L’essence naturelle d’un fonctionnement humain

L’essence naturelle d’un fonctionnement humain se révèle consciemment lors de l’acceptation d’une psychologie évolutionnaire comme force motrice du changement. Elle est composée des rapports de superpositions inconscientes d’individualités fonctionnelles, les actions, antérieures à la perception du temps présent. L’information stochastique accumulée par l’inconscient, constitue un savoir ignoré sur le mécanisme existentiel de soi. Ce mécanisme fait rapporter au soi, la connaissance d’un environnement métaphysique à l’origine des possibilités d’une existence universelle, soi-même. Ce savoir représenté sur le plan personnel, est une sagesse de vie qui fait l’objet même de la Philosophie. La connaissance d’un environnement métaphysique, qui est à l’origine de cette sagesse de vie, se rapporte à la nature fonctionnelle d’un rapport de soi au sein d’un espace-temps des événements qui s’y rapporte. Cet espace-temps est bien le contexte dans lequel un fonctionnement humain rencontre un mécanisme vital qui se mue en une vie personnelle.

La méthode de connaissance qui est utilisée en épistémologie ne doit pas être réductionniste à cet endroit, mais conjonctive d’un rapport entre soi et les idées que l’on s’en fait. Ceci permet de placer le fonctionnement d’une intelligence humaine dans un espace de recherche plutôt que de se laisser vivre dans un temps historique. Le fonctionnement de cette intelligence est donc qualifiée d’arborescente, car elle procède de toutes les opérations nécessaires à la mise en place des problématiques de vie. Ses résultats peuvent donc être qualifiés de quantités discriminantes dont la conscience nous apporte une connaissance du temps. C’est ainsi que l’ensemble des possibilités d’association d’éléments dans l’espace des événements, peuvent prendre la qualification de matière de conscience lorsque les résultats opératoires adoptent une qualification d’énergie. Les différentes matières, sont ainsi définies par des propriétés potentielles d’agrégation des relations spatiales, entres les différents éléments qui font l’intelligibilité des événements. Ceci fait de chacun, le récipiendaire de propriétés physiques dont les rapports potentiels avec l’ensemble de l’environnement établissent les nouveaux comportements.

En conséquence la reconnaissance d’une réalité universelle de soi, au travers de la compréhension d’un mécanisme existentiel, montre exactement trois classes de résultats opératoires possibles : les actions constructives, les actions destructives, et les non-actions. Ces trois piliers représentent les trois possibilités d’une constitution numérique pour toutes les propriétés physiques et intellectuelles que l’on retrouve au sein d’une réalité de soi. C’est ainsi que la matière, au sens physique du terme, englobe l’ensemble des rapports possibles entre les différentes organisations de l’espace, quand l’énergie, au sens intellectuel du terme, englobe l’ensemble des combinaisons temporelles possibles. L’espace et le temps n’ont pas d’autre possibilité que de se conjuguer comme lieu d’interaction de la réalité, source de tous les changements au travers d’une variété infini de rapports.

Nous avons identifié le contexte dans lequel un fonctionnement humain va pouvoir exercer son activité de compréhension, au sens littéral du terme, d’une réalité de soi qui en devient universelle. Cette réalité témoigne de l’existence de chaque phénomène. Nous pouvons maintenant concevoir une réalité vivante, au travers des différentes actions existentielles que l’on doit aux propriétés fonctionnelles d’un espace-temps.

Resituons-nous dans le contexte humanologique. Un humanologue débloque les représentations mentales à l’origine des conditions pathologiques de l’existence humaine. Que l’on se comprenne bien, en humanologie, le mental est de nature dysfonctionnel car il est le contraire d’une psychologie évolutionnaire. La seule reconnaissance possible d’un fonctionnement humain sain, se fait par la perception d’une impermanence des représentations puisqu’elles servent à constituer l’état conscient. Une psychologie évolutionnaire délivre à elle seule les propriétés de conscience, dont l’ensemble des comportements d’interaction d’une personne envers sa propre réalité en démontre la viabilité. L’humanologie prône le non-mental au profit d’un tout vital conscient. C’est ainsi que la pratique humanologique permet de restaurer les facultés d’un fonctionnement humain à le produire. Celui-ci sert à instaurer des relations entre la matière, l’énergie et l’information. Ainsi se reconstitue une réalité faite dans la perception des rapports intéroceptifs entre l’esprit et le corps d’une personne.

