Relier l’espace tridimensionnel au temps linéaire est le premier travail que fait un esprit indépendant, pour investiguer à la fois l’environnement cognitif et l’environnement physique. La conscience ainsi produite, peut obtenir une liberté de mouvement à la seule condition d’accepter un espace-temps relativiste, c’est-à-dire accepter les déformations et les transformations de cette conscience relative, sous l’influence de comportements psychologiques intentionnels. Le but escompté de cette faculté cognitive est de pouvoir mettre en perspective un environnement physique dimensionnel, en accord conjoint avec une expression naturelle d’une identité à caractère physique universel. Plus simplement, une personne doit pouvoir mettre en perspective le temps et l’espace pour donner la place à l’expression de son identité.
C’est ainsi que la vie se dote d’une conscience de Soi par la technologie du langage, ce qui fait d’un être humain un carrefour d’existence propre à générer sa véritable identité . Il sera donc cohérent qu’une pensée inhérente à un discours inducteur de conscience, soit le moyen le plus pertinent pour communiquer avec la nature de l’identité de son récipiendaire. Nous sommes ici dans le mécanisme naturel d’évolution du vivant, mais pour l’accepter il faut aussi accepter que toute entité fonctionnelle possédant un invariant naturel, puisse évoluer par conscience. La science conçoit un savoir au travers de la réplication d’expérience sur des faits, dont les mesures peuvent être reproductibles, ce qui délivre l’authenticité d’un fait.
En effet comment peut-on délivrer un savoir sur un fait, en appliquant une méthode qui comportera forcément des biais de l’expérimentateur, ce qui assurément ne peut être gage d’une prise en compte de l’authenticité d’un fait. Il n’est donc pas étonnant que les dernières expériences sur les critères d’existence d’une objectivité de la réalité, fasse apparaître qu’il n’y a pas de réalité objective lorsque l’on applique la méthode de la physique quantique. Les expériences scientifiques posent la question de savoir comment sont obtenues les mesures validant l’existence d’un fait. Jamais la question se pose de savoir qui obtient les mesures et avec quels protocoles, si ce n’est à titre de découvreur.
L’inconscience est de l’ordre d’une relativité quasi absolue, nécessitant pour évincer le chaos, l’introduction d’un hasard quantique dans l’origine des phénomènes de l’existence. L’inconscience se rend à la conscience grâce au fonctionnement humain de l’esprit, qui prête à la parole la possibilité de faire conscience d’une pensée. Nous vivons une existence pour nous transformer, grâce aux décombres laissés par notre histoire dont nous pouvons en tirer des informations. Pour qu’une santé individuelle se révèle au grand jour, il lui faut une implication d’un inconscient collectif qui lui donne des raisons de produire du réel.
Par l’utilisation des informations de ses pairs, qu’ils soient humains ou non, pour élaborer l’idée d’un Soi intégral, archétype d’un vivant humain qui implique toutes les formes de vie, et dont l’opérateur de conscience ne peut faire oeuvre de tri que par l’intervention d’un concept d’espace-temps. L’espace-temps est un cadre ou un champ par lequel nous tentons d’organiser les phénomènes de l’univers, c’est un postulat mathématique qui est sensé être non trivial. Il n’est pas nécessaire de passer par les mathématiques pour aborder la problématique de l’espace-temps. En effet, en postulant l’existence d’un ailleurs de soi-même comme origine du monde, cela permet d’installer la notion d’état pour qualifier un système ici .
Nous apprenons par la physique quantique, que les changements d’états se font par sauts, car l’apport d’énergie nécessaire à ces changements se fait par paquets . Les changements d’état deviennent en fait des informations de conscience des différents états en mouvements. En effet, il faut nous imaginer être dans la conscience que nous procure la pensée des idées intelligibles et dans l’inconscience que nous induit la parole de soi et des autres . Nous devons, et cela est du ressort de l’esprit, utiliser l’expression de la pensée au travers de ce que l’on exprime, pour induire des idées de conscience.
Celle-ci vont servir à éclaircir une conscience de Soi, c’est-à-dire dévoiler la construction inconsciente d’un Moi profond, qui correspond à l’expression d’une structure inconsciente d’une identité génétique, mais inaccessible au langage. C’est ainsi que le mode de fonctionnement de l’esprit par conscience succède au mode de fonctionnement par sensibilité . Ce que va pouvoir délivrer le potentiel de conscience, c’est la capacité d’un esprit à connaître la composition réelle de soi-même.