La forme humaine de la conscience

Nous avons vu précédemment qu’il existe bien un fonctionnement personnel à l’origine d’une transcription épigénétique modulant l’expression génétique d’un capital génétique transmis à une personne. C’est l’ensemble des facultés cognitives personnelles qui permet donc la constitution d’une holographie fonctionnelle, constituée à partir des données d’interaction d’un sujet avec son environnement. En effet cela sera dû à la non-reconnaissance d’un champ de conscience à l’origine des perceptions de l’ensemble des phénomènes qui assurent les propriétés de la vie existentielle. L’univers des phénomènes est intelligible, cela veut dire que pour tout esprit lucide, la vie dépasse le cap des événements sensibles pour manifester un sens extrasensoriel au travers d’une capacité d’intelligibilité des phénomènes.

Pour légitimer l’entendement de l’esprit, il faut pouvoir opérer une action raisonnante dans une adéquation énergétique optimale, délivrée par la compréhension des affects personnels dont le résultat doit être le désamorçage des effets émotionnels invalidants. C’est par ce processus psychique d’évaluation, que l’esprit peut sereinement dévoiler les chemins de la raison pour explorer les origines causales de son existence. Si nous acceptons l’intelligibilité de l’univers phénoménal alors nous devons accepter que la conscience soit partout indifférenciée, et que l’unité phénoménale en soit sa manifestation. L’être humain est omniscient par définition, car son esprit n’est pas doté des limitations de son potentiel et sa progression dans la compréhension de ce qui l’impacte, qu’elle soit dans son intériorité ou dans son extériorité, est source de découvertes ou d’inventions qui lui permet d’inclure son résultat dans l’innovation de ses comportements.

Que ce qui fasse évolution chez lui soit de l’ordre de la modification, du changement ou de l’adaptation, il trouve toujours matière à faire conscience de ce qui relève d’un recueillement d’informations nouvelles. Cette absence de limitation est une absence d’handicaps à concevoir des solutions à la hauteur de la complexité des problématiques qui auxquels il est confronté. Cette trajectoire humaine comporte pourtant un axe de faiblesse, la possibilité intrinsèque de son choix de solution qui reste indéniablement à la charge de l’esprit, si l’on considère qu’une personne douée d’un esprit critique puisse par essence saisir par conscience, l’origine de ce qui lui permet d’advenir. C’est ici que le statut individuel peut-être défini car il est possible d’en connaître la raison d’être, et la cause ainsi connue permet enfin à l’homme de s’affranchir de tous liens indésirables qui pourraient entraîner la perte d’une possible omnipotence.

Il s’agit bien sur de glisser d’un statut épistémologique et ontologique d’identité à soi à un statut d’entité universelle, révélatrice d’un être humain en voie d’individualisation et réalisé en conscience. L’indépendance royale d’un être, attribuée à un corps humain omnipotent, ne peut se faire que par l’introduction d’un facteur de conscience psychologique, ce qui libère et assujettit une identité à un potentiel corporel régi par une entité qui gouverne son évolution. La rupture de son déterminisme par l’apparition d’une entité psychologique qui lui ouvre le lien épistémique entre ces environnements et sa réalité. Nous pouvons dire à ce moment-là que la conscience donne une nouvelle forme humaine au potentiel corporel.

Cette secondarité psychologique est une grande avancée évolutive qui permet à l’être humain de solutionner les conflits potentiels avec son entourage, ce qui élève sa conscience au rang d’une entité métaphysique créatrice de transformations des rapports de constitutionnalité de la personne. La conscience à pour finalité de faire corps avec le monde universel, car son potentiel relatif, c’est-à-dire sa constitutionnalité, emprunte à la relativité absolue le moyen d’une destine à faire corps de tous ce que le monde lui offre. Seul l’esprit, par l’ordre imposé de l’espace et du temps lui permet d’avoir un mouvement qui va faire de ses découvertes une vie individuelle et non un chaos stérile. Du vide en mouvement, soit cette fameuse énergie du vide que l’on essaye de saisir en physique théorique, et qui ne peut être accessible à la conscience individuelle que si nous acceptons que l’esprit nous délivre un espace-temps infiniment plus riche en mondes imaginaires.