C’est au travers d’un nouveau concept médical, l’humain, que l’on peut étudier ce que représente et manifeste, la manipulation d’un espace-temps physique au rang d’un humain. Dans un premier temps, le fait d’allouer à l’humain un statut de concept médical, présente l’avantage de se donner un cadre pour penser la possibilité d’auto-guérison du corps par l’esprit. Dans un second temps, ce que manifeste le statut médical de l’humain, c’est l’émergence d’une ressource, celle d’une mémoire de soi, savoir qui nous sommes en dernière réalité. Pour entrer dans le vif du sujet, il nous faut poser une hypothèse extravagante sous forme d’une question, celle qui postule que si rien n’est réel parce que tout peut disparaitre à chaque instant, qu’est-ce qui existe vraiment ? D’entrer de jeu, nous posons l’existence humaine comme la dualité exprimée primitivement par un rapport esprit/environnement. Si bien, nous devons alors subordonner l’existence d’un corps/environnement aux comportements d’une physique de l’énergie, quand celle d’un esprit/corps est, elle, subordonnée à la manipulation symbolique d’une sphère cognitive.
Mais, l’existence d’une médiologie, qui atteste de la relation entre un esprit, un corps et un environnement, donne matière au domaine mésoscopique d’un traitement de l’information. En effet, celui-ci nous montre qu’au travers du domaine mésoscopique qu’il représente, nous pouvons trouver un fondement à l’existence qui anticipe l’ontologie d’un être humain. C’est ici que se joue la manipulation implicite de l’espace-temps d’un environnement individuel, pour une physique de l’esprit qui s’interface grâce à un fonctionnement humain.
Toutefois, cette déclinaison fonctionnelle d’une réalité humaine au sein d’un environnement de l’esprit, ne rend pas grâce aux véritables propriétés de celui-ci, telles que nous les présentons dans l’humanologie. La question qui demeure sans réponse est celle-ci, de quel fond de réalité peut venir un « soi-même » ? Nous devons donc explorer plus exhaustivement ce qu’humain veut dire, et de quelle forme est-il la réalité, à la seule condition de lever toute barrière à cette exploration. Posons comme hypothèse qu’il existe, par le fonctionnement d’un esprit, la manifestation d’un schéma directeur fonctionnel physiologique, dont l’aboutissement plastique dépend de l’incidence d’une conscience pour le développer. Rien n’empêche alors une trinité fonctionnelle de se mettre en place, par le jeu relationnel entre ces trois protagonistes en présence, que sont : le corps, l’esprit et l’environnement les englobant tous les deux. En somme, un jeu à trois corps, ayant comme règle, l’exploitation fonctionnelle de leur relation potentielle, sous la forme de rapports d’espace-temps qualifiés pour chaque fonction.
Quel peut être le déclencheur de l’évolution de ces rapports ? L’instabilité dynamique d’un système stochastique, qui exclue le recours aux contraintes d’un milieu, dont la nature la situe virtuellement en dehors de l’environnement ou, au dedans même de chaque protagoniste. Nous voyons incidemment que la conscience est impliquée par la formation d’états du système, dès le démarrage de l’évolution des relations au sein de ce système. Il s’agit alors de pouvoir accepter que la place occupée par la conscience soit la même place que celle occupée par un milieu intérieur en devenir.
Dans son principe, un pouvoir d’analyse des données ne se renforce vertueusement que par la puissance de synthèse d’un esprit à les fournir. La conscience se soustrait aux données produites par ce même esprit pour en renforcer les possibilités d’analyse. Ce qu’il émane de ce principe est de l’ordre d’un processus vertueux, d’un développement potentiel des ressources du système dans son ensemble, que nous retrouverons dans la variation des relations entre nos trois protagonistes ; l’esprit, le corps et l’environnement. Mais, d’où ce pouvoir d’analyse extraie-t-il les règles fonctionnelles avant toute synthèse ? La réponse va surprendre, du remplacement d’un milieu d’espace-temps environnemental par une conscience en devenir qui en induit un chemin. Cette méthodologie renvoi à la méthodologie de l’esprit scientifique, mais dit autrement ce qui change tout. Nous verrons que cela a son importance. Cependant, avant tout, il nous faut expliquer ce que veut dire le remplacement d’un milieu par une conscience en devenir.
