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La Médecine Fonctionnelle

Prologue à l’étude systémique : où la relation l’emporte sur l’articulation. 

Cette thèse repose sur la conviction de l’existence d’une autonomie fonctionnelle incarnée par l’organisme. Si cette idée peut être conçue, elle reste toutefois insuffisante. En réalité, l’existence de l’organisme n’est possible que grâce à sa coexistence avec un environnement dans lequel les échanges et les communications sont constants. Il est essentiel de reconnaître la réalité du monde physique, où le corps et son environnement ne font qu’un. Chercher une motivation dans ce monde physique est vain, car il existe et fonctionne lui-même grâce à la dualité corps/environnement et ne peut pas se connaître lui-même. La connaissance, essence de la conscience, est une abstraction pure. Lorsqu’elle se manifeste, nous la possédons, tout simplement. Une fois dévoilée, nous pouvons comprendre les processus qui nous ont permis de l’acquérir. Chacun suit sa propre démarche, possède ses propres connaissances et sa propre conscience. Cela reflète la diversité des êtres, source d’échanges et de communication qui façonnent l’environnement de chacun. Ainsi, l’abstraction guide les êtres en créant la conscience, mère de toutes les actions. L’interprétation de ces actions est politique, et donc hors de propos ici, chacun ayant ses propres valeurs. Cependant, nous pouvons déjà percevoir l’indissociabilité de l’abstrait et du concret, ou plus simplement, l’esprit de la matière. Les articles philosophiques approfondiront cette conception. Ce qui nous intéresse ici est la manifestation physique de cette idée, à savoir le mouvement, et plus précisément, la motilité rythmique organique. Le processus biologique fonctionnel exprime ainsi l’autonomie à travers la permanence des échanges et de la communication, non pas pour remédier à un dysfonctionnement, mais pour respecter une entité fonctionnelle.

Une définition de la médecine : plus que d’un soin, il s’agit de normaliser des aptitudes fonctionnelles.

La médecine est un ensemble de connaissances sur la santé. Comme l’évolution a sa propre histoire à travers des perspectives anthropologiques, ethnologiques et sociales, la médecine a aussi la sienne. Elle est essentielle, car elle établit des valeurs fondamentales. Puisque l’homme évolue constamment, la médecine devient rapidement le gardien de ce qui est considéré comme normal ou pathologique. Le « normal » se réfère à ce qui est nécessaire pour le bon fonctionnement de l’homme, tandis que le « pathologique » désigne ce qui le perturbe. Réfléchir à cette normalité aide simplement à maintenir un équilibre sain. N’hésitez pas à définir ce qui est normal, car cela fait partie de notre nature. Cependant, il est important de ne pas confondre cela avec l’ordre moral, qui appartient à un autre domaine. Être humain implique une individualité physique et psychologique, tandis que l’ordre moral concerne la façon dont cette individualité s’exprime dans son environnement. Cela relève de la responsabilité éthique personnelle. La médecine se concentre donc sur le fonctionnement physique et chimique de l’individu et est responsable du maintien de cette normalité fonctionnelle.

Le concept de médecine : ce que médecine veut bien dire. 

La médecine thérapeutique, est-ce un pléonasme ? Pas réellement. Si la réflexion sur la nature humaine façonne notre vision de la médecine, la thérapeutique, elle, se développe dans l’art du soin. C’est le fruit d’une logique pragmatique. Comprendre l’homme comme un être culturel et analyser son environnement permettent de créer une médecine thérapeutique adaptée. Cette logique découle de l’interprétation des interactions entre l’homme et ses origines. Pris dans son ensemble, cela signifie qu’il façonne sa réalité à chaque instant. Il partage ainsi son espace et son temps avec le collectif. La médecine incarne l’idéologie de ce concept, avec sa propre logique et son propre sens. Elle est pragmatique, car l’art repose sur l’expérience de la réalité. L’acte est dynamique et influence l’environnement. C’est le monde médical. Chaque personne présentant des symptômes cliniques montre son incapacité à vivre normalement, nécessitant une thérapie adaptée. L’acte thérapeutique découle d’une réflexion pertinente, liant idéologie médicale et action thérapeutique. Ainsi naît la médecine thérapeutique.

