Le problème du verrou cognitif

Disons-le tout de suite, faire « sauter » le verrou cognitif donne accès à l’hyperdimensionnalité, que l’on peut définir comme un hyperespace et un hypertemps par rapport à l’espace-temps ordinaire de nos expériences tri-dimensionnelles. Cela nous révèle, en théorie comme en pratique, une science physique enrichie des possibilités nouvelles d’une maîtrise naturelle de l’énergie. Nous entrons en plein dans le territoire de l’énergie et de l’information qui nous permet de nous affranchir de toutes les contraintes de la matière, grâce à une totale gouvernance sur celle-ci.

Qu’est-ce qu’un verrou cognitif ? L’impossibilité de voir et comprendre les choses autrement que par référence à nos expériences sensorielles et intelligibles connues. Le verrou cognitif est le « mode par défaut » de notre perception, elle est entièrement tournée vers l’usage des formes et ne peut donc accéder à la maturité consciente, c’est-à-dire « voir » naturellement ce que « l’effet de matière » recèle véritablement. Que notre corps matériel manifeste un modèle objectif d’un corps physique adapté aux trois dimensions de l’espace, ne présume en rien que l’esprit qu’il est en droit de produire se limite à ces trois dimensions.

L’utilisation des Mathématiques nous montre que l’espace abstrait n’est en rien limité par ses opérateurs, si ce n’est par les limites des esprits traitant de l’abstraction du monde. Bien sûr nous nous posons des questions sur le « pourquoi » de l’existence encore actuelle des couches microscopiques de l’univers, donc d’aussi de nous-mêmes, alors que celui-ci continue de s’expandre ou de croître pour les êtres vivants et inanimés. Alors à quoi cette réalité sert-elle ? En fait la question est mal posée parce qu’elle est totalement inférée au seul paramètre du temps qui soit à l’heure actuelle considéré ; la durée, c’est-à-dire l’existence d’une flèche du temps.

Voilà où se trouve le verrou cognitif, dans cette incapacité à s’élargir de l’unique composante du temps, sa durée. Le handicap du cheminement de pensée dans les esprits vient de l’occultation de deux autres paramètres du temps qui sont ; son degré à faire le présent et son élasticité. Alors pourquoi cette mise à l’écart ? Pour la seule et unique raison de procurer une polarisation de l’esprit individuel vers le sens historique. Cela permet par le contact des savoirs, de situer la personne dans un contexte où le présent rime avec les connaissances du passé pour constituer les projets du futur. Le verrou cognitif s’exprime ici au travers de l’absence d’invention, au profit des règles de fonctionnement d’une flèche du temps qui ont réussies mais qui renvoient la création au seuls événements irrationnels de l’intuition. La continuité de l’histoire peut donc être assurée, mais elle ne fait que réitérer les mêmes erreurs ou faire des découvertes par sérendipité.

Le verrou cognitif est sans états d’âme, il permet d’occuper tout l’espace cognitif sans possibilité de découverte réelles, mais heureusement pour l’être humain, il lui reste un atout ; le caractère psychique de sa vie. Car s’il existe un verrou cognitif, il n’existe pas de verrou psychique. L’événement émotionnel est ce qui peut déverrouiller une cognition dans la vie ordinaire. Pour que la nature psychique puisse être exploitée par la conscience, il lui faut des règles rationnelles et c’est le rôle de la conscience personnelle de la lui fournir par le jeu de l’exploitation des données sensorielles qui ne collent pas avec les observations intelligibles des situations. Le psychisme est un lieu de découverte uniquement par l’interrogation rationnelle du fonctionnement potentiel de sa nature.

Si le bénéfice du traitement historique des données comporte une limite, c’est parce que le temps ne supporte plus d’être uniquement traité par sa durée. L’acteur de la vie ici est l’être humain, il a des sentiments qu’il exprime par des comportements d’affects ce qui dirige sa vie vers des affinités et éloigne des inimitiés (en fonction du degré de lucidité, cela peut être l’inverse). Ces sentiments rendent la perception du temps très élastique (le temps perçu sera court pour les affinités et long pour les inimitiès), c’est dans ces moments que vient à l’esprit l’épaisseur du temps vécu. Mais il y a autre chose qu’une perception plus attentive du vécu délivre, des synchronicités qui font rejoindre deux ou plusieurs éléments dans un même instant vécu, ceux-ci peuvent être de Soi (corps ou esprit) et de l’environnement.

Maintenant il y a le présent, cette construction qui relie élasticité temporelle, synchronicité d’événements, durée historique, qui font les trois paramètres du temps qui le décompose pour le conjuguer aux trois dimensions de l’espace sensoriel et construisent à ce moment précis un présent du vécu individuel. Ce présent est le quantum d’espace-temps (un centre de l’espace et un temps zéro) dont l’esprit à besoin pour faire conscience. Un acteur rationnel peut alors explorer la nature psychique pour en faire de nouveaux états de conscience. Lorsque plusieurs états de conscience se succèdent, il y a formation d’un mouvement. Ce mouvement révèle à l’esprit l’espace des informations résultant de l’appréhension des nouveaux espace-temps et met ainsi à jour les physiques qui les sous-tendent. Ce fonctionnement instaure une conscience dynamique et ouvre l’esprit à la multidimensionnalité sans la nécessité de l’expérimenter, juste de la vivre. C’est le début de la compréhension cognitive universelle grâce à l’évaporation du verrou cognitif.