Rechercher
Imprimer Imprimer

Introduction théorique à une vie systémique

Le corps trouve des raisons de guérir pour favoriser une intelligence comportementale de l’esprit, rendue possible par la mobilité du système musculo-squelettique et animée grâce à la fonction crânienne. Cette dynamique génère l’énergie inconsciente nécessaire au mouvement de l’esprit, permettant d’exprimer un corps physique conscient de manière génétique.

Le concept biologique : une vision de la vie.
La biologie peut être vue comme une manière de mesurer l’état physique d’un corps en lien avec la perception de ses sensations internes. Ce qui distingue l’être humain, c’est sa capacité unique à réagir. Grâce à ses processus biologiques, l’organisme humain produit un ensemble de réactions physico-chimiques que l’on peut mesurer. Cela démontre une capacité d’expression propre à chaque individu, représentant son potentiel physique unique.

Le niveau de l’intégration fonctionnelle de l’organisme détermine ses champs d’action.
La capacité à exprimer son potentiel physique dépend de son usage. Ce niveau d’expression utile se situe sur une échelle de complexité biologique. La complexité définit un niveau de fonctionnement structurel, nécessitant un environnement coexistant pour favoriser l’épanouissement des structures concernées. Pour l’homme, cet environnement est le champ culturel et humain.

La capacité d’utilisation du système nerveux central potentialise l’évolution personnelle.
La complexité, en tant qu’état du système nerveux central, améliore l’efficacité des actions en multipliant les interactions des schémas biologiques. C’est la création de choix potentiels et, en conséquence, le schéma corporel unique possible qui définissent la capacité d’action de l’être humain. Ainsi, la spécificité active de chaque individu est liée à son propre niveau d’évolution personnelle.

De la réalité anatomique à la constitution physiologique : une nécessité d’implication, une réalité de constitution.
Les humains naissent d’une génération biologique d’êtres complexes, c’est un fait. Le niveau physiologique de notre nature est lié à notre individualité, grâce à notre structure biologique unique. Avec la complexité de notre système nerveux central, chaque individu a un comportement spécifique. En tenant compte des possibilités créatives de notre biologie, nous pouvons agir de manière autonome. Notre existence individuelle se manifeste à travers le développement de comportements uniques.

L’aspect biologique : soit une architecture de la vie.
Quelle attitude critique doit adopter le praticien ? Il s’agit de considérer l’organisme humain comme une unité fonctionnelle globale, où le comportement, le physique et le psychologique forment un critère d’harmonie. Ainsi, on ne cherche pas forcément à identifier des signes pathologiques, mais plutôt à comprendre un état fonctionnel perçu comme une désunion des fonctions que représente un organisme humain. Cela oriente l’attention clinique vers le mécanisme organique qui soutient cette unité fonctionnelle, à savoir le cerveau. En effet, il est probable que le cerveau, par son organisation fonctionnelle, retranscrive la pleine potentialité que le génome humain exprime chez cet individu à travers son développement biologique.

Processus biologique fonctionnel : tout simplement l’outil de la vie.
La santé résulte du bon fonctionnement des processus biologiques, se manifestant par des sensations de bien-être. L’interprétation de ces sensations internes, grâce à nos sentiments, crée notre image de soi. Ces sentiments, qui sont des indicateurs affectifs, nous aident à évaluer notre qualité personnelle à tout moment. Cette perception, bien que changeante, se renouvelle constamment et façonne ainsi notre personnalité. 

À ce stade, parlons du concept clé : le processus biologique fonctionnel et sa réalité. C’est une adaptation de la théorie complexe. Rappelons que les sciences actuelles, pour comprendre la nature humaine, sont des sciences discursives et disjonctives. Elles utilisent principalement l’analyse, qui permet de découper systématiquement les objets d’observation pour en identifier les composants, menant ainsi à la création de mécanismes par le lien causal. Cette méthode est efficace pour constituer des objets à fonction précise.Cependant, cela change lorsqu’on doit appréhender un objet complexe, qui, par définition, exclut une approche analytique. En effet, le phénomène observé ne se réduit pas à une structure matérielle, mais à un flux constant et interactif entre l’objet et sa finalité, formant l’information réelle de son existence. En pratique clinique, c’est précisément ce qui nous interpelle. Quand nous rencontrons une personne malade, nous voyons dans le corps et la personnalité du patient une dynamique modélisable comme un objet finalisé. Comprendre un objet complexe comme le corps personnalisé d’un patient signifie, pour le thérapeute, adopter une approche téléologique. L’objectif est de voir l’être humain comme cherchant une réintégration de lui-même à travers l’action thérapeutique, en tant qu’individu unique.