Pourquoi le fonctionnement humain diffère-t-il d »un fonctionnement personnel ? Parce que l’un, le fonctionnement humain est constitutionnel alors que l’autre, le fonctionnement personnel, s’institue. Le premier à comme contexte l’espace-temps dynamique alors que le second à comme contexte l’espace-temps des représentations. C’est ainsi que le fonctionnement humain délivre la nature du fonctionnement vital, dont le degré de qualité donne la possibilité de nouvelles conditions personnelles. Nous ne pouvons être ce que nous sommes qu’à la condition de conjuguer un développement conscient à une croissance vitale, et que les deux soient couverts par une maturité perceptive. C’est en suivant cette ligne d’évolution qu’une santé constitutionnelle se pérennise par reconstitution permanente grâce à une conscience personnelle d’être ce que nous devenons.

Mais n’oublions pas qu’un fonctionnement humain n’est qu’un instrument aux mains d’un développement d’une perception. Ce que donne une maturité perceptive n’est simplement qu’un état dans l’état, soit ce que l’on définit en psychologie évolutionnaire comme étant la définition d’une vie en conscience de la conscience en vie. C’est à ce point précis de notre réflexion que nous introduisons l’idée d’une substance au fonctionnement humain. Cela correspond à la dynamique d’une intégration complète des fonctions au cours du temps.

Juste une précision en préambule de ce nouveau développement. Les trois piliers de la réalité universelle humaine que sont les résultats combinatoires des actions constructives, destructrices et les non-actions ne concernent que le fonctionnement humain et non l’être humain. Celui-ci implique la venue d’une vie consciente d’une conscience en vie par la dualité existentielle des rapports esprit-corps, gommant ainsi la séparation entre un intérieur psychologique et un extérieur sensible. Nous entrons alors dans le domaine de l’unité, où la symbiose informationnelle se transforme en données immédiates d’une vie dans l’esprit de son temps de perception. Le fonctionnement humain devient donc le mouvement d’un esprit séparé de la conscience qui le perçoit, ce qui contingente l’intellect dans la connaissance des choses. Ce n’est qu’ici que la vie par la conscience saisit instantanément toute intelligibilité consciente en vie.

Fidèle à notre approche fonctionnelle de l’existence vivante, nous allons essayer de comprendre en quoi les comportements de superposition d’état de conscience et d’intrication consciente qui caractérisent la description d’un monde de l’énergie sensible, peut nous apporter des réponses sur la nature d’un fonctionnement humain. En psychologie évolutionnaire, la connaissance du fonctionnement humain sert à discrétiser le principe de connaissance, principe fondateur de la recherche d’un présent par un inconscient autonome. En effet la conscience donnée par la réalisation d’un acte, instaure un degré de puissance de ce qui n’est pas soi mais le fait émerger dans un contexte environnemental. Cela permet à la conscience d’émerger au détriment d’un inconscient ayant des velléités de contrôle sur la personnalité. La maîtrise apportée par un fonctionnement humain orienté vers la conscience, délivre ainsi une puissance de réalisation vitale qui permet le renouvellement des perceptions d’un contexte spatio-temporel, essence d’une possible réalité universelle. Le fonctionnement humain assure donc une légitimité au seul processus vital en accord avec la dynamique d’un soi universel, dont un développement de conscience en assure une réalisation de puissance.

Si le fonctionnement humain se donne dans une réalité de conscience, alors le présent devient un des trois composants de l’environnement, avec le passé et le futur. Ce contexte d’espace-temps est donc autonome, par le jeu d’une trivalence fonctionnelle d’un passé, d’un présent et d’un futur qui forme une réalité inconsciente dont il faut se détacher. Être humain devient ainsi le résultat d’un détachement vital par le jeu d’un fonctionnement humain de conscience et une réalité universelle en la personne d’un soi intégral. Ceci est exactement ce que le sens commun nous délivre quotidiennement par le fait que chaque personne en dernier lieu, n’a à faire qu’à d’autre personne. Nous pouvons donc affirmer que le rapport entre l’espace et le temps est de nature quantitative, quand le rapport entre deux espaces-temps est de nature analogique et qu’ils formes à eux deux une dualité motrice concourant à l’autonomie. Là encore nous en voyons l’exemple au travers de l’utilisation du bio-mimétisme dans les technos-sciences, et ce pour découvrir des solutions technologiques qui fonctionnent parce qu’elles sont autonomes. Les soubassements méthodologiques d’une approche discursive d’un fonctionnement sont toujours analogiques, car c’est la solution la plus simple pour résoudre les problématiques du quotidien.

