Le langage naturel serait-il l’expression mathématique de l’être humain ? Si tel est le cas cela représente le seul moyen de contrer la manifestation d’une intelligence artificielle promulguée par l’évolution sociétale. Ce comportement cognitif permet les prises de conscience d’une mémoire des informations de conception de ce qui est à l’origine de nous-mêmes. Ce « laissez-aller » à la pratique des mathématiques sans conscience occulterait cette possibilité, alors que la prise de conscience de ces mêmes comportements infère l’existence, à leurs place, d’une possibilité d’une réelle occasion d’accéder à l’origine de qui l’on est.
Les mathématiques anticipent-elles ou donnent-elles des directions ? En fait elles anticipent des résultats dont on en infère des directions. Les mathématiques sont formelles, elles suivent au plus près leur logique, ce qui ne demande aucune expérimentation concrète pour en confirmer leur validité. Donc notre vision de la Réalité est modelée par l’exercice rationnel et formel de leurs applications. Il ne faut pas se tromper, les mathématiques ne disent pas la vérité mais ils offrent un moyen de confirmer la validité de l’existence des faits. La seule vérité que nous délivres la pratique des mathématiques est celle qui postule que lorsque l’on choisit une hypothèse de départ nous obtenons un résultat anticipé à l’arrivée, si et seulement si nous observons les règles formelles de leurs pratiques (règles qui sont conventionnelles et consensuelles). La seule vision que l’on obtient alors, est la vision d’une Réalité sous-tendue par la logique mathématique. Mais rien n’indique qu’il n’en existe pas d’autres (logiques ou réalités).
Dans l’application des mathématiques en physique fondamentale, le constat quantique est lié à la prédisposition dimensionnelle de la Réalité dont le montage expérimental traduit la mesure de l’existence (probabilité) des faits alors même que la logique bivalente en anticipe les résultats. La aussi nous ne faisons que valider une proposition de faits par anticipation de résultat de mesure, qui nous fait juste comprendre que les mathématiques appliquées à la science physique ne donne qu’une réalité tautologique (on s’attend à observer ce que l’on mesure). Nous ne pourrons avoir par la pratique mathématique que des validations partielles de faits physiques entrant dans la catégorie d’une Réalité qui ne nous dit rien sur la Réalité elle-même, cette Réalité commune prise dans son acceptation globale de Réalité existentielle.
Il existe une logique formelle dans toute description de l’être humain et l’humanologie délivre, par son approche systémique de la vie, un cadre explicatif au travers du concept de fonctionnement humain. La reconnaissance de l’âme individuelle de l’être humain est le résultat des prises de conscience par l’esprit d’un cycle d’existence d’une âme personnelle. Celle-ci est la modélisation par le corps physique d’un fonctionnement humain conçu par l’esprit et relevant des interactions d’une personne avec son environnement. Ce fonctionnement humain est réalisé par le génome biologique dont l’être achevé en conscience, en représente l’état.
La nature des éléments de modélisation que sont les informations d’interactions, impriment un modèle que l’on doit retrouver dans le fonctionnement cérébral sous la forme d’une mémoire d’un fonctionnement humain unique et particularisé. Le génome réalise ainsi la modélisation obtenue à partir de la conception de ce modèle, dont la mémoire ne peut se délivrer que par les prises de conscience offertes par l’interaction personnelle. Cela représente bien une âme personnelle dont l’âme humaine prend le relais. Remplacer l’âme personnelle elle-même issue d’une âme sociale, par une âme humaine permet de conquérir la liberté sur l’origine de l’existence individuelle, et défie l’ensemble des déterminismes issus de l’environnement, de l’histoire personnelle, de l’histoire humaine et de l’histoire naturelle.
Ce processus mis en vie sous la forme d’un être humain en devenir conscient, ouvre le chemin de la reconnaissance possible de la Réalité globale de l’existence individuelle en accédant à la conscience globale. Le comportement scientifique entre dans l’équation de cette réalisation de conscience mais doit être complété par la prise en compte d’un fonctionnement humain, celui-ci étant promu dans la préservation d’un instinct personnel. C’est de celui-ci que dépend l’existence même d’un chemin existentiel dont le complément de vie procure les conditions de sa manifestation.