Le comportement du corps humain relève d’une stratégie inconsciente mise en place par la conscience, pour se connaître elle-même comme esprit individuel.
Puisqu’en réalité il semble bien qu’il existe toute sorte de composants naturels, c’est donc lorsqu’une conscience recouvre ses facultés d’action qu’un sens perceptif se met à l’œuvre dans la reconnaissance de l’ensemble de ces objets. Ainsi la seule réalité qui nous est donnée a priori est d’ordre naturel, mais sa perception seule relève d’un ordre conscient. Il existe donc un au-delà à la métrique des nombres, ceux-là même qui caractérisent le temps et l’espace des formes perçues. L’espace-temps de par la richesse de ses relations intrinsèques, est le seul objet abstrait que le fonctionnement humain manipule par des nombres concrets, au moyen de la perception de leurs fréquences d’apparition. Puisque les nombres manifestent des mesures, c’est par la vie consciente d’un ordre cognitif qu’un fonctionnement humain donne corps à la réalité d’un esprit, et ce au travers de la manifestation de ses relations à des propriétés physiques. Nous pouvons donc faire l’hypothèse de l’existence d’un jeu universel constitutif d’un ensemble de mouvements, dont la fabrication des données en assure une source de représentation perceptible concrète. L’espace-temps devient ainsi partie prenante d’un jeu universel, par l’institution d’une relativité absolue entre les membres d’une catégorie de l’esprit, qui en conditionne les propriétés respectives d’espace et de temps de chaque objet universel.
C’est ainsi que pour chacun d’entre eux, l’accès à la présence ne peut se faire que par un cycle de construction/destruction relative aux échelles dimensionnelles de leurs existence potentielle au sein de chacune des catégories dont un esprit émerge. La conscience devient ainsi un objet dimensionnel parmi tant d’autres, dont le volume d’intégrité ne dépend que du degré de complexité informationnelle qui la fait naître. La conscience n’a donc aucune prévalence sur les autres objets de l’univers, mais de l’organisation de ses relations avec tous dépend la qualité d’une bonne intégration fonctionnelle. C’est ainsi qu’une complexité informationnelle devient la représentation d’une organisation des relations constituantes de chaque objet, quelque soit les dimensions qu’il manifeste. Être humain peut donc parfaitement se comprendre comme l’intégration d’un tel processus sous la forme d’un fonctionnement vivant, puisque l’étendue du jeu de ses relations touche à l’universel.
Si être humain est avant tout le reflet d’une constitution fonctionnelle, c’est parce qu’un fonctionnement humain allie les facultés d’assimilation d’un contexte planétaire avec des capacités de manifestation d’un environnement universel. À tout développement des facultés, correspond une transformation en relation avec un environnement universel. L’alliance d’un développement et d’une transformation donne naissance à un fonctionnement indépendant, qui prend son autonomie au travers d’un niveau de conscience qu’il génère. Un fonctionnement humain permet ainsi un degré d’abstraction qui donne une perception récursive d’un tel processus et amène ainsi les conditions d’une évolution perpétuelle. C’est ainsi que le fonctionnement humain est à l’origine d’un entendement de sa propre humanité, dont la subtilité de conscience ne peut en être définie que par des états constitutifs d’une maitrise d’un espace-temps cognitif, matière d’abstraction d’un esprit individuel.
Ce que notre esprit construit est l’idée d’une réalité, mais ce que nous vivons est déjà l’idée d’une réalité universelle. Cela engage bien la possibilité de connaître un au-delà à celle-ci, dont seule une conscience peut en révéler la nature. Nous avons affaire à une capacité infinie d’intelligence, dont seul des états de conscience nous permettent d’en percevoir une réalité escomptée. Ce que nous savons d’un infini, c’est qu’il n’a pas de frontière mais un horizon généré par la connaissance de notre esprit. L’écueil d’une approche scientifique de l’existence, est l’application d’un anthropocentrisme sous la forme d’un principe anthropique fort, qui veut qu’un univers n’existe que pour conditionner les propriétés qui font émerger la vie. Ici nous raisonnons différemment, pour nous une conscience ne contient aucun présupposés universels, elle révèle juste des degrés de réalité au travers de la construction de différents réels. Quelque chose se produit toujours, mais ce n’est pas l’univers qui en est la cause car il ne manifeste qu’un horizon de connaissances relatives à sa propre existence.