Si la conceptualisation d’un espace-temps sert à la compréhension d’un fonctionnement conscient d’une réalité universelle qui se fait, quelque en soit le domaine, alors il devient possible de qualifier de fractal les règles méthodologiques de production pour chaque élément universel. Se relier à ce postulat pour aborder la compréhension de la nature fonctionnelle d’un être existant par un fonctionnement, permet de sortir du paradoxe de la dualité. Ainsi tout humanologue qui induit un fonctionnement humain, devient obligatoirement conscient de ce qu’il induit.

Maintenant ce qu’engage le statut personnel, c’est que l’être humain est un des protagonistes de l’interaction fondamentale qui mène à la conscience de la conscience. Si chaque phénomène est identifiable par ses conséquences sur un environnement, c’est parce qu’il se comporte comme une cause, c’est donc une cause à part entière. Les couches multiples des différents phénomènes qui constituent un univers dont les conséquences sont perceptibles par sa dynamique, représentent un potentiel de rapports qui fait émerger des rythmes, et des fréquences d’apparition. Ce dont s’occupe les probabilités ne relève que des comportements inconscients. Ce sont des outils de l’esprit qui servent à percevoir l’intelligibilité potentielle des formes naturelles, les lois du comportement en découlent. Ainsi des lois explicites existent bien, ce qui sous-entend que pour tout rapport d’interaction, la probabilité d’un résultat laisse la place à sa certitude lorsque celui-ci peut être identifié grâce à sa contextualisation. Nous sommes dans une procédure de mesure naturelle des choses, qui font que rien n’arrive par hasard, dés lors qu’il ressort qu’un résultat identifie une information dans la dynamique d’une réalité universelle. C’est de ces résultats qu’un fonctionnement humain se nourrit de raisons qui sont précisément les raisons d’être de celui-ci.

Pour un fonctionnement humain qui tend vers la conscience d’une conscience des choses ainsi que de lui-même, l’environnement naturel n’en est plus un, mais seulement des contextes où seule une intelligibilité de l’espace-temps qui les constitue lui renvoie l’image d’une autre dynamique personnelle. La difficulté reste pour l’identification de ce niveau personnel responsable de l’interprétation d’une interaction, à l’origine d’un nouvel état de conscience. Ce qui devient explicite à ce niveau de réalité, c’est l’écart grandissant entre une conscience analogue à tout phénomène personnel et des états de conscience relevant d’un processus de maturité perceptive des différents contextes. Ceux-ci sont identifiés par l’existence même des interactions gouvernées par un fonctionnement humain, grâce à la discrétisation apportée par le rapport entre deux espace-temps. De là à penser que le fonctionnement humain ne peut être que de nature conscient, montre qu’en effet des quantités d’informations sont bien à l’origine des nouveaux états de conscience et que seule une autre conscience détachée de ce processus, peut en rendre compte. Mais puisque cette conscience est analogue à tous les existants, alors la connaissance spontanée qu’elle véhicule ne peut être autre que celle de la nature de toutes les choses existentielles, conduisant ainsi à la possibilité des interactions entre phénomènes.

C’est donc bien une réalité universelle qui se connait par elle-même au travers de l’expérience de l’ensemble des interactions existentielles. Être humain dans tout cela, n’est que l’instrumentalisation d’une conscience des existants, pour sortir un fonctionnement humain dont l’esprit ne peut être finalement qu’un acteur conscient de cette intelligibilité, après en avoir été un participant inconscient par sensibilité. Ceci fait d’une personne, le résultat d’un fonctionnement humain dont le processus est le fait d’un espace-temps dimensionnel et universel, quand l’être humain devient reproductible par son existence.