Causalité libre et causalité déterministe


Si nous postulons l’omniscience comme essence du temps, nous pouvons accorder à l’inconscient la force d’un chemin d’existence dont les différents degrés de réalisation passent par la conscience de l’esprit déjà constitué et révèle les mailles d’un espace-temps individuel, terrain d’un développement de conscience. La vie organisée répond à une demande de réalités individuelles supplémentaires dont le but est de satisfaire la demande d’un équilibre constitutionnel pour tous les flux de communications déjà là. Un savoir est seul à même de rendre conscient une part d’inconscient partagé avec un environnement au travers d’une utilisation de données. Seul le savoir conscient sédimente l’esprit dans un être au monde, en lui donnant une conscience d’action.

Par le moyen de l’information, la conscience rend biologique une connaissance imaginée en lui délivrant une capacité de réalisation. De là se forme une intelligence de vie dont la modalité biologique traduit une nature consciente. C’est à ce point de compréhension d’un principe existentiel, qu’il faut introduire la notion de causalité libre à ne pas confondre avec l’instanciation de conditions premières de survenue du réel, telles que montrées plus haut. Il est commun de voir en science une causalité qui soit traitée uniquement sous sa forme déterministe.

Nous pouvons dire que la conscience est synonyme de causalité déterministe. Pour que le pouvoir imaginaire prenne le relais de la conscience, il faut qu’il soit induit en amont par une fonction générale de création individuelle, assumée par l’inconscient et qu’il devienne lui-même opérateur par son pouvoir de fonction en aval. La conscience tient sa légitimité de l’existence d’un inconscient individuel entériné par une fonction mentale sous forme de règles de l’esprit et par la capacité cognitive de faire de l’information une fonction individuelle productrice de conscience. Ce sont des réalités potentielles qui prennent leurs mesures dans des comportements individuels et qui sont à même de porter un désir de conscience sur un environnement personnel.

L’imaginaire est de la création, sa manifestation au monde par le mécanisme d’une psychologie évolutionnaire fait production de conscience. Cette production génère un développement et fait de l’action individuelle un correcteur de déséquilibre dans l’inconscient personnel par injection de conscience pour construire plus de réalité de la personne. Nous savons que le temps subjectif est de dimension personnelle. Nous savons que le temps objectif est de dimension individuelle.

Il faut maintenant introduire le fait significatif qui distingue les causalités. En effet dans le temps subjectif la causalité libre fabrique le temps, ce qui en fait un instant de création. Dans le temps objectif la causalité définit l’espace, ce qui en fait l’organisateur des créations. Dans la conscience personnelle le pouvoir d’action est la résultante d’une information de soi , dans l’inconscience individuelle le pouvoir d’action est la résultante d’une information collective .

Si nous prenons la mesure du temps conventionnel , à la fraction de temps unitaire correspond une information résultante du traitement des données conscientes, ce qui fait pour le domaine du temps objectif, une quantité d’actions qui définit une causalité déterministe car les temps d’actions sont lents, ce qui permet de donner un vecteur de croissance. Nous avons donc deux lignes temporelles qui ne se rejoignent jamais mais qui s’articulent entres elles pour former un organisme vivant. L’interface de contact entre la causalité libre et la causalité déterministe est le lieu de conscience où se forme la connaissance par l’opération de transformation des données du temps linéaire en informations d’un temps potentiellement relatif . Les informations portées par les données n’ont plus qu’à devenir conscience par le jeu de la fonction conceptuelle qui en donne réalité physique.

La relativité absolue appliquée au mécanisme de développement de conscience fait de la pensée structurée le premier comportement de la création existentielle, c’est à dire de la reconnaissance d’un développement conscient dans un inconscient global .