Ce qui anime un pouvoir d’analyse, c’est l’établissement d’un fonctionnement humain, soit le chemin de conscience, pour l’homme. De là l’idée de l’existence d’un génome comme point de départ d’un développement embryonnaire. Mais, est-ce bien l’interprétation la plus rationnelle ? Imaginons comment réparer un fonctionnement humain. Il nous suffit de déclencher une auto-réparation plastique d’un fonctionnement humain, au travers d’une renormalisation de sa cohérence fonctionnelle, ce qui entraine le renouveau d’un pouvoir d’analyse de l’esprit, qui finit par l’animer. Celui-ci renforce une compétence de synthèse génétique, celle d’un génome, qui apporte les données métaboliques pour l’analyse, par le biais d’une tension consciente, par la nécessaire intégrité du fonctionnement de cet esprit.
Cette expérience est le processus vertueux érigé en structuration fonctionnelle d’une conscience dite, évolutionnaire. Accorder uniquement des attributs personnels à cette conscience, et vous faites émerger de son sein la réalité d’un sujet en développement. Il serait simple, alors, de stipuler que la réalité de ce sujet est potentiellement dans le génome, au départ du développement, et que celle-ci représente une mémoire transitionnelle transgénérationnelle. L’esprit de graine semée. La vie devient ainsi la trace laissée par ce développement, ce qui donne, par le mode de vie identifié, la signature d’un sujet. Aussi satisfaisant que soit ce développement théorique, il nous faut trouver plus pertinent, comment ?
En premier, il y a l’existence du corps humain attestée par les sens, de là, l’existence d’un environnement. En second, une réflexion s’impose sur la notion de réalité physique, puisque par constat, nous remarquons que tout est changeant, quel que soit le niveau d’échelle utilisé pour nos observations. Maintenant, sur un autre principe, la fixité s’appuie sur l’immobilité, impossible à définir, car impossible à discerner même au niveau le plus fondamental, comme nous le dit la découverte du principe d’incertitude en mécanique quantique. Pourtant, c’est par le concept de fixité que nous comprenons intuitivement le concept de relativité. En effet, l’obligation d’un référentiel à toute mesure, exige la relativité comme le rapport générique à toute observation de l’un par le multiple, dont découle la mesure d’un temps comme la mesure d’un espace. Mais, s’il n’existe aucune fixité possible, aucune immobilité pouvant servir de référentiel, alors peut-on vraiment dire qu’il existe quelque chose de physique en dehors de l’existence des rapports de mesure ? Assurément non, ce qui ne laisse d’autre choix que le mouvement, qui appliqué à lui-même est le mouvement de lui-même, soit le mouvement d’un mouvement, qui est l’information de ce mouvement. Nous sommes, par conséquent, dans la condition fonctionnelle d’une dérivée du mouvement. Ainsi appliqué à l’homme, ce principe gouverne la faisabilité d’une existence fonctionnelle globale, dont nous escomptons le concept d’un fonctionnement humain par l’évolution de cette existence.
Si nous pouvons appliquer le concept de relativité générale aux comportements des corps physiques, cela ne sera qu’en première approximation. En effet, tout corps physique commencera par « tourner » sur lui-même dès le début de son développement. Cela présuppose une chose, c’est que le corps, par sa définition unitaire, ne l’est que par sa propre dynamique, ce qui exclue tout rapport inconscient entre un corps formé et son environnement. Cela implique que toute relation entre deux corps au-moins, relève d’une décision volontaire, donc consciente. Ceci n’est pas dérangeant pour un esprit cartésien, si l’on considère l’univers comme un organisme vivant. N’ayant rien de plus à attendre de la relation des corps entre eux, pour l’intégrité de leur état de corps, il faut nous tourner vers le comportement, abusivement classé comme intérieur, de ces corps, pour découvrir leurs processus d’évolution propre.
Pour répondre à la question de savoir comment la fraction d’un milieu est détruite pour faire l’état d’esprit d’un cheminement d’une conscience. Considérant toujours que nous sommes au sein d’un système à trois corps, commençons par nous remémorer la nature de l’information. Celle-ci est duale, constituée d’énergie et d’un sens donné par sa forme. Maintenant, chaque objet se définit par sa surface, ce qui induit généralement le sens de sa fonction. L’énergie, corrélée au sens d’une information, se doit d’être savamment organisée pour satisfaire à la pérennité fonctionnelle de celle-ci. C’est ici qu’intervient l’approche quantitative, pour interpréter plus profondément le comportement de l’énergie, au sein d’un système d’information, pris comme producteur d’une succession d’état, caractéristique évolutionnaire d’un système. L’objectivité est une contrepartie à l’existence des surfaces des objets par leur identification fonctionnelle. En effet, cette propriété dérive de l’observation visuelle, pour qualifier la réalité d’un objet (je crois ce que je vois).
