L’interprétation réelle de l’activité consciente

Toute l’activité de ce blog tourne autour de l’aventure de l’esprit à engager une compréhension plus approfondie de ce que sont le réel et les conséquences que l’on peut en attendre pour mieux vivre son existence. Dans notre réflexion, nous sommes amenés à affiner progressivement une compréhension qui fait de notre esprit, l’instrument d’une plus grande conscience de l’utilisation des outils tant théoriques que pratiques, que la perception naturelle et les idées théoriques mettent à notre disposition. Nous allons essayer d’en prendre connaissance maintenant. Nous commencerons par rompre la relation usuelle qui relie l’espace et le temps en physique, qui en fait un tissu spatio-temporel, autre façon de qualifier l’univers.

En effet, comprendre l’activité consciente c’est accepter notre relation à l’universel. Pour nous, mais sans rejoindre la position d’un espace et d’un temps absolu, l’espace et le temps sont deux entités séparées. L’espace est compris ici comme un infini, une unité escomptée par l’esprit sous la forme d’un être potentiel. Le vrai opérateur de l’existence semble être la conscience, dont l’importance est accordée par le temps qui lui en donne sa réalité.

Il nous semble que le fonctionnement humain, soit ce qui permet la manifestation d’un processus réflexif vers l’unité de l’espace pour en éprouver ses relations. Dans cet esprit, la matière peut être vue comme la dérivée issue d’une frontière entre ce qui est conscient et ce qui ne l’est pas, soit raisonnablement ce que l’on place dans l’inconscient. La matière à ce titre, ne serait qu’un produit reconnu par notre psychisme, dont la réalité ne proviendrait que de notre faculté à en concevoir sa perception. C’est de cette conception dont nous parlons, qu’il faut voir et comprendre, le sens de l’activité consciente et de nulle autre façon.

Il nous faut donc accepter que toutes les propriétés physiques calculées comme toutes les perceptions qualitatives soient des produits psychiques, seconds à une conscience sans forme. C’est par le mécanisme du temps que cette conscience donne forme aux sensations comme aux perceptions, ce qui permet de relier le temps à l’espace pour former l’ensemble du spectre des matières peuplant notre univers . Nous l’aurons compris, plus la complexité sera grande plus influente sera la matière produite, donc plus les informations sur cette matière seront nombreuses et plus il faudra de temps pour la comprendre et l’assimiler, ce qui lui laisse une plus grande latitude d’influence. Il nous semble que cette méthode apporte bien plus de connaissances objectives d’un phénomène, que la méthode objective, ce qui laisserait penser que la méthode subjective est plus scientifique que la méthode objective.

En fait les deux ont des objectifs différents, la méthode objective publie pour dupliquer, la méthode subjective expérimente pour connaître, au sens littéral du terme, sans chercher à reproduire. C’est pour cela que les propriétés physiques sont les supports de notre sensation, et que la perception est le produit d’une fonction cognitive. C’est parce que l’on observe ce que l’on éprouve que l’on s’en fait une idée, mais cela est différent de percevoir ce que l’on éprouve. Ce que nous percevons est le produit cognitif de ce que nous éprouvons dans l’expérience.

Si la vitesse est le propre d’un mouvement, c’est parce que celui-ci est fondé à partir d’une immobilité qui est la propre définition d’un invariant perpétuel. Donc nous avons un invariant perpétuel qui est potentiellement la somme de tous les instants du temps, ce qui fait de l’immobilité un espace infini , et du temps la mesure d’un phénomène par son mouvement. Dans les deux cas, nous aurons la reconnaissance d’un objet conscient, sauf que dans le cas de l’expérience l’objet va être assimilé à la représentation d’une matière inconsciente parce qu’inconnue, et dans le cas d’une perception, l’objet va être assimilé à une interprétation de la réalité de soi parce que consciemment élaborée. De cela nous retirons la chose suivante, si nous voulons connaître notre environnement alors la méthode objective nous fait précisément connaître celui-ci, mais si nous voulons nous connaître, alors la méthode subjective nous donne la connaissance précise de nous-même et de l’environnement.

Ce que nous pouvons dire de cela, c’est que la conscience donne au temps sa quantité de mouvement sous forme d’états, quantité qui définit les propriétés physiques d’une matière sous une forme d’énergie. Cette quantité d’énergie est variable par sa condition de mouvement, donc la masse d’une matière va être aussi variable par la fonction de la conscience à faire des états créateurs de quantités de temps, donc de mouvement. Ce qui est soumis à la gravité dans une matière définit la masse pesante , donc le phénomène de gravité est plus tributaire à son origine, de l’état de conscience que de l’interaction entre deux masses pesantes. Or nous avons vu que l’état de conscience est au temps sa quantité de mouvement, donc nous pouvons en déduire qu’à une quantité de temps correspond une quantité de gravité.

Nous avons donc affaire à un cycle d’expansion-contraction dont le moteur est donné par le temps de l’interprétation consciente qui permet de comprendre le temps de l’inconscient.