Pour mieux comprendre comment fonctionne l’action thérapeutique, il est important de saisir le processus biologique qui la permet. Ce processus est complexe et nécessite l’utilisation de nouveaux termes empruntés à la systémique. Pour faciliter cette compréhension, chaque nouveau terme sera précédé de l’ancien, utilisé dans le raisonnement analytique.
La cellule. Remplacée par l’unité active.
L’organe. Remplacé par le système.
Le système ou appareil. Remplacé par l’organisation.
L’organisme. Remplacé par processus ou projet.

Le processus biologique se déroule en temps réel, c’est-à-dire à chaque instant, pour exprimer son but ultime : l’existence. Chaque unité active représente en permanence des flux qui forment des systèmes. L’organisation de ces systèmes génère de l’information, assurant ainsi une relation continue avec l’environnement et définissant le statut d’existence vivante. Comprendre ce processus permet de relier l’existence physique concrète à la structure conceptuelle, issue de l’interprétation des sensations. Cela constitue un véritable transfert d’information, exprimant le sens communicatif de cette existence.

L’évolution biologique de l’intégration fonctionnelle : le sens de l’histoire individuelle.
Du réflexe instinctif à l’intellectualisation, l’environnement cherche d’abord à intégrer ce qui lui semble chaotique, ce qui conduit à une spiritualisation de la relation entre l’objet et l’environnement, jusqu’à l’émergence d’un sujet autonome.

Le principe de l’arc réflexe. C’est comme la réactivité organique intégrée, donc spécifique. Une structure biologique est conçue pour s’adapter à une stimulation précise, mesurée par l’envoi d’un message excitateur vers une autre biologie qui fonctionne différemment, mais est constituée de manière similaire. Cette seconde structure transmet le message à une autre structure, qui, grâce à sa composition unique, peut formuler une réponse personnalisée. Cette réponse va au-delà de la simple réactivité organique. Ainsi, l’arc réflexe existe seulement dans un cadre biologique où toutes les structures biologiques sont intégrées fonctionnellement, formant une entité autonome d’où émerge la fonction d’arc réflexe.

Le principe de la métamérisation fonctionnelle. C’est au système nerveux ce que l’arc réflexe est à l’intégration fonctionnelle. C’est une façon de constituer une structure dont le point commun est de soutenir une organisation architecturale nerveuse. La métamérisation ne crée pas de hiérarchie, mais offre simplement une utilisation économique de la matière biologique, permettant à un ensemble organique d’optimiser ses capacités d’intégration. Cette approche permet une efficacité réelle dans l’accomplissement des actions tout en maximisant la création de schémas d’intégration fonctionnels.

La symbiose comportementale neurovégétative. Chaque organisme vivant, défini par sa structure unique, adopte un comportement influencé par divers facteurs externes. Quand ces organismes interagissent entre eux, on observe une symbiose comportementale, car chaque structure biologique contribue à l’objectif ultime de l’existence de cet organisme. Cette symbiose est un élément clé de la physiologie organique. Le système qui facilite cette symbiose est le système nerveux autonome, qui agit de manière inconsciente.

La duplicité corticale : valeur directrice fonctionnelle physiologique. La création d’une image de l’expression fonctionnelle de l’organisme, grâce à la duplicité corticale, permet de coordonner toutes les fonctions pour répondre aux besoins de l’être humain. Cette image est instable et représente un artefact de la réalité biologique. Elle est une représentation de soi-même qui disparaît lorsque l’expression fonctionnelle devient un prolongement virtuel du corps vivant.

Ce que peut signifier la génétique : la réalité des processus formels.
Le rôle des gènes. Bien que les gènes soient à l’origine de la création des protéines, éléments structurants du corps, cela ne signifie pas qu’ils déterminent directement la fonction finale d’un individu. En réalité, l’expression génétique dépend de l’environnement physico-chimique pour accomplir sa fonction. Cet environnement, par nature instable et en constant changement, influence l’expression des gènes. L’harmonie fonctionnelle réelle des gènes repose sur l’interaction cohérente de tous les gènes cellulaires d’un organisme. Ce processus, ressenti physiologiquement, ouvre la voie à une conscience individuelle créative et responsable.

