Le fonctionnement individuel


Par cet article nous faisons l’essai de postuler que la logique réductionniste du tiers exclu est trop simpliste pour rendre compte de l’événement réel du fonctionnement de l’être humain individuel. Nous allons discuter maintenant d’un aspect méthodologique d’une approche théorique d’un fonctionnement humain. L’individu est axiomatisé comme unité de l’être humain, ce qui en fait une personne au milieu d’autres personnes évoluant dans un même contexte. Si nous postulons l’unité de la personne de genre humain par son statut d’individu, il nous faut donc revoir les principes qui font son fonctionnement.

Le ressenti individuel permet d’avoir l’information juste pour adapter l’action de l’esprit. L’environnement devient une réalité physique universelle et non un contexte personnel et c’est ici qu’il faut accepter que soit nécessaire, pour comprendre le fonctionnement individuel, l’utilisation d’une logique ternaire qui succède à la logique décimale pour saisir toute la nuance d’un fonctionnement qui s’autocentre dans une individualité dont le défaut de conscience génère l’individualisme. Pour l’esprit nous pourrions attribuer les propriétés d’un espace-temps sous la forme d’une conception relativisée d’un fonctionnement en train de faire corps en temps réel par l’activité conjointe de cellules organiques, s’adaptant à un milieu intérieur constamment changeant du fait de l’expression de ces mêmes cellules . Par la transmission génétique d’un capital de patterns fonctionnels sous la forme de jeu de structures élémentaires, de codes et de fréquences d’expression, un génome peut donner aux cellules une capacité créatrice organique dont le résultat, sous forme de système, assure une complétude de réalisation vitale.

Cela se fait par le jeu des fonctions ouvert sur une vie de relation avec un environnement et assure le plein développement d’un corps physique. Celui de donner naissance à une mécanique d’espace-temps, car dans une logique ternaire, l’espace serait finalement l’instrument ultime de la nature à manipuler le temps sous la forme d’un esprit de connaissance. Pour accepter que nous n’existions que par le temps, il faut comprendre que le monde n’est le même nul part autre que dans l’idée que chacun s’en fait. A cela doit s’ajouter une ingéniosité technique nécessaire à la construction d’instruments de mesure, chargés de produire des résultats validant ou non la réalité d’un phénomène étudié.

Evidemment il ne s’agit pas de supprimer la science car nous avons besoin d’un aiguillon intellectuel pour faire avancer individuellement notre conquête du réel, il s’agit juste de comprendre qu’elle n’a sa juste place que dans la dualité du monde social, pas dans la réalisation d’une unité cœur de la réalité humaine. En ayant posé la pertinence du choix de la logique ternaire pour rendre compte du statut individuel, il faut maintenant en constater ses implications. Si le réel humain est ce grand principe issu d’un moteur universel représenté par la dynamique universelle du couple expansion/gravitation à somme constante, alors le jeu d’une relativité absolue attribue à la mécanique d’espace-temps un rôle conjoint à l’esprit, au corps et à l’environnement, ce qui fait de la conscience la signature d’un réel humain dont l’intelligence est l’artisan. C’est cela dont est porteur l’individu et c’est cela que l’être humain est en mesure de comprendre aujourd’hui.