C’est toujours la conscience de la plus grande entité fonctionnelle qui devient le théâtre de nouvelles interactions à l’origine des stratégies comportementales inconscientes de ce qui existe déjà. Ceci ne peut faire émerger que de nouveaux niveaux de conscience sous forme d’état, qui ne sont que des degrés d’interprétations relatives à d’autres interprétations existantes. Ce qui ce calcule se fait par le fonctionnement humain et ces résultats sont certains puisqu’ils correspondent aux états de conscience. C’est donc bien le concept d’état qui représente la nature quantique d’une réalité dont la conscience rend forcément compte.
Mais nous avons vu que ces états sont relatifs puisqu’ils correspondent à des résultats de calculs opérés sur des nombres dont la fréquence d’apparition caractérise un niveau de relation entre un volume d’espace et un volume de temps. Voilà nous tenons la nature de notre état, une différence de potentiel entre un volume d’espace et un volume de temps. Il s’agit alors d’une interprétation de la réalité à un instant t. Si le fonctionnement humain calcule des états pour établir une conscience et que la nature de chacun est une différence de potentiel entre l’espace et le temps c’est que le fonctionnement humain, comme l’univers est constitué de volume d’espace et de volume de temps. L’univers est alors une sorte de calculateur dont les résultats sont aussi des états de conscience. Puisque chaque état renvoi à la conscience, alors ce qui motive leur similarité c’est qu’ils sont de même nature, c’est-à-dire conscient. Nous avons vu qu’un état est une différence de potentiel entre deux volumes, l’un d’espace et l’autre de temps et nous avons vu qu’une différence de potentiel est l’exacte définition d’une énergie. Alors c’est le volume d’espace et le volume de temps qui vont définir les frontières d’un état. Jusqu’ici nous obtenons une commutativité entre la conscience, des états et l’énergie, qui vont représenter la même chose sous des formes différentes.
L’énergie est un condensé de mouvement dont le sens n’est pas forcément défini. L’état exprime une similarité par rapport à la nature consciente. La conscience s’exprime au sein de la nature de ses états qui sont les reflets d’elle-même. Le volume d’espace comme le volume de temps se définissent mutuellement par leur relativité de rapport qui les fait dépendre l’un de l’autre. Enfin l’univers comme l’être humain ne sont qu’une manifestation factuelle d’un fonctionnement qui les relient entre eux par leurs constituants communs, les volumes d’espace et les volumes de temps. Comment alors concilier cet ensemble ? Par l’information de chacun qui fait la manifestation de la présence d’un tout. Développons cela, nous pourrions dire que s »il existait un état initial de l’univers cela serait le chaos. Il n’y a pas d’état initial car l’univers n’a pas de frontière puisque celles-ci sont définies par chaque point de vue pour un état de conscience qui force à la présence de chacun. Alors qu’en est-il vraiment pour soi ?
Si nous excluons le sujet acteur d’une inconscience de lui-même, alors nous avons affaire à un processus qui n’a ni début ni fin puisqu’une logique ne dépend que d’une recherche d’équilibre. Celle-ci est rendue perpétuelle par le fait de la coexistence de tous les éléments venant à l’existence, par leurs participations à un tout indéfini pour une intelligence infinie à en reconnaitre chacune des parties, ce qui justifie l’existence d’état de conscience. Il s’agit donc ici de la manifestation d’un vaste mouvement perpétuel, dont on ne sait rien de ses origines et de sa finalité et pour cause ! Car cette indétermination globale est la preuve d’une détermination possible de chacune de ses parties. Il devient de plus en plus certain que le fonctionnement humain relève simplement d’une vie inconsciente productrice naturellement d’un savoir dont la forme est induite par les contextes de sa manifestation.