La dimension fonctionnelle exprimée.
La dimension fonctionnelle se manifeste par les états non officiels des relations organiques dans un corps. Cet état changeant se traduit par la variabilité des comportements physiologiques, influencés par la manière dont l’individu interprète son environnement. La quête de sens personnel à travers les connaissances culturelles, qui sont elles-mêmes porteuses de sens, permet à une personnalité de se développer en harmonisant inconsciemment ses fonctions physiologiques.

La réalité du vivant : un état de fonctionnement.
Un être vivant est réel car ses actions créent une réalité perceptible par tous les êtres vivants selon leurs capacités de réaction. Bien que notre compréhension actuelle ne nous permette pas de définir toutes les interactions possibles, être vivant se ressent intérieurement comme une existence fonctionnelle ; c’est le privilège de la conscience.

La détermination de la structure liée à l’expression fonctionnelle.
La variabilité dans la production cellulaire fait partie de l’expression fonctionnelle. La stabilité structurelle d’un organisme repose sur la gestion de cette production. Toute synthèse de protéines à partir d’un gène influence la fonction et contribue, par l’harmonie des productions génétiques, à la stabilité de la structure de l’organisme. Cet effet statique virtuel ne se manifeste que par l’adaptation continue de l’organisme à son environnement, guidée par la personnalité intrinsèque de cet organisme.

Une définition de l’identité : ce dans quoi chacun se reconnait sûrement.
L’identité est un concept qui évolue. C’est comme un objet sur lequel on peut agir. En gros, on peut influencer l’identité d’une personne tant que cela se fait de manière interne, en lien direct avec le fonctionnement de cette identité. L’identité est liée à la conscience de soi. Si on pense qu’il y a un mécanisme derrière notre existence, alors l’identité en découle. Quand une personne prend conscience de son identité, il commence à rassembler tout ce qui peut la rendre tangible dans sa réalité. En réalité, l’identité se construit à travers la compréhension que l’on en a. 

Le mécanisme génétique peut-il être confondu avec l’identité ? Oui, car il en représente la réalité matérielle. Cela nous ramène à l’ordre que représente la matière (un sujet abordé dans un autre article). L’intégration de ce mécanisme d’identité permet de prendre conscience de notre différenciation comme sujet actif, ce qui constitue la base psychologique de la personne dans l’affirmation d’un moi personnel individualisé. Que nous montre l’embryologie lorsqu’elle permet de comprendre le développement morphologique et fonctionnel guidé par la génétique ? Simplement que le mécanisme d’identité est déjà partie intégrante d’une réalité corporelle, suggérant que l’ensemble de la réalité individuelle est innée. Il existe donc une origine antérieure à l’identité, moteur d’un développement corporel, mais dirigé par un mécanisme d’identité, d’intégration fonctionnelle ultérieure. On peut donc affirmer que l’identité est la base de l’individualité psychologique, et non de l’individualité corporelle.

Le concept d’état central fluctuant : les conditions physiques de la personnalité.
Il est essentiel d’avoir une homogénéité physiologique pour établir les bases d’une organisation nerveuse efficace. Un état de déséquilibre biologique fonctionnel est nécessaire en raison de la nature même de notre structure chimique. En effet, les échanges constants avec notre environnement font de nous des entités biologiques en déséquilibre permanent, en raison de notre ouverture sensorielle. Ce processus physico-chimique, stabilisé dans le temps par notre organisation, nous rend paradoxaux : le déséquilibre provoqué par nos réactions organiques crée un équilibre dans notre structure à travers son expression. Ainsi, c’est ce déséquilibre biologique qui permet à notre personnalité de s’équilibrer face aux défis de l’environnement. La réactivité organique, symbole de notre capacité d’adaptation, est l’état naturel de tout organisme.

Toute partie d’une cellule, d’un organe ou d’un organisme réagit à son environnement lorsqu’elle est stimulée. La stimulation représente une action inattendue qui n’était pas prévue dans le fonctionnement normal de la structure stimulée. Cette réactivité entraîne un dynamisme par le biais de la création pour s’adapter, ce qui est une caractéristique du vivant. Le flux constant de stimulations assure la continuité de la structure biologique. Si une structure peut traiter ces stimulations, c’est grâce à sa capacité à s’adapter en créant de nouvelles fonctions, ce qui préserve son authenticité. Ainsi, la structure se maintient grâce à ces stimulations.

