différentes fréquences, susceptibles d’interférer et de concourir à la construction d’états ou à leurs destructions. Mais, pour les états d’interférences neutres, producteurs d’ondes stationnaires, une destinée fonctionnelle les attends. Maintenant, laissons les choses en l’état, si nous pouvons dire, et faisons une nouvelle hypothèse pour notre réflexion.
Si la nature de l’humain relève d’une physique de l’esprit, alors nous sommes dans un fonctionnement de l’esprit appliqué à la nature de l’humain. L’être humain comme structure corporelle relève ainsi d’un fonctionnement humain, celui de l’esprit. Celui-ci incarne donc son propre espace-temps, puisque toute manifestation de la réalité postule l’existence de celui-ci. Il nous faut introduire ici un exemple psychologique que l’on pratique souvent dans le quotidien : la confrontation des souvenirs au présent. Lorsqu’une personne se promène dans la Nature, son premier constat est d’être frappée par la grandeur d’implication de celle-ci, au travers des multiples comportements différenciés de sa manifestation. La distance personnelle est impressionnante, entre la petitesse de sa personne et l’immensité de l’implication naturelle qui s’offre à elle. Ce sentiment est apporté par la situation de la planète qu’elle a sous ses pieds et la vastitude du ciel au-dessus de sa tête. L’humanité est bien dans un entre-deux, dont la vie naturelle en traduit une réalité humaine perceptible. En contraste, une personne humaine en situation citadine, se trouve confrontée à la multitude de ses congénères, ce qui nécessite l’abstraction de sa nature vivante au profit d’application de règles comportementales propre à toute civilité. Dans cette situation, le monde humain se restreint à l’application des comportements civils, pour la simple insertion et intégration culturelle d’un lieu de vie. Maintenant que se passe-t-il au niveau psychologique, au sein de la confrontation entre ces deux mondes, le monde humain et le monde naturel ?
Dans la pratique psychologique personnelle, le monde naturel est vaste par rapport au monde humain petit. La pratique psychologique des deux nous le montre individuellement, nous sommes petits en participation parmi la Nature, et plus ou moins grands dans la participation au monde humain, suivant la considération que nous avons de nous-mêmes. Deux mondes, deux tendances : l’une réductrice de nous-mêmes par la grandeur Naturelle, et l’autre expansive de soi-même par la petitesse du monde humain. Dans le rappel des souvenirs au présent, contre toute attente, ceux-ci sont toujours plus grands subjectivement qu’ils ne le sont en réalité, car ils se réfèrent à l’espace-temps de la Nature. Cela nous dit quelque chose de nous-mêmes : en premier, c’est qu’il existe une homologie de principe entre ce que nous sommes et l’espace-temps dans lequel les souvenirs sont installés. Par conséquent, ce fait nous rappelle que nous sommes aussi faits de Nature. En second, si les souvenirs sont plus grands que le réel qui les inspire, c’est parce que l’inconscient est structuré comme un langage, lorsqu’il accède à la conscience. En effet, un souvenir est personnel, sa réalité subjective relève de facultés cognitives dont le sens produit, est le sens historique d’un passé de vie. La présence du souvenir tire sa réalité de la continuité d’un espace-temps du souvenir au présent. Il a donc un sens dans sa raison d’être là, ici et maintenant, en proposant une compréhension à la personne qui s’en souvient. C’est en conséquence bien un langage de mémoire, dont le contenu était occulté par un présent occupé par une présence d’esprit en particulier. Enfin, en troisième, rendre réel un souvenir permet à la Nature, par l’espace-temps naturel du souvenir, de se rendre humaine, puisqu’elle lui en communique ses attributs.
Nous voyons que par l’expérience psychologique d’une mémoire convoquée, l’humain et plus généralement l’homme, en tant qu’espèce vivante, peut en tout lieu et en tout temps, instaurer une mesure de toute chose de la Nature. Chaque chose semble déjà là, seul l’accès peut la rendre réelle à la conscience d’un présent. C’est donc bien au rôle de l’esprit que de concevoir les passerelles d’accès, entre une mémoire et sa conscience potentielle.
Voyons à présent, ce qu’il en est de la conscience face à la destinée des états fonctionnels vus précédemment. Commençons par le fait que les états de conscience sont cumulatifs, ce qui assure la continuité d’un fonctionnement humain avant d’être la pseudo-continuité d’une réalité, prise comme substrat de l’expérience humaine. En effet, ce dont nous avons conscience maintenant, n’exclut pas ce dont nous avions conscience hier, ni ce dont nous pourrions avoir conscience demain. Toutefois, ce dont nous avons conscience aujourd’hui, dépend de ce dont nous avions conscience hier pour garder une continuité de sens historique, ce qui nous fait dire que les états de conscience sont bien effectivement cumulatifs. Les états de conscience sont cumulatifs par homologie de principe, ce qui veut dire que les états peuvent être différents, mais, ils ont toujours leurs mêmes conditions d’apparition, leurs invariants méthodologiques. Cette homologie est contraire à l’intrication par nature, mais pas par principe. Parce que cette dernière ne s’applique que dans le domaine spatial (dans une même dimension ou sur un même plan). Contrairement à une homologie qui nécessite un domaine temporel (une flèche temporelle positive ou négative, sur des plans qui peuvent être différents).