Un postulat clinique : révéler plutôt que corriger. 

Le principe de fonctionnement d’un être vivant repose sur sa capacité à réagir aux sensations de son environnement, grâce à la modulation hormonale sur le système nerveux central, notamment pour les organismes complexes. Pour ces derniers, l’adaptation comportementale varie et se manifeste à travers la construction symbolique de la personnalité. L’unité biologique d’un organisme résulte d’une organisation structurelle, hormis toute entité physique incompatible avec l’organisation vivante, ce qui est exprimé par l’intégration fonctionnelle caractéristique de cet organisme. Cela explique pourquoi, dans cette approche thérapeutique, il n’est pas nécessaire de rechercher un agent pathogène. Il suffit d’identifier une dysharmonie fonctionnelle révélée par la sémiologie clinique.

Le symptôme clinique : lorsque le handicap se manifeste. 

Le symptôme clinique, c’est un peu comme un langage de la souffrance. Comment dire autrement qu’il y a un souci dans le corps ? Si on le voit d’un point de vue psychologique, c’est parce que celui qui souffre est le principal concerné. Cela montre bien que l’esprit et le corps sont liés. Qu’il soit perçu objectivement ou subjectivement, sa réalité reste la même, qu’il soit potentiel ou bien réel. Un symptôme, ça ne se discute pas, ça s’écoute, car il raconte l’histoire du patient à travers son dysfonctionnement. Comment prendre ça en compte ? Juste en reconnaissant qu’il existe ou non. Il devient alors un témoignage du travail thérapeutique réalisé grâce à la médecine fonctionnelle, où le symptôme change de manière d’expression. L’expression humaine utilise la personnalité et le mental. Quand ça ne fonctionne pas, l’expression devient physique. Ce symptôme peut alors servir de moyen de communication entre le malade et le thérapeute. C’est vraiment un langage, une sorte de sémiologie qui maintient le lien entre le malade et son environnement. Mais, attention, ce langage ne doit jamais remplacer le langage habituel de la personnalité, sinon on risque de créer une communication déformée qui finit par étouffer l’expression personnelle de l’individu. Cela mènerait à une perte d’autonomie personnelle.

Un concept de diagnostic : le pouvoir du savoir. 

Diagnostiquer, c’est identifier ce qui distingue le savoir à travers une relation perceptible. Pour comprendre le diagnostic en médecine, il faut le placer dans le contexte actuel. L’homme se construit lui-même et se perçoit à travers son propre mode, plutôt que par sa fonction. L’importance du diagnostic réside dans ses conséquences. Son niveau d’application détermine la forme de l’acte, et il est donc indirectement responsable, car lié à la perception. C’est donc une question de référence. La façon de voir et de concevoir les choses est le domaine d’application du diagnostic. Ce qui caractérise le diagnostic médical, c’est sa vision spécifique de la réalité fonctionnelle et de la nature humaine, comme patient potentiel. Savoir diagnostiquer en médecine, c’est savoir définir précisément la constitution naturelle humaine pour appliquer le traitement approprié.

Un concept de pronostic : la réalité de la connaissance. 

Pronostiquer, c’est prévoir un résultat en se fondant sur des hypothèses. Cela s’applique à une problématique dans laquelle les solutions ont été déterminées grâce à un diagnostic pertinent. Il est donc essentiel d’avoir une vision claire de ce que l’on espère obtenir comme résultat.

Sur quoi va donc reposer cette vision de l’humanologue ? 

