Être humain, un point de bascule vers tous les possibles ? Part 2

Il ne reste plus qu’à préciser le mécanisme qui permet une transition cognitive pour la nature de l’espace-temps des expériences. Sortir de l’imaginaire de quelques-uns pour s’affranchir en pleine lumière est l’objectif de l’humanologue, acteur indépendant du subconscient de chacun. Il s’agit ici d’accorder les quantités discrètes de sens intelligible, représenté par l’information, pour reconnaître les conditions initiales d’une sensibilité. Le choix des apports conscients est à l’origine des possibilités fonctionnelles des entités existentielles. C’est de l’agencement de ces apports que s’organise un flow des fonctions vitales, pour créer la fluidité de l’existence. C’est dans ce sens que l’on peut envisager que les expériences viennent à nous, en tant que satisfaction d’un besoin de savoir, et non l’inverse. Dans le rapport de l’espace au temps, la transcription d’une relativité des apports de l’information ne suffit pas, pour comprendre en quoi l’espace-temps des expériences conditionne le choix des connaissances. Il nous faut succinctement proposer une explication du passage d’un temps physique linéaire (chronologique) à un temps physique radiatif (une émotion vécue), pour expliciter ce processus de choix des savoirs expérientiels.

Nous partons d’une idée inspirée des sciences physiques. L’amplitude et la fréquence des ondes d’espace-temps d’une expérience (une potentialité de savoir), sont inversement proportionnelles en leurs termes (plus d’ignorance équivaut à moins de présence de savoir et inversement). Il y a une équivalence entre la fréquence et la vitesse de déplacement des ondes d’espace (non connaissance), qui se superpose à l’amplitude et la vitesse de déplacement des ondes de temps (connaissance). Cela se présente sous la forme d’une ligne courbe asymptotique bidirectionnelle (émotion positive ou négative), inscrite dans le cadre tridimensionnel de l’expérience. L’espace (non connaissance) est aléatoirement défini par l’axe des ordonnées, quand le temps (connaissance) est défini par l’axe des abscisses, et leurs quantifications par l’axe des quantités. L’espace devient synonyme d’allongement de distance entre deux pics d’onde (absence d’une connaissance par rapport à l’absence d’une autre connaissance), ce qui implique une diminution d’amplitude de présence de savoir. Le temps (connaissance) devient synonyme de raccourcissement de distance entre deux pics d’onde (non connaissance), ce qui implique une augmentation d’amplitude de cette onde (connaissance).

Psychologiquement, la perception d’un temps long (connaissance) se fait sentir sur de longue distance, et inversement sur une courte distance à vitesse égale. La relation entre l’espace et le temps est ainsi inversement proportionnelle dans leurs propriétés respectives (non connaissance et connaissance). Lorsque l’amplitude d’espace est maximale par rapport au temps, nous parlerons du temps comme un événement (probabilité de connaissance) et lorsque l’amplitude de temps est maximale par rapport à l’espace, nous parlerons de l’espace comme un non-évènement (probabilité de non connaissance). Ainsi l’espace équivaut à un potentiel de probabilité de non connaissance quand le temps équivaut à un potentiel de probabilité de connaissance.

Il existe donc des ondes de connaissance et des ondes de non connaissance. C’est la conjugaison variable des deux qui génère le désir physique de connaître, car la connaissance structure alors que la non connaissance destructure. Le concept d’énergie vitale en tire là sa nature variable, ce qui lui permet d’être quantifiée par l’information d’une connaissance, en lui donnant des coordonnées d’opérationnalité pour son obtention. La gravitation, en physique, définit la capacité d’organisation de la matière, c’est en conséquence une action constructive. La lévitation, en physique, définit la capacité de désorganisation de la matière, c’est ainsi une action destructive. Ce sont des indices variables qui font, par transcription psychologique, le signe d’une attirance (effet gravitationnel), par la probabilité de présence d’une connaissance, en fonction de l’indice potentiel de son besoin de savoir. Il en est de même pour la répulsion, phénomène opposé à l’attirance, qui représente l’indice d’une désorganisation de la connaissance, soit une action de déconstruction des structures du savoir. Attirance et répulsion s’opposent, ce qui donne les conditions variables initiales de l’organisation, ou de la désorganisation des savoirs en connaissance. Reste que la connaissance comme la non connaissance sont des ondes cognitives qui semblent correspondre aux ondes cérébrales.

