Où le sens des mots permet de prendre pour réel ce qui est illusoire.

Nous n’observons pas volontairement, mais par et grâce à ce qui nous relie au monde. Observer un phénomène revient à circonscrire dans le temps un espace, dont l’entendement de notre esprit nous en accorde le moment par l’attention. Ainsi, observer un phénomène n’est autre que prendre conscience d’une projection inconsciente de soi-même grâce aux évènements d’autrui. Ce soi pragmatique, dont l’esprit inconscient nous l’attribut comme propriétés d’intrication des éléments d’un tout, par une physique que l’on dit quantique dans sa nature. Cette même physique qui déclare, pour chaque fait tangible de notre réalité quotidienne, une cause probabiliste à sa survenue.

Par conséquent, l’observateur n’est pas ce que nous sommes à l’instar de notre sujet, mais le résultat de l’interprétation d’un subconscient en réponse à son environnement. Subconscient qui ignore ce qu’il produit comme observation, celle d’un autre réifié ou non, qui s’avère être le soi de notre ignorance. Ce subconscient, que notre corps social aime à considérer dual dans ses actions tant publiques que privées, grâce au statut de leur individualité. Mais, ceci arrange bien ceux qui nous gouvernent et nous commandent.
Et, pourquoi donc me direz-vous ? Parce qu’il procure le cadre potentiel d’une culpabilité personnelle à nous faire ressentir, par l’impuissance de nos réponses, une incurie à leurs actions. Il ne nous est pas possible de nous connaître réellement dans un tel contexte. En effet, la nature potentielle de l’esprit fait que le sens de soi nous échappe continuellement, nécessité de sa fonction d’intégration consciente oblige.

Ce procédé va se dérouler sous couvert d’une responsabilité incarnée par un environnement, dont le sens se nourrit d’une déresponsabilisation de tout sujet opérant en son sein. Telle est la nature de l’environnement, qui symboliquement, porte bien son nom, même si l’usage des mots nous fait oublier que le langage est un comportement physique comme un autre.

Alors, peut-on se satisfaire de cette non-existence de soi-même, celle qui laisse dans l’éphémère d’un quotidien un nouvel état de conscience individuelle pour les plus chanceux, ou alors un énième oubli de soi pour les plus malheureux ? Se poser cette question n’est pas une perte de temps, mais une thérapie pour soi-même. Celle qui procure l’impulsion consciente qui donne une chance à chacun de faire basculer un destin, vers celui qui se révèlera être le sens profond d’une vie.

Seule la juste interprétation personnelle, celle d’une âme, procure la force d’engagement nécessaire à faire évoluer un mode de vie vers plus d’intérêt pour soi-même. Ceci à fin de valoriser l’humain que l’on représente avant l’esprit que l’on matérialise. C’est alors à chacun de comprendre ce que l’on entend par générosité. En effet, à rebours de toute précipitation, il ne faudra jamais oublier l’ontologie première de ce terme, celle qui naît de soi-même, et ce, envers tous les mèmes auxquels elle se relie.