Sur l’expression de la réalité. Être humain, c’est se forger une nature humaine, c’est-à-dire accepter et intégrer ce fait. Cette intégration utilise la réflexion intellectuelle, une prise de conscience psychique. Pour que l’intelligence révèle cette prise de conscience, captons l’information sous forme de sensations perçues par nos sens. Ces phénomènes symboliques s’organisent naturellement en signifiants, ce qu’on appelle une intégration complexe. C’est la capacité de l’homme à se situer dans le temps et l’espace en recréant une vision globale de son existence. La nature physique résulte de la constitution aléatoire de notre existence individuelle, exprimée de manière pyramidale. Le pronostic intervient pour vérifier la finalité fonctionnelle de cette organisation. L’homme fonctionne simplement : il capte et organise ses sensations pour créer une information dynamique et intelligente. La mémoire pyramidale, par effet aléatoire, et la libération émotionnelle des sentiments forment les bases de notre nature organique. La fluidité est essentielle au sens respecté par l’auto-création humaine. Le pronostic peut seulement confirmer la réalité de ce processus par la santé espérée.

Un préambule à l’acte clinique : savoir que l’on restaure une vie. 

Il s’agit d’appliquer le concept de micro-mobilité organique, fondé sur l’idée qu’un archétype influence les fonctions physiologiques et psychologiques humaines. Cela conduit à un acte médical où la psychologie du patient est liée à ses processus biologiques. Cette approche clinique est particulièrement intéressante. Quand un patient est affecté dans son intégrité par des facteurs organiques, psychologiques ou sociologiques, cela se manifeste par des symptômes cliniques. Seule une réintégration globale de ces fonctions peut restaurer un état de bonne santé personnelle en valorisant un archétype organique fonctionnel.

Ce que peut être l’acte clinique : le résultat efficace d’une action. 

En médecine, l’essentiel, c’est l’acte clinique. Il met à l’épreuve la théorie médicale en la confrontant à la réalité. Un acte clinique est avant tout l’application concrète de l’efficacité.

Pourquoi associe-t-on la médecine et l’acte clinique ? 

La médecine, comme doctrine idéologique, peut, lorsqu’elle est bien comprise, être la clé pour restaurer la santé grâce à sa connaissance intrinsèque. Le pouvoir des mots crée une vision qui, par sa force, harmonise l’organisation interne. Un ensemble doctrinal qui reflète une réalité remplie de sens peut donner naissance, par sa matérialité, à un corps organique. L’objectif idéologique de la doctrine précise le corps à former. Ainsi, la nature humaine s’exprime à travers une double polarité : matérielle par l’organisme, immatérielle par l’action existentielle. Cela devient une norme applicable à chaque facette unique de la personnalité, illustrant la diversité de l’espèce.La personnalité sert d’interface pour l’acquisition, donnant tout son sens au langage. Le décalage entre le signifié et le signifiant peut parfois ne s’entendre que sporadiquement avec le rythme naturel du processus. Cela peut entraîner un conflit qui complique l’existence dans sa forme initiale. C’est là que naît la sémiologie et les conditions qui créent le besoin de l’acte médical. L’auto-guérison n’est pas consciente, car elle résulte d’une norme fonctionnelle inconsciente. Le rôle de thérapeute n’est pas inné chez chacun, mais chez ceux dont l’évolution s’aligne sur la compréhension de cette norme. C’est là que le thérapeute peut cliniquement intervenir. La société définit alors ce statut et sa reconnaissance, et ainsi, l’idéologie médicale et l’acte clinique prennent forme.



Un aspect méthodologique de l’acte médical : une attention portée à la guérison. 

Pour obtenir le résultat souhaité, le praticien doit se concentrer sur les valeurs spécifiques de son patient. En stimulant le patient, on peut révéler le fonctionnement unique de son être. Le praticien doit comprendre la raison de la consultation avec une écoute attentive. Le problème est abordé en considérant les dysfonctionnements physiques ou psychologiques comme des altérations des capacités du cerveau. Le but est de récupérer ces capacités en influençant l’organisation fonctionnelle du cerveau. Cela implique une correction du mécanisme crânien pour libérer le rythme naturel du corps et favoriser le bon fonctionnement cérébral.