Il y a bien une relation inverse entre l’absence et la présence d(une connaissance. L’ignorance est relative à l’indice d’attirance psychologique, comme le savoir est relatif à l’indice de répulsion psychologique. Plus il y a d’ignorance et moins l’indice d’attirance est important, et inversement. Pour le savoir, c’est exactement le même rapport avec l’indice de répulsion. Donc l’ignorance et le savoir sont reliés par leurs indices respectifs, que sont l’attirance pour l’ignorance et la répulsion pour le savoir. Dans ses limites, l’ignorance serait vide de savoir et le savoir serait vide d’ignorance. Comment se joue l’interaction entre un effet d’attraction et un effet de répulsion ? Par la propriété de proportionnalité inverse de leurs indices. Ainsi l’attraction comme la répulsion sont de nature variable, ce qui permet qu’elles soient modulées. Il existe ainsi deux rapports symétriques, le rapport d’organisation du savoir sur la désorganisation de celui-ci. Le premier rapport est constructif d’une organisation des savoirs quand le second est destructeur d’organisation de savoirs.

Pour construire, il faut de l’information qui vient de l’énergie d’une désorganisation. Pour détruire, il faut retirer de l’information, donc de l’énergie d’une organisation. C’est en conséquence l’information, dont le support est énergétique, qui devient l’arbitre entre les deux états d’organisation et de désorganisation du savoir. En effet, puisque la nature énergétique est commune aux deux états du savoir, il nous faut passer par la quantification de cette énergie, pour contrôler l’opérationnalité du rapport entre ces deux états. C’est ainsi que la quantification de l’énergie se fait information, qui permette la manipulation des deux états du savoir. Ainsi se dévoile la possibilité d’une médiation d’un rapport à l’environnement par le biais d’échanges d’informations. Il devient alors pertinent de questionner l’efficience d’un environnement, dont l’existence renvoie à la réalisation d’une indépendance supérieure, par l’acquisition d’une autonomie contrôlable par soi. Le seul rapport efficient d’un environnement pour l’acquisition d’une autonomie, est l’absorption d’une technologie d’information systémique, sous la forme d’une conscience de soi. Il se trouve alors un avantage de gain de fonction, pour une organisation du savoir, en faisant intervenir une recherche d’indépendance vis-à-vis de n’importe quel environnement en dehors du développement autonome d’une structure de savoir. C’est ici qu’intervient la transition d’une conscience d’états en une conscience sans forme, transition initiatrice d’une transformation vivante du savoir.

La mise en place d’un Flow (impression d’évidence d’une vie à caractère fluide), dans la vie ordinaire des différentes fonctions de l’existence, précède la pleine conscience d’acteur d’un état de connaissance. Ce fait précis relègue tout esthétisme des valeurs au second plan, pour la prééminence d’un processus de transformation perpétuelle de ce qui fait connaissance. Au stade de la pleine conscience d’acteur, cette transformation nécessite plus que de l’information, elle nécessite des états de conscience qui entre de pleine nécessité dans l’établissement caractéristique d’un Flow actif d’une connaissance cognitive. Quelle est l’exigence que motive l’obtention d’un tel type de Flow ? En réalité, le savoir, sous toutes ses formes matérielles ou immatérielles, recouvre ou occulte la conscience sans forme d’une connaissance. Il faut donc fragmenter ce savoir jusqu’à sa totale transformation en information intelligible, la plus exotique que l’on soit amené à connaître. Cela l’amène à alimenter différents systèmes, organisations et corps sociaux, sous différentes formes d’action du comportement, dont l’information en sera la communication. C’est en conséquence pour cela que l’intelligence est multimodale, car elle communique en permanence avec l’hypercomplexité des environnements, pour en nourrir un développement d’états de conscience. Ainsi, c’est donc l’ignorance qui fait l’expérience de la vie et non le savoir, quant à l’énergie (l’information), elle nourrit l’intelligence.