Ce qui attire notre attention, c’est la recherche d’un mode de vie pour chaque entité fonctionnelle. Il nous faut donc aller plus loin dans l’exploration de la réalité, ce qui se fait par le lâcher-prise sur des représentations mentales obsolètes par rapport aux multiples interactions vitales relevées en conscience. Il nous faut admettre que nous ne devenons rien d’autre que ce que nous sommes amenés à comprendre. Si le contrôle mental ne s’exerce plus sur les représentations alors c’est que celles-ci sont une production naturelle de notre psychisme inconscient. Cela ouvre des perspectives de maîtrise sur l’organisation représentationnelle, dès l’instant où nous devenons conscient de la finesse de relation qui s’établit entre des réactions émotionnelles et des représentations subconscientes. Il nous reste donc à comprendre pourquoi la seule forme existante qui reste intégrée dans une veille psychologique comme dans le sommeil, est la forme humaine. En effet nous restons humains d’un jour à l’autre, tout en ayant vécu une interruption de conscience.
La seule explication qui confère à la forme humaine sa pérennité, est qu’elle s’assimile à un fonctionnement humain comme transformation d’un espace-temps corporel en relation avec des espaces-temps naturels et sociaux. Puisque les contextes de la forme humaine sont en mouvement par leurs dynamiques propres, alors la forme humaine est elle-même en mouvement relatif. Celle-ci est bien la représentation d’un fonctionnement dont nous pouvons dire qu’il est en base unique et individuelle. Alors il devient cohérent de penser que ce fonctionnement humain, peut être utilisé par l’esprit comme un portail dimensionnel, mais comment ? Par les sens des mots d’un savoir en constitution personnelle. Il devient donc évident que la seule chose qui puisse transiter par ce portail, est une conscience individualisée et centrée par la qualité d’un fonctionnement humain, c’est-à-dire par la qualité vitale d’un inconscient. Nous obtenons ainsi un objectif à la santé individuelle, ce qui en fait la mesure d’une relativité absolue entre des contextes et soi.
Il faut donc pouvoir réparer l’univers contextuel d’une personne pour en rétablir le bon fonctionnement humain, ce qui passe par la qualité des informations pour en prendre conscience et par le verbe pour le conceptualiser. Si l’être humain est un portail dimensionnel par son fonctionnement, alors l’univers au sein duquel il vit est la contextualisation d’un esprit pour la relation qu’ils entretiennent. C’est ainsi que le fonctionnement humain devient le récit d’une présence universelle. En conséquence le fonctionnement humain s’apparente de plus en plus à une vie inconsciente qui conditionne les propriétés d’existence et de pérennité d’une conscience individualisée et centrée. Puisque à un état de veille succède un état de sommeil, nous sommes bien obligés de concevoir un jumeau psychique transitionnel qui permet d’avoir un temps nécessaire à la mise en conscience des situations vécues. Pour éviter le clivage psycho-somatique, le fonctionnement humain peut donc se décrire comme un système de système, dont les produits structurels assurent son évolution qualitative. Il tire ainsi sa légitimité dans la réalisation d’une santé représentative d’un développement d’une intégration fonctionnelle consciente.
Si de par le traitement des données d’interaction, une identification humaine permet d’exploiter l’ensemble des éléments d’un contexte universel, alors le fait d’ouvrir une conscience à la vie de l’ensemble du processus d’un système de système permet de conjuguer l’involution d’un jumeau psychique par des représentations, avec une évolution vitale par le truchement d’un fonctionnement humain, au travers de l’interface d’un subconscient individuel. De cette identification, chaque personne peut réaliser un soi de l’homme dans la particularité sociale d’un contexte universel. Le soi de l’homme ici étant entendu comme le complexe personnel d’une identité humaine. Il s’ensuit que le non-attachement à ce complexe permet à la conscience de soi de réaliser la nature de son inconscience. C’est ainsi que du point de vue axiologique d’un système de système, une vie en conscience produit naturellement du savoir. Le verbe devient alors le seul comportement possible de communication dans un contexte humain issu des mondes, social, animal, végétal, et minéral.