La prise de conscience du vivant corporel. 

Le soin par le comportement thérapeutique non invasif aide le patient à prendre conscience de son propre fonctionnement. Pendant le traitement, le patient devient attentif à ses pensées conscientes, ce qui lui permet de mieux vivre son état actuel. C’est une prise de conscience de son corps vivant. Le bien-être résulte d’un fonctionnement harmonieux. À la fin de la séance, le patient ressent un équilibre organique qui traduit ce bien-être. Cet état reflète le bon fonctionnement de son organisme. La clarté mentale qui en découle permet de se concentrer sur le moment présent tout en se préparant pour l’avenir. Cela symbolise le bien-être.

La guérison : un état oublié. 

Guérir résout un problème actuel, mais cela n’empêche pas qu’une nouvelle difficulté puisse survenir à l’avenir. Pourtant, la guérison est souvent oubliée à mesure que l’on développe ses capacités personnelles. En vérité, il s’agit d’être en accord avec soi-même, et cela nécessite un investissement personnel et une réflexion sur son avenir. Ainsi, chacun peut réaliser son destin avec toutes les chances de succès, car on devient maître de sa propre vie.


La responsabilité médicale : une application thérapeutique désintéressée. 

Il est important de clarifier le rôle du professionnel de santé dans la société. La responsabilité médicale est d’abord une question d’éthique, illustrant l’écart entre théorie et pratique. La théorie combine inventivité et rigueur, deux notions apparemment opposées mais en réalité complémentaires. Elle ouvre la voie à des idées nouvelles grâce à une sensibilité libérée, tout en maintenant un cadre logique et cohérent grâce à la rigueur. La pertinence de ces concepts dépend de l’existence d’une problématique qui les motive. Dans quelle mesure la théorie médicale actuelle répond-elle aux besoins exprimés ?Concrètement, la médecine générale, face aux défis contemporains, montre souvent une inadéquation entre les traitements disponibles et les attentes des patients. Bien que l’efficacité de la médecine d’urgence soit indéniable, la nouvelle compréhension de l’être humain, issue des sciences humaines, invite à repenser la pratique de la médecine générale. Ainsi, la responsabilité médicale s’aligne sur l’éthique professionnelle.

Une conceptualisation de traitement : le pouvoir de la fonction. 

Le traitement, c’est la manière de procéder en thérapie. Il suppose un objectif précis pour l’acte technique. La question clé du traitement est de comprendre à quel niveau l’acte est reçu. Où se situe la finalité dans la nature humaine ? Soit dans sa constitution, ce qui serait déterministe, soit dans son expression, mais là, cela devient un phénomène aléatoire, sans sens, ce qui est contredit par notre capacité à conceptualiser. La finalité ne peut donc exister légitimement que dans le fonctionnement naturel pris dans son ensemble. Traiter revient donc à normaliser la valeur fonctionnelle propre à la nature humaine. Il ne faut pas se limiter à l’organisme seul, cas de déterminisme, ni à l’esprit seul, cas de non-formalisme, liés au traitement symbolique. Il s’agit d’actualiser un modèle fonctionnel qui réunit les qualités du déterminisme matériel et celles des phénomènes aléatoires immatériels. La finalité de la nature humaine est d’être humain. Elle fonctionne dans son environnement, créant son évolution unique. Le traitement vise donc à actualiser ses fonctions de manière constitutive et en temps réel.

Un acte thérapeutique global pour qu’une guérison soit au sein de l’existence personnelle.

L’acte thérapeutique global : une nécessaire évolution. 

Actuellement, c’est une nécessité clinique, car nous ne pouvons plus distinguer les divers processus vitaux d’un organisme. Ainsi, l’ensemble contribue à créer la dynamique fondamentale de la réalité du sujet.

L’approche humaine fonctionnelle : une complexité de points de vue. 