Ce qu’il est intéressant de noter ici, c’est que par la sommation d’états de conscience, une ligne temporelle se dessine au travers d’une destinée individuelle. Lorsqu’une expansion spatiale se délivre, par l’augmentation des intrications nécessaires à l’inclusion d’une compréhension systémique d’une vie, la morphologie d’un système s’installe dans un espace-temps multidimensionnel. Si nous tenons compte des contextes mis en œuvre pour obtenir chaque état de conscience, alors les méandres d’un développement de conscience peut s’assimiler à un parcours de mémoire des différents contextes, qui lui permettent d’apparaitre. Nous verrons plus loin pourquoi cette propriété de mémoire est en réalité une faculté inconsciente.
Si la cohérence est la marque distinctive d’un type de configuration homogène d’un système de valeur, alors l’intrication est un frein à tout développement de cette cohérence. Si l’on inclut la décohérence comme facteur d’intégration consciente par de nouveaux contextes, nous pouvons avoir un mécanisme d’établissement de nouveaux états de conscience. Il nous faut rappeler qu’une intrication est un enchevêtrement entre deux éléments préalablement corrélés à leurs origines. Les multiples enchevêtrements potentiels constituent un tissu d’interactions par informations interposées, nous considérons alors par hypothèse, que toute une réalité se dévoile par la désintrication des enchevêtrements passés. Cet instantané perdure jusqu’à ce qu’un nouvel état de conscience apporte la preuve d’une nouvelle cohérence du système. Maintenant, est-ce que la cohérence d’un système est la preuve de sa vitalité ? De sa puissance, surement, mais pour sa vitalité, il faut l’introduction d’autre chose, une nouvelle intrication déstabilisante rendant nécessaire son information d’interaction. Si un état de conscience correspond à un état stationnaire d’une onde d’interférence neutre, alors celle-ci caractérise la fonction dérivée d’une action, laquelle ? Celle d’une quantité de mouvement de l’environnement du système sur le système lui-même, par le moyen d’une intrication qui le déstabilise.
En conséquence, si nous résumons ce qu’il se passe à chaque instant, nous sommes dans une situation où un système de valeur est corrélé à l’environnement par leurs mêmes origines. Lorsque l’environnement change par intrication, quelque chose change instantanément dans l’état du système, ce qui implique une répercussion sur une ou plusieurs fonctions du système. Pour garder son état de conscience, le système génère à son tour une action sur son milieu par le biais d’une intrication locale, puisque par leur origine commune, il est constitué d’éléments corrélés. En réalité, par la nature de l’intrication, les modifications sont instantanément réciproques, qu’elles soient locales ou globales (dans le corps et dans l’environnement). Ces nouvelles interactions respectives apportent la preuve d’un maintien d’équilibre entre les différents niveaux du système individuel et de l’environnement. C’est cette expérience d’équilibre maintenu, qui démontre la modification des fonctions pour le système individuel, comme pour l’environnement. Nous avons ainsi l’illusion d’une conséquence de nos actions sur l’environnement et sur nous-mêmes, alors qu’il s’agit en fait de la genèse d’une vitalité de Soi. Cette vitalité générée est commune entre le système et l’environnement, par la transformation contextuelle des fonctions respectives de l’un et de l’autre.
Nous comprenons ainsi, que la vie de relation est le fruit de l’activité transcendante des consciences, par la transformation perpétuelle des arrangements configuratifs des éléments partagés de chaque vie individuelle. Nous considérons qu’une vie, qualifiée de systémique, est l’ensemble des informations d’interactions qui relient certains éléments différenciés d’un système individuel, à certains éléments d’un univers indifférencié. Le dynamisme vital d’un système ne peut résulter que de la conscience de celui-ci, d’un échange ininterrompu entre certains éléments différenciés du système individuel avec certains éléments différenciés de l’environnement, et ce, à chaque instant.
Pourtant, dans la vie quotidienne de chacun d’entre nous ce n’est pas ce que nous observons, pourquoi ? Parce que la compréhension réciproque occasionnée par le niveau d’intrication réciproque, n’est pas intégralement perçue par chacun. Pourquoi ? Simplement parce que la manifestation de l’inconscient ne se situe pas au même niveau de perception pour chacun. Dans l’idéal, une compréhension réciproque par l’intrication de tous les éléments différenciés d’un système individuel, abolirait tous signes conscients distinctifs, jusqu’à l’intrication de tous les éléments différenciés de l’univers fondamental des particules. Cela ferait de nous, comme du monde, un océan primordial de virtualité potentielle, ce que l’observation quotidienne ne nous montre pas. Une seule raison à cela, les états de conscience ne sont pas partagés de la même façon pour chaque système individuel. Par conséquent, pour éviter l’anéantissement dû à la réalité de l’intrication généralisée, il nous faut introduire dans notre raisonnement, la réalité d’une théorie d’un esprit physique inconscient, complémentaire des états de conscience généralisés. Voyons comment cela s’instaure.