La réponse comportementale : harmonie fonctionnelle du système.
La réaction comportementale est le reflet de la réactivité de notre organisme, ce qui en fait un élément clé pour comprendre comment un individu interagit avec son environnement. L’harmonie devient ainsi essentielle pour assurer une réponse fonctionnelle adéquate. Chaque action est judicieusement conçue grâce à une perception préalable de la situation. Cette perception est plus complète lorsque l’organisme est prêt à réagir. En étant ouvert à un environnement stimulant, on atteint un état de bien-être grâce à la réussite de nos actions.

Des organes sensoriels : ce qui prête à l’existence d’une réalité.
Les moyens pour structurer et organiser la personnalité relèvent d’un résultat fonctionnel. Cependant, dans une perspective d’existence, cela inclut aussi la matérialisation des relations éco-environnementales sous des formes organiques.

Principe des organes sensoriels.
Les organes sensoriels sont des structures biologiques conçues pour réagir à des stimuli spécifiques en générant un potentiel électrique qui crée un message nerveux. On peut dire que ce que la conscience perçoit comme une réalité est le résultat de l’activité de ces organes sensoriels. Le bon fonctionnement métabolique de ces structures garantit l’authenticité des stimuli reçus. Grâce à la capacité d’intellectualisation, la personnalité se développe et s’oriente vers l’action à travers les messages nerveux transmis par les sens. Ces messages sont d’autant plus efficaces que la fonction physiologique des organes sensoriels est préservée.

Jeu interactif sensation/perception/actualisation.
La sensation dépend de la structure physiologique de l’organe récepteur, ce qu’on appelle la nature de la sensation. Pour cela, il existe de nombreux organes conçus pour capter des stimulations spécifiques. Ces capteurs doivent pouvoir répondre à toutes les stimulations internes et externes de l’organisme, ce qui permet de créer la réactivité organique. Cependant, le critère de sensation ne détermine pas la qualité de la sensation, car celle-ci dépend du métabolisme cellulaire des composants de chaque organe sensoriel. Cela génère le sentiment de perception, reconnu par la conscience comme une ou plusieurs sensations. Quand la conscience est prise entre la réactivité organique et l’environnement stimulant, cela signifie qu’il y a eu une mise à jour de la soumission de l’organe sensoriel par des mécanismes physiologiques à la valeur excitatrice.

Rapport du couple plaisir/souffrance au processus d’intellectualisation.
La souffrance est un sentiment qui permet à notre intellect de s’exprimer à travers la volonté, une force psychologique influencée par nos valeurs environnantes et notre vécu personnel. Ce processus d’intellectualisation nous aide à développer des comportements visant à acquérir des connaissances, permettant ainsi à chacun de s’intégrer à son environnement par des actions concrètes, justifiant ainsi son existence aux yeux de la communauté humaine. C’est pourquoi le plaisir, ressenti lors de la réussite d’une action, résulte de l’intégration harmonieuse de nos capacités individuelles dans un environnement stimulant. Ainsi, toute souffrance est en réalité une demande inconsciente d’adaptation, facilitée par l’intellectualisation, qui permet les relations sociales et est validée par le sentiment de plaisir.

La constitution de la personnalité : une fin en elle-même.
Former sa personnalité, c’est mettre en pratique les expériences de sa vie. Cela repose sur deux éléments : la faculté de percevoir et la capacité d’agir. Quand ces deux aspects s’harmonisent dans une logique personnelle, on forge sa propre personnalité, devenant ainsi maître de son destin. C’est la conscience de soi à travers l’engagement de sa personne. Cet état, qui nous définit à travers la compréhension des autres, est une finalité en soi. Il permet à une personnalité d’être en parfaite harmonie avec son environnement tout en se respectant.

Matérialité et virtualité : une réalité pour l’action personnelle, une réalité pour la reconnaissance individuelle.
Pourrait-on saisir l’existence sous un seul angle ? Non, bien sûr que non. Il faut simultanément considérer son aspect statique, sa matière et son aspect dynamique, son énergie. Pourrait-on incarner ces deux aspects dans un seul objet ? Oui, en ce que l’on pourrait appeler une singularité, une réalité qui se produit elle-même. Qu’est-ce qui pourrait bien relier la matérialité et la virtualité, sinon un processus dynamique de présence au monde ? Pour intégrer toutes les fonctions révélées par l’esprit d’investigation d’un individu, réfléchissons à ce qui permet, d’un commun accord, progression et cristallisation. Le modèle le plus proche de ces qualités est la figure géométrique de la fractale. Quel lien peut exister entre la matérialité, la virtualité et le processus fractal ? Un lien de vie, c’est-à-dire un ensemble cohérent de fonctions où, à chaque niveau de réalisation, une fonction émergente dépasse grâce à un environnement qui définit une réalité supérieure à la somme des parties présentes. 