La division des fonctions résulte d’une observation ciblée. Cela permet de créer un ensemble de relations interactives qui, d’une part, expliquent l’existence d’une structure observable, et, d’autre part, suscitent l’idée d’autres fonctions à l’origine de ces causes. Cette approche favorise le développement organique menant à la spécialisation. Cependant, l’accumulation de connaissances entraîne une fragmentation du savoir et une perte de vue d’ensemble, ce qui conduit à une diversité de perspectives. Cela contribue à la dépersonnalisation de l’acte médical au profit des techniques thérapeutiques.

Le constat comportemental où l’action est la résultante de l’être. 

Le comportement reflète un constat. En effet, notre langage corporel à un moment donné exprime ce que nous pensons devoir accomplir. Les intentions d’une personne sont personnelles. Chaque action individuelle reflète la perception de l’individu, qui dépend de son mode d’intelligence. On peut dire que l’action révèle l’être, car le résultat attendu montre qui nous sommes vraiment. Le comportement est simplement la manière dont nous exécutons cet acte.

La réaction à la perception : une intégration individuelle. 

Percevoir, c’est prêter une attention spéciale à un phénomène que l’on ressent. La façon dont on réagit à cette perception dépend de notre expérience personnelle. Savoir implique de se détacher du moment présent pour permettre à la personne de réagir de manière adaptée à la stimulation sensorielle. Ce qui importe le plus, ce n’est pas la nature de la réaction, mais la liberté avec laquelle elle peut s’exprimer. On parle d’intégration individuelle pour décrire le niveau de disponibilité qui permet à cette liberté d’expression de montrer la pertinence de la réponse à la réaction.

L’acte thérapeutique global : une évidence concrète. 

Placer une personne dans son environnement actuel et reconnaître sa personnalité dans le moment présent exclut toute forme de séparation si l’on respecte véritablement l’autre, car toutes ses composantes sont inséparables de ce qui le définit. Il n’y a de contrainte que si l’on suit un protocole d’action avec un cadre théorique rigide. Accepter le flux de la vie nous conduit à une interaction humaine dans un contexte médical, où l’aide consiste à restaurer la fluidité de l’existence de l’autre. Il est donc essentiel de s’orienter vers une approche globale visant à reconnaître l’individu, exprimé par sa santé.

Projection de la technique médicale : le résultat de la pertinence d’une réflexion. 

La technique médicale est un geste qui définit l’acte clinique. Elle doit respecter l’idéologie médicale, dont elle est le prolongement concret. Notre idéologie propose une vision fonctionnelle, mais comment la traduire en acte sans la dénaturer ? En médecine fonctionnelle, l’acte est une induction plutôt qu’une intervention ; l’effet de l’acte ne manipule pas, mais permet. Face à la perte fonctionnelle d’un patient visible à travers ses symptômes, il ne s’agit pas de traiter directement les effets pathologiques comme s’ils étaient des causes. Au contraire, l’intervention vise les agents responsables de cette morbidité. La technique thérapeutique permet de lever les obstacles à l’autonomie fonctionnelle. La subtilité de cette technique d’induction réside ici. Il est donc important de concevoir la technique comme une proposition à la liberté fonctionnelle autonome du patient, non interventionniste, mais facilitant cette liberté. La stimulation par l’acte existe uniquement dans l’interaction entre action thérapeutique et réaction organique, devenant ainsi un résultat d’interface. En fin de compte, voyons la technique médicale comme un ensemble d’actions thérapeutiques, plutôt qu’un simple geste technique.

L’Humanologue : un praticien fonctionnel par qui la guérison est révélée. 

