L’individu, cette personne commune

Ici est l’enjeu primordial de la genèse consciente de l’individu, pour qu’enfin il puisse libérer suffisamment d’énergie pour se convaincre que le monde existe et qu’il est extrêmement important d’y participer, de l’explorer, de le comprendre. Un humain construit ses comportements par son rapport au monde ou alors il se déconstruit pour finir dans une nuit opaque. Le fonctionnement humain est le résultat d’un développement harmonieux et complet de l’organisme humain fait de comportements. Il nous faut bien comprendre que le statut individuel ne correspond pas à l’intégration complète des fonctions humaines, qui auraient pour vocation de délivrer une totale autonomie de notre corps physique.

En effet un individu se caractérise par un équilibre maintenu entre un environnement et une sphère personnelle, qui se subdivise entre un corps doué d’une certaine autonomie et un esprit configuré par un processus dynamique entre un inconscient et un espace cognitif, conscient par la nécessité d’un triple partenariat entre fonction conceptuelle, imaginaire, intuition. Le soi individuel se situe toujours devant la personne, au sein des interactions de celle-ci et de son environnement, nous ne pouvons avoir ici qu’une semi-autonomie et non une autonomie complète. Le lien de continuité peut être assuré par la prééminence de la conscience personnelle sur l’individuel, ce qui permet à la personne de franchir le cap individuel pour investir son domaine personnel. Un guide existe naturellement pour ce cheminement, c’est celui offert par l’existence du corps vivant dont le process conscient laisse envisager, pour l’esprit individuel, une réalisation de comportements organiques au travers de la continuité d’un développement physique.

Cela est rendu possible grâce au recentrage de l’expression génétique à la seule fin d’une orchestration biophysique, telle que celle qui est recensée par l’architecture cérébrale et par le jeu de reconfiguration dynamique des connexions neuronales. Il va donc falloir accepter que le cerveau soit second à la configuration organique, et ne serve que l’intérêt du bien commun de l’organisme. C’est ce à quoi nous allons répondre maintenant. Pour cela il nous faut replonger dans l’anatomie humaine, il existe un organe que l’on appelle épiphyse qui se situe sous le plancher du troisième ventricule cérébral, mais qui n’appartient pas au système nerveux.

Ce qu’il est important de savoir c’est qu’à part le cœur lui-même, le premier apport sanguin se fait pour l’épiphyse et non pour les structures cérébrales. La première, c’est que l’épiphyse se retrouve à être le premier organe de la tête à être alimenté par le flux sanguin, ce qui laisse augurer de l’importance de sa fonction. Ces deux systèmes satisfont à la fonction de l’épiphyse qui est neuro-endocrine et neuro-active pour le cortex. Troisièmement, le rôle de l’épiphyse dans les neuro-hormones est à visée de calage temporel en fonction de l’alternance du temps de veille et de sommeil, ce qui laisse entendre une fonction de régulation dans les activités diurnes comme dans les activités nocturnes, mais aussi participe à la constitution du plan onirique de la personne.

Puisque le flux sanguin se répartit prioritairement sur l’épiphyse et secondairement sur le système nerveux, il est donc raisonnable de penser que la demande des cellules organiques prime sur l’activité de la vie de relation du système nerveux ouvert sur son environnement extérieur. Que le système nerveux au travers des configurations dynamiques des connexions neuronales, permet à l’organisme de s’enrichir d’une situation qui permet au système glial de procéder au choix sélectif d’informations provenant de l’organisme, en premier lieu. La conséquence concrète est que le système neuronal code effectivement pour une conscience individuelle pendant que le système astrogliale donne aux cellules de l’organisme la possibilité d’utiliser les informations de l’ADN cellulaire, par le biais du choix sélectif d’un temps présent rythmé par la sécrétion épiphysaire. Surement la mise en oeuvre d’une connaissance synthétisée au travers de l’activité du cortex cérébral prit dans une indépendance fonctionnelle, ce qui permet à la personne de se constituer une réalité dans laquelle son corps physique va pouvoir évoluer.

Il reste à déterminer comment l’esprit individuel va pouvoir le gouverner.