La distinction entre animé et inanimé repose sur le niveau d’expression, qu’on peut appeler degré d’autonomie. La matérialité désigne ce qui peut être perçu sensiblement, tandis que la virtualité relève de l’opératoire. Ainsi, un même corps peut abriter en même temps un aspect sensible et un aspect opératoire, permettant de constituer la base de l’indépendance. Cette indépendance se manifeste par un mouvement initié de l’intérieur, garantissant une progression vers une autonomie fonctionnelle. Ce processus utilise une composante matérielle pour sa structure et une composante virtuelle pour sa fonction, unissant ces deux réalités dans un intérêt commun. Les concepts d’individualisation et de personnalisation prennent ainsi leur sens existentiel.

Action et réaction : le champ opérationnel personnel et le champ opérationnel individuel.
Le mode opératoire du réel : De quel réel parlons-nous ? Du réel qui nous concerne ici, le réel relatif, celui qui se manifeste dans l’interaction entre l’esprit individuel et son corps, l’organisme biologique. Qu’est-ce que le réel relatif ? Il s’agit de concilier de manière cohérente ce que chacun connaît de sa propre existence avec ce que tout le monde peut reconnaître lors d’une première exploration. La science joue ici un rôle crucial, car elle permet de rendre objectif, donc compréhensible, tous les aspects du réel. Cette objectivation permet à chacun de s’approprier les connaissances grâce à la méthode scientifique, qui utilise le raisonnement pour rendre accessible ce qui constitue le fondement du réel.


Que signifie l’action comme mode opératoire du réel ? L’action est une façon de déterminer le réel à travers les valeurs réflexives de chacun. Chaque individu s’identifie à une partie du réel en intégrant les données sensibles fournies par l’environnement. Cette identification est une action personnelle puisque la capture des données repose sur notre constitution, via nos organes sensoriels. Ainsi, la personne devient une part du réel, à condition que le processus d’individuation soit respecté. Que signifie la réaction comme mode opératoire du réel ? La réaction est une agrégation du réel, une capacité fonctionnelle exprimée lors de confrontations imaginées par l’individu en réponse à un stimulus extérieur. On pourrait penser que cette réaction reflète la subjectivité individuelle. Cependant, la réaction n’est pas un mode opératoire pertinent. En effet, l’agrégation du réel ne crée pas le réel, rendant la réaction opératoire uniquement dans le cas d’un comportement adaptatif. En conclusion, l’application du réel s’effectue à travers les réactions subjectives individuelles, complétées par les actions objectives personnelles, faisant de l’être humain le principal acteur de la construction du réel, et donc le seul responsable.

Le principe anatomique crânien : considérer le crâne comme un organe fonctionnel.
L’embryologie nous révèle un concept général qu’on pourrait appeler archétype, influençant le développement d’une conception biologique dans l’environnement spécifique de l’organisme maternel. Le tissu osseux crânien présente une particularité de développement histologique qu’on peut comprendre grâce à cet archétype du développement embryonnaire. Les os à la base du crâne proviennent du cartilage, où une matrice se transforme progressivement en tissu osseux. Cela explique leur origine mécanique plus précoce que les os de la voûte et du visage, qui se chargent progressivement en calcium, étant d’origine membraneuse.

Principe ostéologique de la boîte crânienne.
Les os de la boîte crânienne incluent l’occiput, le sphénoïde, les temporaux, les pariétaux, le frontal et l’ethmoïde. Ils forment une structure homogène, dont l’architecture est influencée par les contraintes anatomiques environnantes. La fonctionnalité de cette structure osseuse résulte des réponses biologiques aux pressions mécaniques exercées par la position de chaque os en relation avec les autres dans le crâne. Celui-ci est composé des os de la base, de la voûte et de la face. Ces interactions permettent à l’ensemble des os de remplir des fonctions internes, en lien avec le système nerveux, et externes, en intégrant le système neuromusculaire de l’organisme.

