C’est l’institutionnalisation de l’Homme qui donne le pouvoir d’action de l’esprit sur l’humain au travers de son fonctionnement. Ce n’est que par l’avènement d’une conscience humaine que ce glissement sémantique peut se faire, car nous entrons dans le champ de l’extra-humains où seul l’esprit peut conduire avec conscience, le développement dimensionnel de la vie escompté par la nature du génome humain. En laissant venir l’être à Soi, l’esprit favorise un fonctionnement humain d’un Homme institutionnalisé par le concept, qui lui sert alors de référence de conquête. C’est ainsi que le corps se fait progressivement esprit de vie.
Ce qu’il faut maintenant, c’est trouver un corps à l’esprit, en clair trouver une matière qui lui convienne. Il est vraisemblable que l’institutionnalisation de l’Homme cède la place, au quotidien, à un récit historique de la personne, ce qui fait de l’Homme une réalité personnelle qui se vit sur le plan individuel. Nous allons rentrer dans l’examen final d’une conscience humaine. Pour cela nous allons mettre en place, un certain nombre de principes sur lesquels vont s’articuler les principaux pôles d’une existence individuelle.
Ce qui est l’état actuel de notre évolution, se résume à mettre dans les objets que nous fabriquons, les propriétés physiques découvertes par l’expérience de soi, c’est pour cela que nous accolons à toutes productions intellectuelles et physiques, le nom de leurs inventeurs. Il ne faut pas confondre manifestation et principe, il n’y a pas de mécanisme propre de l’évolution, si nous pensons que la conscience sert à quelque chose et que sa manifestation est toujours articulée à des comportements, alors il nous faut accepter que tout, et nous disons bien tout, est déjà là au cœur de notre quotidien. Le fait qu’il n’existe pas de mécanisme d’évolution, ne veut pas dire que nous ne possédons pas des aspects d’une certaine évolution. C’est ainsi que ce qui nous fait écrire qu’il n’existe pas à titre collectif de mécanisme d’évolution, c’est le contenu même de cette évolution, car elle n’est pas significative sur le plan individuel d’une réalité.
Suivant le principe d’équivalence, nous aurons donc la possibilité d’établir l’être au carrefour des dimensions d’espaces et de temps . Le mésoscopique, qui est l’aspect dimensionnel entre le macroscopique et le microscopique , est la spécificité d’un être dont la qualité du rapport entre l’extérieur et l’intérieur, se mesure à la quantité d’énergie nécessaire à l’établissement de ses frontières. Nous voyons ici, que les contours de l’être est une notion qui satisfait au résultat d’une mesure de cette complexité. Cela nous permet donc de catégoriser l’être au travers de sa quantité d’informations, issue de sa position relative entre ses deux pôles supérieur et inférieur, et ses deux pôles intérieur et extérieur, ce qui nous ramène à découvrir un être dimensionnel, dont les caractéristiques spatio-temporelles vont définir sa réalité présente en constituant sa conscience individuelle.
Puisque l’information est la clé de voûte de cette organisation, pourquoi ne pas supputer que la quantité et la qualité d’informations contenues dans le génome, ne soient la mise à disposition ultime, d’un esprit individuel à faire vie de lui-même. C’est ainsi que nous glissons vers cette nouvelle réalité, qui consiste à donner des possibilités fonctionnelles et structurelles à un ADN vivant. Ces deux aspects de l’ADN nous montrent la possibilité d’un pouvoir d’action autonome du génome, sous la forme d’un mécanisme d’espace-temps. Face à l’échelle de ces particules atomiques, nous pouvons effectivement penser que l’univers physique se dote ainsi d’un fonctionnement dynamique, sous des formes de vie aussi diverses qu’il y a de combinaisons possibles, entre des quantités d’espace et des quantités de temps.