A ce stade de notre exploration des voies de compréhension d’un fonctionnement faisant émerger une réalité corporelle humaine, nous nous apercevons qu’il s’agit ici d’activités de reliance des fonctions cognitives qui sont à l’oeuvre comme marqueurs d’un savoir personnel. La contre-partie en sera l’émergence d’un état physique, par la vie relationnelle d’un être en pleine conquête consciente d’un environnement avec lequel il échange, et dont l’universalité renvoie à une conception génétique locale pour l’être vivant individuel. Il faut donc pouvoir accompagner un fonctionnement qui produit l’humain par la réalisation progressive d’un flow psycho-physique reliant l’ensemble des informations de sa vie, et ainsi instaurer les conditions fonctionnelles d’une réalité corporelle. Toutes les connaissances scientifiques nous amènent à réaliser une immersion complète dans un carrefour informationnel qui alimente notre développement individuel.
La conscience humaine peut être définie comme matière, dont la qualité d’unicité passe par la diversité humaine. La réalité physique d’un corps assume l’état de conscience personnelle par l’intermédiaire d’une personne se connaissant elle-même, ce qui fait de son organisme le média de son action d’être au monde. L’obligation de passer par les représentations symboliques permet un langage adéquat avec les produits de la fonction mentale, ce qui ramène celle-ci à un simple écran de projection dont les images produites sont de mêmes textures que les images créées par l’imagination et la fonction conceptualisante. Nous avons donc ici la production d’une image de synthèse en trois dimensions de liberté, qui va servir par le biais des organes des sens, à initier dans la conscience la réalité d’un corps humain.
Cette opération psychique ne peut être le résultat que d’une cohérence cognitive dans la démarche d’homogénéisation d’un esprit conscient, dans son rapport intrinsèque avec un inconscient universel. Cela ne peut se réaliser qu’au travers d’un comportement autonome de micro-mouvements générés par des réactions chimiques d’une intégration fonctionnelle d’actes de connaissance. Cette nécessité de conscience est voulue par l’impulsion homéostasique biologique d’une réalité d’échanges physique, car elle est le régulateur d’une intégrité chimique d’un corps physique. Soyons plus précis, un symbole est un pouvoir d’intelligibilité dont le sens est issu de sa forme donnée par son espace de constitution, c’est-à-dire l’ensemble des relations qui lui permettent d’exister.
C’est de ces comportements, que nous avons élaborés le désir de connaissance qui a dérivé vers la techno-science de nos sociétés modernes. Mais c’est aussi de cette relation au cosmos que nous vient l’ingéniosité de notre intellect à vouloir comprendre, ce qui a nécessité la constitution d’un média symbolique pour la démarche d’abstraction qu’est la cognition. Sans aller trop dans les détails, c’est par la symbolisation abstractive que la conscience d’une identité par le verbe se fait jour, et montre à l’esprit que le corps est une invention sociale. La base existentielle d’un être humain est issue de ses échanges avec un environnement, en premier lieu de nature physique et en deuxième d’humanité.
Cette mémoire contiendrait en désordre ce qui pourrait être mis en ordre par des actes conscients , qui feraient advenir une nature par des échanges avant de devenir sujet de comportements humains. L’énergie mise en jeu dans ce processus d’hominisation serait issue de la pression exercée par le différentiel entre la quantité inconsciente de désordre et la quantité consciente d’ordre, jusqu’à l’obtention d’une richesse de conscience par les actes personnels ce qui ferait tendre cette énergie vers zéro pour sauter vers un autre état et donner/produire l’accès à d’autres formes d’énergies par néguentropie physique .