Principe arthrologique de la boîte crânienne.
Les os du crâne, bien que distincts, forment une structure architecturale cohérente uniquement si une finalité le justifie. C’est pourquoi le crâne, à la fois mobile et statique, tire ses capacités fonctionnelles des sutures crâniennes, ces jonctions interosseuses. Leur nature histologique, avec des ligaments suturaux et des formes anatomiques variées comme en biseau ou engrené, permet une micro-mobilité mécanique spécifique à chacune. L’harmonie de ce mouvement est assurée par les aponévroses intracrâniennes spécialisées. Pour une mobilité harmonieuse, la symphyse sphéno-basilaire joue un rôle clé en répartissant de manière élastique les contraintes osseuses.

Le principe anatomo-physiologique des méninges crâniennes : la bonne gestion de la cause à effet biologique.

L’anatomie fonctionnelle des méninges crâniennes.
Il est important de souligner la connexion essentielle entre la dure-mère crânienne et le périoste des os du crâne, particulièrement au niveau du crâne et de ses ouvertures. Il faut également noter l’adhérence de la dure-mère aux sutures crâniennes, qui servent parfois de voies vasculaires pour les veines intracrâniennes. L’espace virtuel entre la face externe de l’arachnoïde et la face interne de la dure-mère, qui permet au liquide lymphatique de s’écouler, évoque un effet mécanique semblable au surfactant de la plèvre pulmonaire. Les trabécules arachnoïdiennes assurent une liaison mécanique homogène sur la surface à connecter. De plus, l’adhérence par contiguïté de la pie-mère sur la face viscérale permet une grande variété de déformations du tissu pie-mérien et astroglial du cerveau. On note aussi la qualité particulière, tant d’un point de vue histologique que fonctionnel, du tissu pie-mérien, autant mécanique que sécrétoire.

L’anatomie fonctionnelle des membranes crâniennes.
Il y en a trois : la faux du cerveau, la faux du cervelet et la tente du cervelet. Ces structures sont des extensions de la dure-mère, la couche protectrice du cerveau. Elles ont deux rôles principaux : d’abord, elles contiennent des barorécepteurs qui interagissent avec le liquide céphalo-rachidien, dont la pression est essentielle pour le fonctionnement mécanique. Ensuite, elles servent de support aux sinus veineux, qui sont les voies de drainage du cerveau. Si les tensions des membranes crâniennes ne sont pas correctement régulées, cela peut affecter le fonctionnement des barorécepteurs et des sinus veineux. Cela entraîne une mauvaise circulation dans le système nerveux central, altérant ainsi la communication entre les cellules cérébrales.

L’anatomie fonctionnelle du système ventriculaire.
Il y a quatre ventricules : deux latéraux (V1, V2) et deux centraux (V3, V4). Le système ventriculaire se forme naturellement en raison de la nécessité fonctionnelle du tissu nerveux d’avoir un système intégré. Voici cinq points clés qui illustrent cette fonction :

1. Sécrétion par les plexus choroïdes dans V1, V2, V3, ainsi que par les annexes sécrétoires péri-vasculaires intracérébrales.

2. Circulation par disjonction cellulaire entre les compartiments interstitiels cérébraux et ventriculaires.

3. Action mécanique des cils épendymaires, qui varient de l’asynchrone au synchrone selon l’état fonctionnel du cerveau.

4. Sécrétion de substances colloïdales dans V3 et V4.

5. Évacuation par trois orifices vers le secteur méningé périphérique.Ces cinq facteurs fonctionnels, en assurant l’intégration fonctionnelle lors de leur bon fonctionnement, créent une impulsion dans l’organe nerveux, c’est-à-dire l’ensemble du cerveau et de la moelle épinière, sous la forme d’une expansion/rétraction micrométrique d’environ treize cycles par minute.

La sécrétion du liquide céphalo-rachidien (LCR) méningé et sa circulation.
La production du LCR se déroule à deux endroits : les plexus choroïdes des ventricules et les différenciations histologiques des méninges pia-mériennes au niveau cérébro-spinal.

