Au-delà de l’identité individuelle, l’unité

Ontologiquement un soi singulier est une âme qui vient du monde, donc doté des moyens du monde fini . Mais puisque nous nous adressons à un champ de possibilités personnelles, alors il est possible à ce soi qui vient du monde de se relier aux ressources universelles par les idées qui sont des essences psychologique, par l’adoption d’une fluidité spatiale psychique, par la reconnaissance d’une médiation structurelle par les idées. Pour une conscience humaine, le fond de la réalité transmet une propriété d’autonomie grâce à la constitution d’un savoir que lui octroient des idées d’interdépendance. Le sens communément adopté pour la notion d’individu vient de son caractère d’unité distincte d’un groupe, une personne est un individu comme un être humain particulier, comme plein d’autres choses sont individuelles.

Nous donnons aussi le sens d’individu à un corps organisé, vivant une existence propre et qui ne saurait être divisé sans être détruit. A contrario ne pourrions-nous pas adapter cet autre sens trouvé dans le dictionnaire de l’Académie Française, celui d’unité organisée. C’est cette notion d’unité qu’il faut retravailler, car l’unité c’est l’état de ce qui est dans un instant « t », donc pour un être humain, ce qui fait unité est l’utilisation de sa conscience pour réaliser la réalité accessible à son esprit. Nous aurons donc une multitude de niveaux fonctionnels qui vont satisfaire aux différents degrés d’intégration, grâce à des règles d’organisation qui doivent faire vie pour l’unité organisée représentant un être humain.

Puisque la notion d’unité est un état de ce qui est factuellement, alors nous avons affaire pour un être à une superposition d’états que nous appellerons des micro-états pour les différencier de l’état général d’une organisation, que représente cet esprit en formation. Donc l’ensemble des micro-états rentrant dans la constitution d’une vie individuelle vont être dépendant des règles d’intégration fonctionnelle pour satisfaire à l’autonomie d’un état général de vie, au sein de l’environnement. De cette manière, il y a corrélativement apparition d’un infini intelligent par l’utilisation des informations par l’esprit, ce qui satisfait à des interprétations successives, et une expansion de conscience par sommation des données de nature spatiale, organisées par l’intelligence relative des interprétations de l’esprit. Donc il ne peut y avoir conscience sans intelligence, et l’expérience peut être l’objet d’intégrations par la simulation d’une réalité issue des interprétations de l’esprit.

C’est donc au rôle de la sensibilité que d’incarner cette bipolarité , initiée par le jeu de l’intelligence grâce au média des informations de ce qu’il est, au moment où il est, face au jeu de la conscience par le média des données d’une réalité se quantifiant sous la forme d’un être vital. Les différents états de cette unité sont appropriés à la conscience des différents degrés d’espace-temps qui font représentations d’une réalité et se matérialisent par des idées émergentes des ensembles constitutionnels de cette réalité. L’esprit est donc devenu un corps immatériel sous la forme d’une réalité humaine structurellement analytique par son interprétation de lui-même, s’inscrivant dans l’environnement d’une réalité commune. C’est ainsi que la conscience humaine est en droit de reconnaître un principe de réalité pour lequel un soi intégral souverain se fera un devoir d’y participer en tant qu’acteur de transformation.

Par des propriétés physiques d’espace-temps sous la forme d’idées intelligibles, entités fonctionnelles par excellence dont l’esprit singulier peut leur attribuer une indépendance au milieu, ce qui permet d’en envisager l’incarnation sous la forme de raisons d’être. C’est pour cela que le corps physique à besoin d’une intelligence, et que celle-ci doit passer par un développement à base d’informations, ce qui s’observe par sa dotation naturelle d’un génome humain dont l’encodage d’informations montre toute sa possibilité de réalisation.