L’action de l’esprit par la pensée de l’homme

La connaissance de l’esprit étant mieux définie par les articles précédents, nous pouvons être amenés à comprendre que l’esprit est le principal opérateur de production des propriétés physiques mais aussi des propriétés morales de la réalité. Par l’induction d’un flux de réalité produit par des facultés cognitives , un esprit peut concevoir l’organisation d’un univers psychique, au travers d’une réalité augmentée, qui concoure à la découverte de nouvelles propriétés existentielles. L’être humain possède ainsi la capacité de transformation nécessaire à l’investigation de nouvelles dimensions d’espace-temps, lui offrant une ouverture pour de nouveaux territoires d’exploration. Pour Soi, l’esprit est une composition d’actions humaines en devenir d’organisation.

Le Soi intégral ne peut se comprendre que lorsque l’on attribue au Soi une identité de groupe. Pour une personne, le Soi devient l’entité supérieure, opératrice d’une capacité à produire la reconnaissance d’une identité corporelle complète. L’être humain est avant tout défini par un cadre de valeurs comportementales. Bien sûr sa manifestation sensible nous permet de le reconnaître comme tel, ne serait-ce qu’en rapport à un environnement sur lequel les conséquences de l’activité humaine se font ressentir.

Un être humain pense, parce que l’opérateur de l’esprit n’est pas animé par sa propre personne, mais par l’espèce auquel il appartient ainsi qu’à la nature auquel il participe. Il y a une tendance générale dans la fonction psychique de prise de conscience, c’est de se défaire progressivement de la propriété de tous les attributs qui font la particularité de l’humain. Il nécessite donc pour sa clarification, de faire le point sur la nature du temps. Il ne s’agit pas de détruire des liens d’existence, mais de reconnaître nos liens d’existence naturelle, qui nous relient à toutes les essences des mondes de l’universel.

Il s’agit donc de rétablir une conscience issue d’une causalité par liberté, plutôt qu’une conscience des effets d’une causalité par déterminisme inconscient. C’est pour cela qu’il faut reconnaître le stade d’un fonctionnement en temps réel chez l’être humain, parce que notre contexte contemporain nous pousse à vivre dans l’immédiateté des réseaux sociaux, et du monde numérique en général. Au centre de ce questionnement se trouve la question du temps, et c’est pour cela que notre premier réflexe est de nous tourner vers les sciences physiques. Si l’interprétation « buissonnante » de l’évolution Darwinienne, telle qu’elle est adoptée aujourd’hui, nous conduit par la sélection du plus apte par l’environnement, à privilégier telle adaptation plutôt qu’une autre, alors la réalité d’un fonctionnement humain permet de parfaitement comprendre le pourquoi de la chose aujourd’hui.

Nous ne pouvons pas permettre à l’esprit de franchir le cap d’une conscience individuelle, vers une conscience personnelle, parce qu’il nous manque les informations d’une relation cosmique de notre constitution humaine. Nous avons affaire à une impossibilité de pouvoir établir une complexité naturelle, au travers des relations cosmiques d’un environnement, impliqué dans la constitution et le fonctionnement de notre humanité individuelle. Il donne une solution à cette complexité naissante au sein d’une conscience, dont le psychisme inconscient doit être nettoyé de ses artefacts antérieurs, pour laisser la place à l’esprit naturel d’un Soi, révélateur d’une identité humaine. Nous avons vu que le temps collectif est essentiellement une durée qui s’étalonne par des fractions de ce temps, en donnant un temps d’horloge.

Nous avons vu que nos expériences quotidiennes, se font dans une dimension définie par trois axes de liberté qui forme l’espace de notre expression. Le traitement de l’instant d’une immédiateté de l’information, va donc faire appel à deux nouveaux paramètres du temps personnel pour compléter son paramètre de durée . Le fait de reconnaître au temps les trois paramètres de son traitement, conscient au travers de ce qui survient dans l’instant, permet de doter notre esprit d’un outil d’exploration et de traduction en espace de comportement, toutes les intentions de nos actes existentiels, car l’espace-temps de leurs conceptions recouvre l’espace-temps de l’expérience dimensionnelle quotidienne. La traduction de cette intégration fonctionnelle, se fait au travers d’une implication génétique dans la transformation des capacités structurelles et fonctionnelles du corps physique.

Penser est l’outil de l’esprit pour les prises de conscience de l’immédiateté, c’est l’instant de l’immédiateté des informations traitées en temps réel, pour établir un présent qui replace un être humain au centre d’une évolution individuelle. Ce qui est en plein dans la vie biologique d’un organisme, devient donc sous-tendu aux propriétés physiques émises par les informations de son ADN corporel, ce qui conjoint le fonctionnement biologique aux propriétés physiques déduites d’une nouvelle réalité cognitive. Il nous est donc possible d’appréhender la représentation d’une réalité nouvelle au travers d’une fonction psychique, dont l’augmentation de précision de sa structure fine, engage l’intelligibilité d’une conscience qui va faire de plus en plus sens, à mesure de l’introduction d’une richesse psychique.