Dans la perspective universelle dans lequel l’esprit individuel nous immerge, il devient tout à fait raisonnable de penser la psyché humaine dans toute son étendue. C’est ainsi que nous pouvons postuler que celle-ci soit le modèle informationnel de l’intelligence ce qui nous ouvre les portes de l’hyper-dimensionnalité de l’univers. Par le fait que nos organes sensoriels ne sont en rien des capteurs de l’environnement. Nulle angoisse à avoir car cette propriété est ce qui promet à l’être humain, sa puissance de vie et sa capacité à rejoindre le concert des choses existantes.
Revenons au mécanisme qui fait d’une personne ce qu’elle est, à savoir Soi dans toute sa puissance. Cette psyché individuelle qui est l’interface entre le monde extérieur et le monde intérieur de la personne va très vite s’apercevoir que le monde ne sera jamais tel qu’il l’espère et que la seule façon de bien mener son existence est, de se concentrer sur elle-même. Par le jeu de son intelligence qui va lui permettre de « voir » ce que le monde voit. Il s’agit d’une recherche d’équilibre entre un constituant du monde et un collectif qui fait monde.
Un être humain naît d’un patrimoine génétique, ce patrimoine assure son développement mais malheureusement réagit aussi aux influences de son environnement. Le parasitage de ce développement n’est pas sans laisser de conséquences, mais le constat n’est pas forcément négatif car cela est la seule manière pour l’individu naissant de savoir qu’il existe un environnement qui fait son espace de vie. Malheureusement dans nos sociétés d’aujourd’hui, il existe un fort déficit en faveur du collectif qui pour finir ne sert que l’intérêt de quelques-uns. De ce constat il y a beaucoup à faire pour restaurer un équilibre de développement, mais cela est affaire de politique et c’est un autre engagement.
Ce qu’il est découvert, c’est que l’ensemble du rapport physique d’un être n’est que le fait de l’application de règles qui s’assimilent à des algorithmes de naissance. Le rapport moral, à l’origine de la communication de l’enfant avec son environnement, implique une perte d’autonomie qui va favoriser l’implémentation de règles de vie en collectivité mais aussi dans le fonctionnent propre du cerveau en maturation. Le cerveau d’un jeune enfant ne peut absolument pas se développer dans son autonomie ce qui fait de l’esprit personnel, une régression vers l’acceptation voire la soumission à l’esprit familiale au minimum, au maximum à l’esprit sociétal. Ce schéma d’intégration à soi-même existe bel et bien, et il assure inconsciemment mais parfois consciemment, de reprendre vie et découvrir les merveilles de l’existence, en fait tous les scénarios sont possibles.
Les sciences mais aussi la culture peut nourrir une compréhension qui amène chaque esprit à se poser les bonnes questions. Il est à remarquer qu’ici l’âme n’est en aucune façon individualisée tant qu’une forme ne l’a pas matérialisée, ce qui implique à contrario que toute forme matérialisée soit une âme manifestée. Si une forme matérialisée est une âme manifestée sous la forme d’un mécanisme de nucléosynthèse naturelle dont l’organisation implique une géométrie fractale dans sa répartition, alors le recensement des relations formelles va trouver dans le cadre d’un espace-temps universel, le maître de la manifestation matérielle par la conception consciente. Celle-ci ne peut être issue que d’un traitement intelligent de données, provenant des relations formelles ce qui est la condition fondamentale de l’émergence d’un process de cognition, au demeurant en premier lieu collectif puis en second lieu individuel.
La psyché peut donc représenter ce modèle informationnel dont l’intelligence assure un creuset pour une conscience individualisée et centrée, responsable d’une intégrité de forme d’un état humain faisant matrice génétique d’un esprit de compréhension universelle.