Mais, cela représente bien l’erreur fondamentale faite dans la caractérisation de la réalité objective. Celle-ci ne peut pas être visuelle, car il manquera toujours une ou des parties de la surface de l’objet observé. L’objectivité ne peut être qu’holographique, parce que seul le principe holographique donne accès à la totalité de la surface d’un objet, qui devient alors immatérielle. La réalité objective devient par conséquent totalement subjective, puisqu’elle ne dépend que de celui qui l’observe. Ceci nous fait entrer dans une relativité de fonction, sans l’aspect topologique de la relativité générale, qui prête à la déformation de l’espace-temps d’un milieu, par la masse d’un objet, l’implication d’une gravitation structurante.
Nous nous ouvrons ainsi à la possibilité qu’une autre dynamique intervienne dans la structuration des objets. Dépassons le cap de la gravitation pour entrer dans la structuration fonctionnelle auto-produite. Ainsi donc, la situation relationnelle entre trois corps devient, par la destruction fragmentaire d’un espace-temps environnemental, une situation temporaire à deux corps. Seul va compter un esprit et ce qui donne lieu d’un corps, le traitement holographique des informations d’une situation systémique, occasionnée par des états d’esprit, pour la conscience d’un tout, à jamais hypostasié. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a jamais eu de corps dans la conscience d’un génome humain, car le concept de génome est une pure invention factuelle et ne correspond à aucune réalité objective. Il existe seulement le tout hypostasié d’un projet d’être. Ce projet, volontairement ou involontairement réalisé par des concepteurs, traduit une réalité objective, par l’existence d’un fonctionnement systémique, subjectivement vécu par les participants d’un même environnement. Cette réalité objective est plus ou moins adaptée à un environnement d’humain, et ne peut délivrer qu’une conscience d’un fonctionnement humain, grâce à l’identification, par l’esprit, d’un objet de ce fonctionnement, la survenue dans l’espace-temps d’un corps physique.
Maintenant que nous nous retrouvons dans un système à deux corps, l’esprit et son fonctionnement d’humain, il nous faut comprendre quelle cinématique est à l’œuvre, et pourquoi ? Ce n’est que par la nature d’un éther physique, cinquième état de la matière, et grâce à ses propriétés énergétiques, que la conscience peut identifier la totalité des surfaces des objets créés par les états d’esprit du système. Ce n’est donc que par le principe holographique, qu’un esprit se dote des règles du traitement des informations ainsi déduites du système. La conscience retrouve, en conséquence, un milieu intérieur au système, dont elle permettra par la suite, de pouvoir avoir accès à d’autres milieux intérieurs de même nature. Par conséquent, le développement d’un corps hypostasié par la conscience, correspond parfaitement aux possibilités résultantes d’un traitement de l’information. Celui-ci relève, par le principe holographique, des rapports conscientisés entre différentes surfaces en deux dimensions, des objets créés par le système. C’est ce que nous retrouvons dans un fonctionnement humain, issu du traitement des informations, entre une conscience et un environnement dépourvu de limites, et ce, par le biais des états d’esprit d’une vie systémique.
En dernier lieu, l’invention d’un corps physique est le résultat d’une révélation, nécessaire pour la conscience, d’un milieu d’existence propre à celle-ci, le milieu d’un espace-temps psychique. Ce milieu permet d’assurer le fonctionnement même d’un soi humain, qui en devient l’interface physique d’une sociologie de l’esprit. Ceci est fait uniquement dans le but de permettre de pratiquer un développement d’une sphère cognitive, de ce qui peut être pensé et réalisé dans un corps organique, de même nature que l’espace-temps d’un environnement. Cette sphère cognitive donne alors les moyens d’une ouverture vers une réalité enfin imaginable pour un esprit conscient, un soi libre et indépendant à la présidence d’un corps organique, naturellement corrélé à l’espace-temps environnemental.