Le symbole est par substance la capacité de nommer et par essence le pouvoir de l’intelligence à faire langage de toutes les choses perçues. L’extra-sensorialité nécessaire à la manipulation du symbole, permet de surpasser le calculatoire dans l’exploration des vérités intelligibles. Rappelons qu’une vérité intelligible est une réalité que l’esprit peut s’approprier, et qui fait conscience d’une partie de l’inconscient universel. Cette frontière élaborée par le symbole pour doter l’esprit d’un média du sens, fait séparation entre le sensible et l’intelligible.
L’être humain, par cette faculté de langage hautement développée par le jeu social, lui donne un pouvoir respectueux de changer le cours des événements, et donc le cours des choses de l’existence. La reconnaissance de l’être pluricellulaire à l’origine de tout organisme, induit une conscience de même nature que la reconnaissance de la pluralité des êtres qui forme une humanité. Nous entrons au cœur de ce qui s’apparente à une gestion du développement des systèmes en général et d’un être humain en particulier, par un processus d’individuation dont la conscience en fait des vérités successives. Pour l’esprit, le corps physique issus du process d’individuation devient une physique de conscience, qui lui permet d’accéder à la métaphysique de son essence, c’est-à-dire un Soi intégral.
Sur le plan social il n’y a pas d’alternative au capitalisme politique, juste il faut le voir comme une poursuite d’un processus d’individuation par le développement des prises de conscience individuelle, au sein d’une humanité se découvrant par ses comportements. Pour en revenir aux vérités intelligibles, seul il nous semble que le Soi intégral soit l’entité normale du psychisme humain. Ainsi il convient de penser que la possibilité de conscience soit inscrite dans les possibilités d’expression génétique. L’information peut donc être considérée comme la quantité élémentaire de l’esprit, ce qui permet à la qualité de Soi d’être issue de la qualité d’un corps constitué.
C’est aussi maintenant qu’il faut réintroduire la notion de pompage temporel . Il est le parfait prototype d’un ascenseur dimensionnel de la personnalité psychique individuelle, en procurant la possibilité de faire venir en connaissance les éléments de réalité. La recherche de l’équilibre personnel devient donc une mesure entre un acte de l’esprit et sa réalisation , qui amorce le pompage temporel dans une concentration accrue de ces réalités nouvellement formées. C’est ainsi que l’ensemble de ce processus donne la légitimité à la notion de symbole, car celui-ci est bien à l’origine des réalités dont l’appropriation personnelle fait vérités intelligibles.
Il convient donc de penser que la matière est le média de l’esprit au travers des dimensions temporelles origine de la notion d’espace. Les deux modes de fonctionnements constitutionnels de l’esprit que sont la compétition et la coopération, se conjuguent pour établir une complexité fonctionnelle multidimensionnelle. Lorsque l’esprit décide de prendre contact avec une matière, il établit en premier lieu une connexion avec l’essence de cette matière. Il le fait par la disponibilité psychique personnelle qu’il peut avoir à un instant « t » , et telle que la convention du temps commun permet de le préciser au corps physique.
Cela se fait au cours d’un espace de rencontre donné par les sens suivant la relation existant entre le temps et l’espace . Cette progression passe par différents états dont le type de matière dépend du degré de liberté octroyé par l’esprit à cette même progression.