La matière physique est bien réelle pour celui qui l’expérimente, mais elle relève d’un objet de synthèse de l’esprit, car son abord passe par une expérience de ses propriétés, et pour cela il faut avoir conscience de son existence. Seules de par la durée de vie d’une matière, nous pouvons appréhender la réalité de son existence, car sa transformation dans l’espace et le temps est tributaire de l’idée qui l’a conçue. C’est en pénétrant cette vitesse, qu’un esprit peut appréhender la matière et donc faire dépendre la connaissance que l’on a sur elle, d’une perception. Ce que nous apporte la fonction des sens relève d’un mécanisme de matérialisation, qui fait des organes des sens les producteurs d’une réalité physique, au travers de la réalisation d’une charge.
En effet l’esprit conçoit, grâce aux données du flux de l’inconscient collectif naturel et culturel, dont il sait tirer parti par des informations, dont la production est régie par l’état de conscience personnelle. Le système nerveux producteur de ces informations, instancie les organes des sens pour en manifester une réalité plausible d’un vécu individuel. En effet la nature de la sensation est double, le profil d’une réalité est d’abord construit par le cerveau et réalisé par les organes des sens, ce n’est qu’alors, que la confrontation entre la réalité commune et la réalité produite peut se faire. La manifestation psychologique d’existence, n’est que la conséquence d’un sentiment de durée, qui mobilise la constitution d’un temps subjectif responsable de nos états mentaux, ce que peut en témoigner le sentiment d’existence, individuelle ou projetée dans notre environnement.
La matière du monde est constamment transformée, car elle obéit à des lois de fonctionnement qui relève d’une intrication entre le naturel et le culturel, et fait du monde une matière vivante au même titre qu’un organisme . Des super-organismes, il y en a à volonté, car le monde est si vaste que nous ne pouvons ni dénombrer ses participants, ni calculer la totalité de leurs relations. Par analogie nous pouvons penser aux poupées Russes qui s’emboîtent les unes dans les autres. Le différentiel de réalité provoqué par la réceptivité des flux de données de l’inconscient collectif, venant comme nous l’avons vu précédemment de la nature et de la culture environnementale, forme des informations .
Ce processus conduit à produire de nouveaux schémas de directivités fonctionnelles, ceci en temps réel , qui vont exploiter une énergie produite par les espaces nouvellement créés par ces propriétés physiques imaginées. Ces nouveaux schémas de directions fonctionnelles vont en premier plan, servir de patrons aux régulations biologiques pour induire une nouvelle expression métabolique au service des cellules de l’organisme. Ce qui manque à l’esprit, pour sa transcendance de lui-même, propre à générer des hologrammes créateurs de vie, c’est une perception des nombres d’objets psychiques et leurs analyses combinatoires. Maintenant il ne faut pas oublier que nous sommes dans un processus individuel d’une évolution continuelle, aussi les sens établissent une réalité de l’être, pour laquelle une conscience va naviguer à la recherche de nouvelles informations.
Percevoir l’intelligibilité du tout, c’est-à-dire rendre compte d’une intelligence des faits de nature et de culture, permet l’émergence d’un guide de structuration dynamique de l’être singulier. L’esprit peut arriver à saisir dans cette structuration dynamique les quanta de mouvement, en abandonnant le sens subjectif de ceux-ci, pour en privilégier les sensations objectives. Les conditions sont alors remplies pour accepter les quanta de conscience, sous la forme de prises de conscience des seules informations résultantes des actions de conscience. C’est ainsi que naît l’objectivité, dont le caractère d’évidence donne à l’esprit la possibilité de voir dans les formes physiques de la matière, des formes de langage.
Les organes sensoriels participent donc de plain-pied, dans l’établissement du rapport objectif d’un être dans son environnement. La constitution d’un Soi rend nécessaire la production créative d’une image holographique de lui-même, ce qui pour échapper à la formation d’un égo, introduit la conscience existentielle au travers de la vie d’un corps biologique. Il nous devient donc évident, qu’un Soi est toujours représentatif d’une personne, et que si nous voulons être honnêtes, personne ne veut-être personne mais plutôt quelqu’un. Il nous semble qu’en vertu d’un contexte existentiel, qui démontre pour chacun de nous le fait de réalité, la seule direction envisageable pour l’esprit, est celle de percer l’originalité d’un esprit de conscience à l’origine de l’existence réelle d’un être humain.