Parce qu’il existe un lien très fort entre la forme et les capacités fonctionnelles de celle-ci, il nous faut comprendre encore plus intimement la réalité de l’espace-temps physique pour pouvoir corréler la matière à la forme elle-même. Nous pourrons ainsi concevoir plus clairement le mécanisme de conscience qui construit cette forme, à partir des propriétés d’une matière. L’être est sur ce plan, le point focal des connaissances personnelles en vue de constituer l’agrégat de matière de l’être . L’expérience sensible existe , et nous pouvons prendre conscience ou être inconscient de quelque chose d’extérieure à nous-même.
C’est ainsi que l’on peut dire que nous ne faisons que ce que nous interprétons, et que nous sommes contraints par ce que nous ne savons pas. Quelque-soit ce que nous mettons comme connaissances dans l’être humain, celui-ci est reconnu en premier lieu par sa forme d’être au monde. Nous devons alors accepter que ce soit à l’intelligibilité d’une idée que l’on doit la perception de la forme humaine . Nous reconnaissons donc le lien étroit entre la forme humaine et un contenu cognitif.
Nous avons donc appréhendé un processus de construction de la conscience, d’ailleurs nous devrions peut-être dire, d’appropriation de conscience. Se défaire progressivement d’une détermination inconsciente pour se fabriquer une liberté d’existence consciente. A dévoiler le sens d’une vie et à en concevoir les instruments d’une trajectoire consciente. Être à l’origine d’un déconditionnement global, pour induire les corrections nécessaires des errements produits par le conditionnement, fait disparaître l’angoisse psychologique existentielle du néant.
C’est pour cela que non seulement la conscience construit une liberté, mais elle concourt aussi à soigner une nature d’existence. Cette question oblige à utiliser la notion d’espace-temps pour sa résolution. Par sa géométrie, puisqu’il est soumis au temps de son calcul, c’est pour cela que le temps est vu comme une chronologie. Un point dans un espace, à trois coordonnées , mais en réalité il en a une infinité si l’on considère un référentiel variable.
En effet ce point est défini mathématiquement par l’intersection de trois variables sur trois axes orthogonaux, sauf à considérer que nous changeons de référentiel à chaque mesure d’un point, ce qui est le cas en introduisant du temps de calcul dans une figure géométrique. Le temps de son futur , le temps de son passé , le temps de sa présence . Ces trois instantanés forment une organisation dynamique qui en est son information. Nous aurons moins de quantité de temps dans une même unité d’espace ce qui produit de l’énergie par entropie, c’est-à-dire une augmentation du désordre de l’espace d’où une diminution des possibilités d’organisation.
C’est ce constat qui est utilisé en nanotechnologie pour concevoir des objets fonctionnels à l’échelle nanoscopique. Nous le retrouverons incarné par le mécanisme de la fonction crânienne ou équivalent, dans le vivant. Cet opérateur d’espace-temps, crée un rythme qui établit des cycles de mouvement en polarité inverse et génère ce que l’on appelle une structure dissipative, par recherche d’équilibre. La forme humaine escomptée va donc dépendre de la capacité fonctionnelle des cellules à se diviser pour produire une organisation, en vue d’une adaptation évolutive à un environnement immédiat.
La réalisation d’un corps physique va être fonction d’une biorésonance à la mesure de la structure physique de l’environnement naturel. La constitution humaine se fonde sur ces rapports pour constituer les conditions de ses prises de conscience. Mais celle-ci dépendra toujours, pour son expansion humaine, de sa faculté à entretenir des rapports avec son milieu humain, le sien propre comme celui des autres. Nous comprenons mieux pourquoi la conscience construit par utilisation d’espace, via la faculté perceptive, pour en faire du temps d’organisation et ainsi informer une structuration temporelle de l’énergie de l’espace.
Le devenir de ce développement est assuré par le rythme généré par l’opérateur de l’espace-temps, qui est représenté par la fonction crânienne chez l’espèce humaine. Ce que nous constatons, c’est que l’expansion de conscience est tributaire du degré de complexité organisationnelle des informations, et que celles-ci ne peuvent se satisfaire de la seule qualité de durée. Nous pouvons donc supposer que les attributs d’un espace infini, se transposent dans la multiplication des attributs d’un temps infini. Nous aurons donc toutes les dimensions de l’espace , qui vont nourrir un temps de plus en plus complexe.
Voilà où se trouve la conscience et pourquoi elle construit, et inversement voila où ne peut se trouver l’inconscience car si celle-ci est présente, alors la complexité du temps se réduit à sa qualité chronologique, qui le fait dépendre d’une entropie. De quoi assurer l’arrêt d’une évolution adaptative et la mort d’une organisation vivante par augmentation de son désordre fonctionnel.