Le praticien est un acteur clé du changement. Grâce à sa compréhension, il aide le patient à réaliser son potentiel. Il réintègre l’humain dans sa véritable nature. Il optimise le patient selon ses capacités biophysiques. L’importance de la formation du praticien de santé ne peut être sous-estimée : il n’est pas un simple acteur social, mais le gardien des outils thérapeutiques. La norme qu’il défend est celle de l’individuation fonctionnelle. Son rôle est crucial, influençant le développement social. Il doit travailler avec altruisme, une qualité essentielle. La formation phénoménologique est essentielle pour bien comprendre son rôle. Chaque époque façonne un type unique de praticien, garantissant l’évolution continue de l’humanité.

Un comportement thérapeutique : une précision efficiente par une attention consciente à la restauration progressive de la santé de la personne traitée. 

Il s’agit d’étudier la demande d’aide personnelle du patient pour établir une relation soignant/soigné qui permet d’expliquer le sens de son existence et comment le non-respect de ce sens peut se manifester par des symptômes physiologiques révélant un dysfonctionnement organique. À ce stade, seule une action thérapeutique visant à corriger l’archétype fonctionnel qui régit le bon fonctionnement de l’organisme et de la personnalité du patient semble logique.

L’aspect théorique de l’ostéopathie : la conscience d’un manque d’aptitudes fonctionnelles.

La théorie de la cause à effet.

C’est le genre de relation entre les différents organes lorsqu’on parle de mobilité mécanique. Selon cette perspective, le corps est un ensemble organique où chaque partie entretient des relations mécaniques de mouvement. Cette mobilité n’est qu’un des effets du fonctionnement de l’organisation métabolique d’un système vivant intégré. Il s’agit du lien entre le potentiel de vie originel et le potentiel de vie active chez un individu. Se retrouver dans une situation permet à l’individu de réaliser quelles compétences il doit développer pour être en harmonie avec lui-même. En effet, toute situation est une projection inconsciente d’un environnement qui révèle les limitations de l’être. Le potentiel de vie originel correspond à la capacité de réaction face à cette situation, tandis que le potentiel de vie active est le niveau de perception de l’environnement.

Le principe pratique de l’ostéopathie : une gestion théorique de la relation de cause à effet.

La prédominance fonctionnelle de la structure osseuse organique : la notion d’harmonie articulaire. 

La structure osseuse désigne l’architecture naturelle du squelette. Chaque articulation a une forme anatomique qui lui permet un mouvement spécifique. Les mouvements possibles d’un squelette dépendent de la fonction métabolique du tissu osseux qui soutient chaque articulation. Il existe un lien virtuel qui connecte les capacités de toutes les articulations d’un même squelette. L’harmonie représente la manière dont ces possibilités de mouvement s’accordent pour le corps physique d’une personne.

Le lien mécanique structurel : la notion de fascia. 

Observer le corps physique révèle une unité matérielle. C’est grâce à l’embryologie que nous comprenons cette évidence. L’ontogenèse exprime le projet de conception, qui se concrétise par l’émergence d’une unité morphologique, la nature humaine. La cohésion cellulaire résulte de l’intégration fonctionnelle transmise héréditairement. Le fascia désigne la liaison mécanique nécessaire pour créer une unité matérielle globale.

La potentialité d’auto guérison : la notion d’accession à la guérison. 

L’auto-guérison est un phénomène observable. On la comprend mieux quand on examine objectivement tous les éléments qui contribuent à l’existence d’une entité fonctionnelle, à travers les phénomènes dynamiques qui la caractérisent. Cette observation nous aide à comprendre le mécanisme de stabilité qui révèle cette entité fonctionnelle, réagissant au flux constant des échanges. Connaître ce mécanisme, qui assure la stabilité structurelle par l’actualisation des échanges, nous donne les moyens d’agir sur d’éventuels dysfonctionnements pouvant causer des problèmes de santé.

Le principe anatomo-physiologique de la thérapie : l’induction fonctionnelle sur fond de réaction biologique. 

