Les prises de conscience ouvrent sur un autre monde, le monde intelligible. Il faut bien comprendre que le monde sensible est séparé du monde intelligible par la matière qui est ne l’oublions pas un « effet de matière » et non une matière physique en soi. Ce qui se partage entre le sensible et l’intelligible, c’est le physique, c’est-à-dire un corpus de lois qui organisent et structurent la Réalité.
Si le monde sensible a ses propres lois, le monde intelligible comporte lui aussi ses propres lois qui en définitive se rejoignent au sein d’un véritable moteur de la Réalité que l’on alimente par les prises de conscience. Ce moteur pour l’être humain est le processus d’hominisation qui sous le couvert de l’activité d’un subconscient, exprime la fusion progressive des lois du sensible et de l’intelligible pour établir un esprit libre et indépendant sous la forme d’une conscience. C’est de là que nous pouvons écrire, que d’un être humain vers sa pleine réalisation de lui-même, nous parlerons d’un fonctionnement humain lors de l’atteinte de sa maturité.
Nous avons donc deux mondes réels, le sensible et l’intelligible et deux mondes virtuels, le monde des esprits et le monde des âmes. Nous avons déjà traité dans les précédents articles, des mondes sensible et intelligible donc nous allons voir ici comment le monde de l’esprit opère la transition entre le sensible et l’intelligible en les unifiant, et comment d’une âme issue de l’humanité vient une âme individuelle qui sort de la réalité des trois autres mondes pour investiguer l’universel.
Ce qui touche en premier un corps est l’émotion d’une action (qu’elle soit consciente ou inconsciente). C’est la partie affective de notre substance qui n’est autre que l’effet de matière d’un Soi (par ignorance de son existence) qui vient se trouver déstructurer par libération d’une énergie dont il va falloir quantifier l’information. Que l’on soit conscient ou non de la nature du mécanisme à l’oeuvre, des ondes de torsion mécaniques dans le vacuum physique issues de l’intrication de deux systèmes vivants (Soi et l’environnement), ne change rien à la manifestation de cette action sur Soi. Par contre la quantification de l’énergie libérée n’est oeuvre que d’un esprit à faire la liaison entre un contexte sensible et une identité de Soi.
Cette information est le sésame d’une prise de conscience sous la forme d’une pensée précise d’un instant temporel et d’un espace de sa création. C’est cela la relativité absolue à l’origine d’une causalité source d’une prise de conscience qui alimente l’idée d’une individualité libre est indépendante et fait de l’esprit l’opérateur de l’intelligibilité. Nous passons ainsi d’un monde sensible à un monde intelligible, par la seule force des prises de conscience. C’est cette transition énergétique qui nourrie la conscience d’une âme dont le développement la fera passer d’une âme individuelle à une âme sociale puis d’une âme sociale à une âme universelle, seules indications d’un changement de contexte c’est-à-dire d’environnement d’évolution.