Nous avons vu précédemment que le seul détachement psychologique qui doit exister est celui que l’on doit avoir au travers d’une liberté fondamentale. Le but nous l’avons vu, est de rattacher l’identité personnelle à la conscience pour permettre au corps humain de vivre de façon autonome. Par l’invention de technologies pour opérer le centrage de la conscience individualisée. Le temps est vécu objectivement comme une trajectoire temporelle qui va du passé au futur.
Mais cette objectivité est relative en soi car cette trajectoire n’est en fait qu’un passé qui s’érode par la propension d’un futur qui s’invite dans un présent. En regard de ce référentiel, le temps se trouve subdivisé en quantité de cycles qui vont d’une durée de 24 h, à l’oscillation d’un atome d’ytterbium qui permet d’être si précis qu’il donne une mesure du temps sans varier pendant 15 milliards d’années. Que la gravitation peut perturber le temps jusqu’à des mesures microscopiques de celui-ci. Donc à fortiori, le temps peut être la mesure utilisée pour l’étude de tous les comportements physiques du microscopique au macroscopique.
C’est ici que le temps rejoint l’espace car à chaque fraction de temps d’horloge, correspond un différentiel de conscience entre le temps de référence et le temps calculé du comportement observé. Cet espace ainsi circonscrit représente la possibilité de prendre conscience de la cause d’un comportement. Il sera dit concret s’il est d’origine matérielle et abstrait s’il est d’origine immatérielle. Mais l’espace et le temps relèvent tous les deux du domaine fonctionnel puisqu’ils sont recensés à partir d’une topographie réelle .
D’une façon plus simple, nous dirons que la perception du temps est toujours subjective car elle est issue d’une appréciation de la pertinence d’un choix de comportement qui soit adapté à une situation perçue comme réelle . Mais comme nous avons vu précédemment que la frontière entre le corps et l’environnement s’efface au profit de la constitution d’un soi, la conscience d’un mécanisme d’action sera toujours le résultat d’une construction de l’esprit à penser une situation en particulier. C’est ainsi que le présent constitué devient une matière circonscrite, sujette à transformation. Nous avons vu que la conscience est à l’oeuvre pour la construction de l’espace qui donne matière.
Pour l’intelligence, nous pouvons comprendre que le degré de complexité liée à la quantité d’informations traitées, permet une intelligibilité des rapports entre les informations en jeu. L’intelligence est donc là pour la délibération de l’esprit à penser le comportement pertinent. En effet, l’instauration des dimensions d’échelle de liberté par ce qui est organisé intelligemment et circonscrit par la conscience nécessite un traitement de mémoire qui n’est autre que mise en présence d’informations. Le degré de complexité d’une matière en présence à un moment donné dépend de la quantité d’informations qui l’organise et la conçoit, ce qui fait mémoire pour toute ces informations qui alimente cette organisation de la matière dans le temps qui lui est impartie par la factualité de sa venue.
Ces objets sont des fractions d’espaces occupés par des quantités d’information, d’énergie ou de matière, qui en expriment leurs réalités par leurs propriétés. Parce que dans l’ensemble des phénomènes naturels constituant le soi , le mécanisme de cause à effet permet à des logiques de pouvoir s’installer sur des corrélations variables entre espaces par quantité de temps. Ce qui va former des relations causales, peuvent prendre la forme d’un rapport de faible intensité ou de forte intensité .