La sécrétion méningée du LCR résulte de l’action de cellules épendymaires spécialisées qui permettent une sécrétion active ou passive de ses composants. Cette sécrétion n’est pas continue en raison de la vasomotricité.La circulation du LCR se fait par une fuite passive du mélange LCR/liquide interstitiel cérébral à travers les trois ouvertures de sortie du V4 vers les espaces sous-arachnoïdiens. Elle est influencée par trois mécanismes :

1. L’impulsion cérébrale qui entraîne un déplacement relatif de la masse du tissu nerveux par rapport au LCR.

2. La pression externe due à l’augmentation de pression des plexus veineux lombaires lors de l’inspiration diaphragmatique, avec une dépression simultanée des plexus veineux thoraciques, et inversement lors de l’expiration.

3. L’aspiration par dépression veineuse des plexus arachnoïdiens.La résorption du LCR se fait par les voies veineuses et lymphatiques. Les capillaires lymphatiques des nerfs périphériques et les granulations arachnoïdiennes au niveau de la voûte crânienne facilitent un écoulement centrifuge.

Note : Le prolongement spinal des facteurs nerveux, vasculaires, lymphatiques, et méningés aponévrotiques, ainsi que du LCR osseux, n’est pas abordé ici car ils sont intégrés fonctionnellement et forment un sous-système.

Le principe organique du cerveau :un potentiel d’aptitude fonctionnelle.
L’anatomie descriptive du cerveau.
Dans le crâne, le cerveau regroupe le prosencéphale (cerveau avant), le mésencéphale (cerveau moyen), le rhombencéphale (cerveau arrière), le métencéphale (comprenant le cervelet et le pont) et le myélencéphale (incluant la moelle allongée et le bulbe).

L’anatomie topographique des annexes vasculo-nerveuses intracrâniennes.
Les annexes vasculaires se divisent en deux catégories : veineuses et artérielles. Côté artériel, on trouve le polygone de Willis et le prolongement de toutes les structures intracrâniennes. Du côté veineux, il y a les sinus intra-méningés dure-mériens et aponévrotiques, ainsi que les troncs veineux intracrâniens et leurs points de sortie. Note : La description succincte des annexes vasculo-nerveuses est fournie pour illustrer le lien étroit entre leur relation anatomique méningée et la structure osseuse crânienne. N’oubliez pas le système méningio-crânien.

Le principe des systèmes de corrélations : les moyens de la relation fonctionnelle.

Caractère structural des organes de corrélation.
Pour valider l’intégration fonctionnelle et créer la réalité, il faut un système de corrélation fonctionnelle. Un humain prend conscience de sa vie quand ses actions physiques servent de base à ses actions psychiques. On parle alors de réalisation personnelle par l’épanouissement de l’esprit.

La fluidité permet à l’acte individuel de s’exprimer pleinement. Pour cela, la corrélation biologique repose sur deux systèmes physiologiques : le système endocrinien et le système nerveux.

Le contenu des messages nerveux dépend du système endocrinien, et vice versa. Un esprit individuel se forme ainsi par la matérialisation d’une entité fonctionnelle active. Ce dualisme révèle la conscience de soi. Le passage de l’intégration fonctionnelle à l’intégration physique permet d’éprouver la sensibilité. La conscience de soi peut alors être testée dans la réalité.

Le système endocrinien.
À l’origine de l’endocrinologie, les substances émises par des glandes spécialisées et transportées par le sang étaient appelées hormones. En appliquant le principe de l’endocrinologie, on peut associer les médiateurs primaires aux médiateurs secondaires. Ensemble, ces médiateurs forment l’entité structurelle qui soutient le message biologique dans un organisme. Ainsi, chaque cellule du corps est virtuellement connectée à toutes les autres, avec des interactions variables, car la communication d’un message chimique dépend de la nature de ces éléments et de leur concentration dans un volume donné. Cela crée une véritable entité fonctionnelle extracellulaire avec un potentiel de communication virtuel.

Le système nerveux. 
Le système nerveux est un ensemble de cellules qui communiquent entre elles de manière dirigée. Contrairement aux hormones qui influencent, cette communication est considérée comme de l’information. La cellule nerveuse est spécialisée, et l’organisation nerveuse produit des connaissances à travers ces échanges d’informations. La réaction biologique à l’environnement, notamment celui culturel pour l’humain, nécessite un cadre symbolique compréhensible par tous les membres de l’espèce. Grâce aux comportements, on génère des connaissances qui mènent à la création du savoir. Le système nerveux, par son organisation et sa plasticité, est essentiel à l’acquisition du savoir et au développement des connaissances. Il intègre et mémorise notre existence personnelle.

Imprimer Imprimer