Le principe physiologique repose sur le rôle d’intégration fonctionnelle du système nerveux, qui évolue en complexité, passant de l’arc réflexe aux fonctions cognitives. Anatomiquement, il est caractérisé par des structures histologiques spécifiques aux sutures crâniennes, permettant une mobilité limitée des segments osseux du crâne et favorisant ainsi une motilité rythmique organique. Le réflexe d’axone établit un lien fonctionnel entre une zone cutanée sensitive et une action vasomotrice arteriolaire sur toutes les structures biologiques concernées. Théoriquement, il existe un mécanisme fonctionnel intégré qui relie la fonction nerveuse, vasomotrice, la mobilité tissulaire et le tissu astroglial dans un système rythmique. L’utilité fonctionnelle d’un système biologique, par effet mécanique sur la régulation du système nerveux, permet une évolution dans l’organisation fonctionnelle d’un organisme, allant au-delà du comportement physique, et ouvrant ainsi des possibilités pour le psychisme individuel.


la thérapie par l’induction manuelle crânienne : le traitement de la guérison. 

La thérapie, c’est le processus qui utilise la technologie pour restaurer les capacités naturelles du corps. Elle vise à normaliser le mouvement rythmique des organes. Voici comment on procède : le patient est allongé sur le dos, sur une table conçue pour annuler l’effet de la gravité sur le système musculo-squelettique. Cela évite toute réaction posturale qui pourrait perturber le processus. Le praticien place ses mains sur les côtés de la tête du patient, avec ses doigts sur le ptérion (pouces) et l’astérion (majeurs), des zones où la mobilité des os du crâne est la plus sensible. Ce contact manuel déclenche une réponse organique, traduisant la mobilité tissulaire influencée par l’expérience du patient : c’est le flux perçu par le toucher.Seul le praticien peut interpréter ce mouvement en fonction de sa compréhension de l’organisation biologique. Cette compréhension prouve l’existence de ce concept. D’un point de vue philosophique, dans nos cultures, le sens de l’existence est souvent lié au matérialisme, englobant en même temps le solide et le vide. Dans notre approche, le praticien travaille à normaliser le mouvement crânien par la motilité rythmique. Cette normalisation est renforcée par la perception proprioceptive du praticien, facilitant le mouvement des os du crâne avec plus de vitesse. Les doigts du praticien restent en contact constant avec le ptérion et l’astérion sans gêner le mouvement crânien. Cette technique est appliquée jusqu’à ce qu’un mouvement rythmique soit obtenu. Une fois la motilité installée, le praticien perçoit un rythme clair, signe de normalisation. À ce moment-là, le processus est finalisé.La restauration de la santé du patient dépendra de sa capacité à intégrer ces nouvelles possibilités, tant physiquement que psychiquement. Cela peut prendre du temps selon la gravité de la situation. De nouveaux comportements peuvent émerger grâce à l’évolution des capacités du processus. L’important, c’est la progression vers la guérison, preuve de l’intégration fonctionnelle. Cette intégration aboutit à un mouvement global d’expansion/contraction dans tout le corps, inscrit dans les trois dimensions de l’espace par la structure squelettique. Par analogie avec la respiration pulmonaire, ce mouvement est qualifié de mouvement respiratoire primaire, car il est fondamental à l’organisation fonctionnelle. Sans intégration, aucune guérison n’existe, car c’est ainsi qu’un processus biologique évolue vers la santé.

La technologie d’induction manuelle crânienne : le mode opératoire de l’acte clinique.

Protocole : Patient allongé sur le dos, le praticien situé à la tête. Traitement manuel crânien fondé sur la perception de la mobilité restreinte des os crâniens en réponse au toucher digital.