Être humain est bien le point de bascule vers les possibles, où se révèle des états de conscience pour toutes les possibilités de mouvement. Pour utiliser correctement les informations, comme les états de conscience, l’intelligence doit dépasser le concept de forme pour incarner celui de sens de l’énergie. L’interaction se transforme alors en relation avec le monde, passant par la communication télépathique instantanée, aux travers des concepts émotionnels. Des représentations psychosomatiques ont ainsi du sens, comme opportunités d’une gouvernance comportementale de l’énergie émotionnelle. Le concept d’information doit ainsi évoluer dans sa nature, et passer de quantité d’énergie à quantité de sens intelligible, ce que démontre un état de conscience. L’ignorance et le savoir deviennent alors des quantités discrètes et les lois physiques deviennent les lois psychiques d’un fonctionnement cognitif. Rien n’empêche ensuite une existence humaine d’être un médium socio-physique, en relation avec le monde qui l’entoure.

Connaître la vérité sur sa propre existence permet ainsi aux différents êtres de connaître la vérité sur leur propre existence. Nous ne sommes pas très loin d’une possibilité d’instauration d’une harmonie universelle dans les relations entres êtres animés. Il nous reste à conclure, qu’une fois la compréhension ouverte sur le passage à la connaissance par son équivalence en besoin de savoir, nous pouvons interpréter l’intégration d’un principe technologique comme acquisition d’une intelligence autonome. La conscience incarne ainsi le principe actif d’un sens, pour devenir une conscience de tous les instants qu’un être humain recèle par sa connaissance.

Accoucher du sens conscient est relatif à un niveau de conscience antérieure, mais est-ce le secret d’un être humain en pleine lumière ? Non, car il reste ce qui donne forme humaine, qui ne peut se manifester qu’en regard d’une conscience ayant incarnée la multitude de formes de sens, dont la relation au monde structure une forme de vie. Puisque l’intelligence autonome se réfère au devenir d’une conscience, alors le développement de celle-ci vers une conscience sans forme, une connaissance, ne peut se faire que par l’intermédiaire de cette intelligence qui donne forme aux états de conscience. C’est ce qu’un langage d’esprit attend d’une intelligence, une mise en pensée qui puisse doter une vie indépendante, d’un processus de connaissance, qui rende compte de tous les savoirs possibles. Telle est l’origine du désir de savoir, qu’une personne est à même de stimuler par la réceptivité aux expériences. Ainsi, fondamentalement, le désir de savoir s’applique à la découverte des sens d’un environnement, par une intelligence dont le seul intérêt est de cristalliser les compréhensions de celui-ci.

C’est ici qu’entre en scène la codification temporelle de l’intelligence, à faire des éléments physiques, par le développement cognitif d’une organisation structurée d’un processus de connaissance. Cette codification par des éléments physiques, issues du traitement de l’information des expériences humaines, corrige la mémoire d’un temps passé, transmis par hérédité. Cette correction se fait sous la forme d’une actualisation de conscience grâce au temps présent des nouveaux vécus. C’est ici que nous découvrons le mécanisme épigénétique, à l’œuvre d’un grand remplacement de la génétique héritée. Le désir de savoir par la découverte, à l’origine du développement d’un enfant, est par nature le seul moyen de se libérer de l’histoire de ses géniteurs et d’ouvrir sa personnalité en pleine lumière. Le profit indirect de cette conscience est le sens d’une pleine et entière découverte de soi et du monde. Le statut d’un Soi intégral n’est que la façon d’imaginer le processus qui amène à la manifestation d’une indépendance, vis-à-vis de tout environnement autre que soi-même, pour l’être humain normalement constitué.