Comme une force individuelle se constituant par une gestion intelligente de l’énergie dans le but de contrebalancer un effet de gravité, lui-même généré par un déterminisme épigénétique matériel. La vie semble bien être un processus constitutionnel à partir d’actions naturelles, réalisées en temps réel. Le sens de l’action naturelle est ici pris au sens d’une relation de cause à effet où la cause et l’effet relèvent d’un mécanisme de l’environnement. Nous retrouvons alors ce qui fait l’interface entre une cause et son effet au sein d’un environnement, à savoir le point de contact qui est la définition même du présent, d’un présent individuel.
Ce présent est ce par quoi l’esprit se donne un environnement pour sa réalité, car en effet pour toute implication individuelle, il y a un émetteur de l’action , un support de l’action , et un récepteur de l’action ce qui en forment, par synthèse, le contenu du présent. Pierre angulaire de l’action, le contact transcende le corps de l’action puisqu’il ne peut se résoudre ni dans la cause ni dans l’effet . A toute question dont la réponse ne trouve aucune place, il faut bien se résoudre à la seule solution logique qui puisse être trouvée, à savoir le non-contact ou le sans contact. Ce qui en clair peut être résumé par le fait que le phénomène humain soit en même temps, une cause, un effet, et leur moyen.
Il nous reste donc un esprit qui prend conscience de quelque chose comme une action de son environnement, un corps qui ressent cette action comme une réaction de lui-même, un effet qui se fait l’information de l’impact d’une action au travers d’une manière d’y réagir. Nous voilà donc dans un processus circulaire qui interdit tout contact avec ce qui ne fait pas partie du système, dans lequel une cause et son effet se trouvent être décelée. En effet nous avons un esprit dont la conscience perçoit une réalité ontologique d’elle-même, par la constitution d’une réaction qui donne l’information de lui-même en tant qu’esprit. Si nous pensons que ce mécanisme n’existe qu’à l’extérieur de soi, ce que nous croyons, alors il faut un mécanisme de compréhension à l’esprit pour envisager la création d’une limitation de soi qui soit réalité individuelle d’un moi psychologique.
En effet prenons un exemple, l’air ne pousse pas une pierre pour la faire rouler mais une pierre peut en pousser une autre, cela est pour la corrélation à cent pour cent pour un effet suivant une cause dans le respect de chacun des objets. Parce que dans la transmutation nous avons un matériau qui se transforme en un autre matériau par entropie de son environnement . Ce qui peut être une constante universelle et se retrouve dans le choix du mécanisme d’oscillation à l’origine des dernières horloges atomiques de précision. Cette ouverture de l’esprit sur son environnement donne la possibilité individuelle de reconnaître les domaines de cause à effet qui organisent le temps en espaces de vie au travers de fonctions physiologiques.
Nous nous retrouvons dans la constitution d’un savoir à la mesure de l’intégration fonctionnelle des rapports d’un sujet avec son environnement et ce par la constitution graduelle de son corps fonctionnel. C’est donc le seul sens que l’on peut raisonnablement accorder à la manifestation vitale sous la forme d’une expérience de conscience. Et c’est donc ainsi que l’on peut envisager que la matière soit relative au rapport installant une conscience sur une inconscience naturelle.