Chaque état de conscience révèle un degré d’intégration des informations d’interaction, issues des données sensorielles complexes qui associent trois domaines de l’existence : un monde extéroceptif, un monde intéroceptif, un monde psychique. L’association de ces trois domaines crée une structure fonctionnelle de Soi, perçue comme une entité vivante propriétaire d’elle-même. Nous pouvons alors dire qu’un état de conscience peut parfaitement être le signe d’une cohérence systémique, séparée par une décohérence d’une fonction d’onde plus grande, telle qu’elle a été représentée par l’univers indifférencié. En résumé, nous serions conscients grâce à l’inconscience de notre environnement auquel nous répond l’information de nos interactions avec certaines parties de lui-même. Le monde humain détermine ainsi les règles nécessaires aux comportements d’une vie équilibrée, ce qui permet de comprendre deux choses : la première, c’est que la multiplicité des entités fonctionnelles est nécessaire à l’évolution des comportements vitaux, donc à l’intégration individuelle de Soi ; La seconde, la perception d’une réalité d’un monde inconscient de sa propre existence, permet la constitution d’états de conscience par des systèmes individuels.
C’est en conséquence par l’intégration d’une physique de l’esprit, entendue comme l’établissement du sens des réalités, que l’on augmente le nombre d’états de conscience. C’est aussi ainsi que l’on augmente le niveau de cohérence d’un système, en fonction d’une incohérence générale d’un environnement qui en définit sa nature incertaine. Si nous ne comprenons pas l’environnement comme il nous comprend (au sens de prendre avec), c’est que l’action d’un système, en regard d’un état de conscience, ne tire pas sa légitimité d’une cohérence. C’est alors qu’une action systémique vient d’une inconscience dont on ignore le déchiffrement. Seules des relations intra-espèce et inter-espèce apportent un champ possible, pour la conception des règles d’un langage cognitivo-sensible au sein d’une réalité abstraite, permet la création conceptuelle de valeur. Nous entrons ainsi dans la nature individuelle d’un esprit, sous lequel un système acquière des valeurs conceptuelles aptes à le faire progresser, au travers de la réalisation d’un esprit physique. L’enchevêtrement est bien un frein à toute expansion de conscience directe, dans les faits, il la rend impossible. C’est pour cela que le domaine de l’interaction existe entre le système et son environnement. La recherche de cohérence d’un système devient la conséquence d’un dés-enchevêtrement par décohérence entre certaines parties d’un système et certains éléments de l’environnement. Cette désintrication se traduit par l’apparition des différents types d’action qui mettent en place une réalité illusoire de l’esprit. Le domaine d’intrication d’une partie du système avec l’environnement devient la source d’intégration de quantités d’action, pour l’esprit illusoire, des différents niveaux d’informations. Ce sont ces informations qui établissent une nouvelle cohérence du système et permet la genèse de nouveaux états de conscience. Ainsi, la désintrication ou effondrement de la fonction d’onde en physique quantique, est la nature de l’action d’un environnement contre une partie d’un système. Elle fait de celle-ci une interface physique entre un esprit et un état de conscience nouvellement formé.
Nous sommes dans le principe d’un esprit qui conditionne toute décohérence aux quantités d’action nécessaires à la production d’état de conscience. Cette conscience devient corrélative au sens d’un réel, celui qui donne naissance à la perception d’une réalité illusoire façonnée par l’esprit, celle d’un corps physique en situation d’interaction avec un environnement. En résumé, nous actualisons le potentiel d’un continuum physique (les différents vides quantiques), par l’interaction de ce que l’on est avec l’environnement. Ceci, pour générer les informations de ce que l’on peut devenir, par l’intrication (enchevêtrement) de certains éléments de ce que l’on n’est pas, pour faire mémoire des états de conscience ainsi libérés, de ce que l’on était. Il s’agit d’être humain par un fonctionnement humain de ce qu’il n’est pas. Il ne reste plus qu’à accepter que l’action de Soi, soit la nature physique d’un esprit qui nous transcende, soit la matière par laquelle nous existons, la pensée.
C’est bien ainsi que nait la structure génétique d’un fonctionnement humain, fonctionnement issu de la réalité illusoire d’un esprit transcendant, mais nécessaire pour matérialiser les différentes perceptions de celui-ci. C’est de la somme de ces perceptions, qu’apparaissent les informations, tant subjectives qu’objectives, au sein d’un contexte partagé par tous ceux qui vivent d’un environnement universel. Ces informations sont à l’origine des structures génétiques du comportement, devenant le substrat épigénétique pur de la transmission humaine. L’exploration de l’inconscient individuel permet de retrouver les différents contextes, reliés aux différents états de conscience antérieurs, si ceux-ci ne sont pas libres par la cohérence d’un système au travers d’état de conscience nouvellement acquis. C’est alors que nous pouvons dire que le fonctionnement humain assimile le monde inconscient de l’intrication physique, par la restitution d’un monde humain, mémoire consciente d’une désintégration des enchevêtrements inconscients les plus élémentaires et témoin d’une réalité humaine.