La Réalité fonctionne, c’est ce que notre esprit nous délivre lorsque la perception que nous avons de nous-mêmes s’intègre à l’environnement pris comme un tout accessible à nos sens comme à notre intelligence. Le seul point d’articulation que nous avons entre la Réalité et ce que nous sommes, relève d’un temps de conscience accordé au présent. Logiquement, si nous enrichissons le Présent de nouveaux éléments de réalité alors nous faisons replier l’espace de notre situation en intégrant à la fois un Présent plus riche en événements et un environnement plus ordonné dans sa réalité. Existe-t-il une limite fonctionnelle pour cette intégration ? Cette question impose une réponse qui sort de l’ordinaire à plus d’un titre, voyons cela.
Il nous ait bien compris maintenant que le degré de conscience d’un esprit est fonction de la quantité de déterminismes inconscients qui le gouverne. Cette dualité peut prendre une infinité de formes dans le subconscient personnel, qui va du sommeil incapacitant au différents niveaux d’informations de veille qui sont organisées par l’esprit pour donner forme représentative aux objets tant abstraits que concrets. Ce qui relève d’une implication dans le réel pour une personne est ce qu’elle peut vivre de ses actes conscients, sinon rien ne permet de dissocier réalité et irréalité.
La tache de l’esprit individuel est de créer les temps de conscience manquants. Le mécanisme de conscience ne peut vraiment être compris que si nous acceptons que la Réalité soit une multicouche de plans existentiels que l’on nomme Dimension. Pour bien comprendre le dimensionnel, il faut se référer aux trois termes qui compose une Dimension : un état, une vibration, une fréquence. L’état est un système stable soumis aux influences d’un environnement qui lui provoque une vibration (réaction), soit une oscillation autour de son point d’équilibre. De cette oscillation, naît une fréquence en fonction du temps d’exposition, qui peut délivrer une information si elle est comparée à un référentiel qui lui donne des valeurs d’identité. Ainsi, en physique, la quantité d’énergie est définie par rapport à la mesure conventionnelle d’un zéro absolu de la température (- 273,15°). Donc les Dimensions ne définissent pas des quantités d’énergie (ou quantité de mouvement) mais la façon dont cette énergie est identifiée par le choix d’un référentiel. Donc chaque élément de l’identité universelle définit un espace-temps et possède une quantité d’énergie, ce qui en fait une dimension de l’univers. Des dimensions similaires se regroupent pour former un plan dimensionnel.
L’identité universelle est un postulat (à ce jour inconnaissable), mais sert à introduire la description des objets naturels par un rapport de clivage à la fois d’une quantité d’espace et d’une quantité de temps. En effet un objet abstrait ou concret est une quantité limitée d’espace (une géométrie que l’on doit au processus d’identification à des référentiels de mesure) et une quantité limitée de temps (une apparition que l’on doit à une réalité physique, à la durée dans cette réalité, à la mesure affective en rapport à cette réalité). Le rapport d’espace-temps est totalement relatif entre un espace qui n’est que somme de mesures conventionnelles et un temps qui n’est aussi que somme de mesures effectives. Ainsi, un objet naturel est la rencontre entre une histoire d’espace et une histoire de temps. S’il nous est possible de reconstituer les invariants naturels d’un espace et les invariants naturels d’un temps, alors le point de rencontre entres eux matérialise l’objet et en fait une quantité de conscience totalement indépendante de l’expérience de l’observateur. Une conscience locale est bien une structure matérielle en mouvement, car située dans un référentiel en mouvement ; la recherche d’identité universelle.
Pourquoi le rapport intrinsèque entre l’espace et le temps est-il d’un ordre qui tend vers l’absolu ? Parce que chaque objet à une vie propre et que celle-ci définit une destinée qui prend son origine dans des déterminismes naturels inconscients vers une causalité naturelle libre par conscience. Nous pourrons donc dire que l’énergie globale d’un système conquière sa liberté grâce à la constitution intrinsèque d’une conscience des causes de sa propre réalité. L’ouverture ainsi définie par cette conscience nouvellement formée, fait émerger d’autres niveaux de déterminismes, qui pour un objet considéré, est l’intégration d’appartenance à une autre structure dimensionnelle plus grande que lui. Ce processus, nous l’imaginons assez bien comme n’ayant aucune origine connue ni fin connue. Peut-on alors parler d’un infini intelligent ? A chacun de se faire son idée.
Une dernière remarque au sujet de l’apparition de la conscience. Etant sans forme particulière car sans identité stable réelle, il n’en demeure pas moins que son existence est au cœur de toute l’évolution systémique. Par défaut, elle peut être nommée âme individuelle comme principe récipiendaire de l’évolution. En effet elle est d’une nature qui ne peut être considéré comme constituée d’espace et de temps propre.