Postulat clinique :Pas de mouvement rythmique organique au niveau du complexe osseux crânien.
Traitement : Grâce au toucher digital, le praticien stimule le réflexe d’axone pour augmenter le flux sanguin dans les capillaires des tissus méningés. Cela favorise une augmentation de la sécrétion de LCR, qui déclenche une stimulation réflexe des aponévroses crâniennes via le mécanisme d’asservissement transcortical, contribuant ainsi à la stabilisation posturale. Ce processus entraîne une réaction physique, augmentant le volume intracrânien par la normalisation fonctionnelle des sutures, et permet aux méninges de structurer le tissu astroglial comme support du tissu nerveux. Parallèlement, une normalisation de la fonction métabolique se produit grâce à la relation biochimique avec le tissu nerveux. Le système nerveux central retrouve progressivement son autonomie, gérant harmonieusement les facteurs métaboliques organiques grâce à une intégration fonctionnelle physiologique. Ce soin repose sur une stimulation auto-corrective par induction manuelle crânienne. Le succès du traitement est confirmé par la motilité rythmique organique ou le mouvement primaire. Chaque séance dure environ quarante minutes, et le nombre de séances nécessaires dépend du temps requis pour obtenir la motilité, généralement trois séances en moyenne.

Le but thérapeutique : la fonction individuelle de soi. 

Le but de la thérapie est de stimuler le mouvement rythmique naturel du corps. Pour y parvenir, libérons les contraintes qui empêchent les cellules de fonctionner correctement. L’environnement physico-chimique, à l’intérieur et à l’extérieur des cellules, joue un rôle crucial dans la régulation génétique. Le cerveau, comme centre de commande, est essentiel pour restaurer la santé en optimisant cette corrélation. Nous appelons cela la conjonction fonctionnelle. Le moyen le plus approprié, à l’échelle individuelle, est d’exploiter toutes les fonctions intrinsèques de notre constitution biologique. Le cerveau, étant l’organe central de cette corrélation, devient le meilleur outil thérapeutique pour normaliser les différents niveaux d’équilibre du corps.La thérapie d’induction fonctionnelle vise à renforcer la nature intégrée de notre constitution organique en l’associant à la flexibilité du cerveau. Cela conduit à une autonomie fonctionnelle stable, déterminée par notre morphologie humaine. En conséquence, le mouvement rythmique naturel du corps s’exprime comme une intégration biomécanique réussie de notre organisation matérielle. Une telle organisation est synonyme de bien-être personnel.

Un impact social : la participation à la constitution d’une société humaine. 

La modalité thérapeutique est chargée de signification. La manipulation génétique dans le cadre de la thérapie génique n’est pas perçue de la même manière par la psyché collective comme l’induction fonctionnelle dans le cadre d’une médecine fonctionnelle. Il est très important de tenir compte de la manière dont est reçue par l’opinion publique la façon de concevoir une thérapie de santé. La manipulation renvoie à une non-responsabilité face à sa propre nature alors que l’induction ramène à une possibilité réelle de découvrir ce que la nature personnelle recèle comme mémoire dynamique de connaissance potentialisable par la personnalité propre. Il s’agit là d’une affirmation de la responsabilité individuelle. Socialement, pour ces deux orientations d’idéologie thérapeutique, nous sommes amenés à deux pôles opposés de la différentiation personnelle : la manipulation engendrant l’assistanat et la dépendance, l’induction engendrant l’autonomie et l’indépendance. Le choix conceptuel dépend de l’analyse sociologique actuelle. Il est incontestable que le besoin médical se reflète le mieux dans le concept d’induction que dans le concept de manipulation. Ce choix est d’ailleurs confirmé par la demande du discours politique. Il correspond donc à l’utilité de ce que l’on nomme la chose publique comme fondement de la qualité de l’action sociale individuelle.

L’aspect philosophique : l’originalité de l’apport métaphysique dans la médecine 

Les gens ont besoin d’une vision de leur avenir au sein de l’humanité. Chacun doit pouvoir intégrer son développement personnel dans une perspective d’affirmation de soi, tout en respectant ses relations avec les autres. Il est important que chaque individu reconnaisse son destin à travers ses interactions avec l’environnement. Cela lui permet d’acquérir une meilleure compréhension de ses propres capacités et de construire une conscience de soi. Ce processus de développement psychique favorise un bien-être existentiel, soutenu par la liberté de ses facultés physiques et psychologiques.

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