La finalité de l’émergence d’un soi, par l’attention portée sur un environnement en mouvement, est de donner à la transformation personnelle les moyens d’une maîtrise consciente par le jeu cognitif (impliquant les sept sens). C’est par le comportement d’intégration fonctionnelle, obtenu par les interactions d’une personne avec son environnement, que l’âme personnelle acquière une conscience individuelle par la reconnaissance d’un corps physique comme esprit de soi. L’intelligence fluide, devient ainsi le moyen par lequel une maîtrise consciente advient au sein d’une âme en lui imposant les régulations physiques nécessaires à la transformation personnelle.
Le Soi est l’entité psychologique, par laquelle une réalité se constate par l’existence des objets d’attention de la conscience. Nous entrons dans un nouveau statut de réalité physique, qui confère à la matière un état d’énergie-matière, en fait un état de matière transformable. Cette prise de conscience de la capacité de l’être humain est vraiment extraordinaire, car elle confère à la personne la possibilité de concevoir son corps physique comme étant la production génétique d’un hologramme technologique. Soyons prudent, il ne s’agit en rien d’un transhumanisme technologique, mais plutôt d’un transhumanisme naturel autorisé par le processus d’existence vitale, dans sa recherche d’équilibre physique avec un environnement spatio-temporel. Ce qui relève de la technologie, n’est simplement qu’une terminologie adaptée pour qualifier un processus praxique, c’est-à-dire exécutable par la personne elle-même en qualité d’expérienceur de sa propre vie. Quant à l’appellation de transhumanisme, nous somme juste dans la réappropriation d’un terme dont la signification est de montrer la transcendance du processus de conquête de Soi.
Ce processus s’opère autour de l’articulation conceptuelle entre l’information et le sentiment. L’établissement d’un fonctionnement humain, comme guide conscient pour l’esprit d’une compréhension du rapport d’interaction entre une personne et son environnement, est de même nature mais de qualification inconsciente, d’un développement de personnalité à partir d’un égo. N’oublions pas que notre esprit fonctionne en réalité avec sept sens. L’implication de ces sens font une réalité par l’esprit d’un fonctionnement, issu de l’impact d’une qualité de conscience personnelle sur un système génétique. La vision systémique de la vie, implique une liberté d’expression génétique à la seule condition que celle-ci résulte d’une application consciente de la personne, sur son fonctionnement humain.
L’âme individuelle n’est pas l’esprit personnel, autant l’âme se comporte comme une exploratrice du changement, autant l’esprit construit les moyens de ces changements. Nous sommes au cœur d’une transformation personnelle, qui fait passer l’être humain d’un sujet d’expériences à une âme expérienceuse d’elle-même. N’oublions pas que l’être humain comporte une finalité, inhérente au fonctionnement de son esprit, le développement des facultés inhérentes à une conscience d’âme. Cela implique le changement référentiel de ses sources d’informations, qui oblige à la transformation personnelle. Comment alors interpréter l’articulation entre les informations et les sentiments ? Par le développement de conscience, qui accorde aux prises de conscience conditionnées par un fonctionnement humain, au travers du traitement des informations par l’esprit conscient, les justes valeurs qui font le réel de ce processus de développement.
Les sentiments, relèvent d’un frein au fonctionnement humain à assurer la continuité du processus de transformation personnelle. Il ne s’agit pas de dire ici que les sentiments sont des handicaps, mais de spécifier que le frein au fonctionnement humain est une solution physique, adaptée par la vie systémique pour réguler une activité génétique, et laisser ainsi le temps nécessaire au fonctionnement humain d’intégrer, ce que l’esprit organise en son sein comme information des réalités en concurrence (l’individuelle et l’environnementale). Le sentiment est l’information inconsciente de soi, ils existent pour informer le fonctionnement humain, de la manière dont l’intégration fonctionnelle doit se faire, pour rendre le système génétique récipiendaire des informations de transformation personnelle. En clair, nous nous transformons personnellement parce que nous nous aimons, en sens contraire si nous ne nous aimons pas nous ne pouvons que nous adapter à l’environnement.
L’âme est voyageuse, mais uniquement si elle à sue transformer un sujet en esprit conscient de l’intérêt supérieur de soi-même, à se constituer le nouvel esprit d’un corps multidimensionnel. Cette réalité d’un Soi métaphysique, n’est pas destiné à rester ainsi, cette réalité ne devient réellement réalité que si cette transition énergétique de l’esprit, confère à la conscience les nouvelles facultés de perception qui accompagnent ce nouvel être humain. Qu’entend-on vraiment par là ? Que toute valeur de vérité d’une réalité, doit sa perception aux propriétés que la conscience alloue aux nouveaux objets qui font cette réalité. Franchissant le cap d’un esprit génétique (qui est en fait un esprit d’espèce), toute personne doit s’attendre à percevoir une réalité augmentée par ses nouvelles facultés. A l’heure où le premier génome artificiel autoréplicatif, assure de nouvelles prouesses dans la biologie de synthèse, il est clair que la transformation personnelle est le seul moyen pour l’être humain, de garder son autonomie par le développement continu de sa conscience, et ceci au prix d’un changement de paradigme sur la réalité physique de lui-même et de son environnement.