Parce qu’à l’heure d’un espace-temps numérique pléthorique, il nous faut décider ce que sont, pour chacun de nous, les informations importantes. Nous ne pouvons nous contenter de consommer de l’information comme nous mangeons lorsque nous avons faim. Qui en nous décide du choix de nos informations ? Pour répondre à cette question, il nous faut franchir quelques étapes au sein d’une réflexion qui se veut exhaustive. La première étape nécessaire correspond à l’interrogation faite sur la dualité conjointe entre l’information et le sujet récipiendaire de l’information reçue. La deuxième étape concerne l’identification du processus qui permet de définir ce qu’est une information. Une troisième étape doit aider à comprendre la nature du sujet qui a recours à l’information. Une quatrième étape explore la relation d’intégration de l’information au sujet. La cinquième étape se laisse suggérer par les étapes précédentes, connaître comment la transformation du sujet par l’information nous encourage à déterminer une conscience. Suite à ce processus en cinq étapes, il nous faut comprendre pourquoi l’acquisition d’une conscience est en soi un avantage évolutionnaire, ce qui pose la question de savoir ce que l’on entend par bénéfice évolutionnaire. Enfin il se trouve que le caractère humain n’est pas la seule expression du vivant alors nous sommes en droit de nous poser la question suivante, pourquoi existe-t-il une expression vivante qui soit de forme humaine ? Mais, cette question n’est recevable, que dès lors nous pouvons apporter une définition claire au concept de « forme ». Nous voyons ainsi que par l’ensemble de la problématique posée au sujet de savoir qui décide du choix de l’information, nous posons la question cruciale, à notre avis, de la nature réelle de ce qu’est une forme.
Par ailleurs, il nous faut commencer par là pour mettre toutes les chances de notre côté, face à ce que nous allons apporter comme réponse à notre question initiale, à savoir qui dicte le choix des informations pour un sujet. Ce que nous semblons écarter de la question sur la nature du réel, se trouve dans la réponse que nous apportons à la question sur la nature de la forme. La nature de la forme se situe, pour nous, toute entière contenue par la notion de « fréquence de base ». Attardons-nous un peu sur cette notion. Par convention une fréquence de base se définit comme ce sur quoi tout le monde s’accorde sur un sujet récurrent bien définit et dont la mesure peut être faite par chacun, qu’il en soit conscient ou non. Cela est différant d’un invariant qui lui n’accepte dans le temps aucune variance de son état. Il existe un contre-sens malheureux au sujet de la forme, contre-sens qui nous font confondre la représentation géométrique avec la propriété inhérente à la réalité d’un objet en particulier. La forme résulte d’une expression naturelle ou artificielle que lui octroie les propriétés d’un espace-temps. Son design ou sa figure ne sont que la représentation de cette expression et non sa réalité elle-même. Ce qui représente la nature d’une réalité, c’est la forme prise par l’espace-temps comme expression naturelle ou artificielle, dont les propriétés intrinsèques rendent compte.
Cette mise au point sur la forme étant faite, nous retiendrons que la forme au sens propre du terme, est la propriété naturelle expressive de tout espace-temps distinctif. Le caractère est donc signifiant d’une forme, dont il faut noter que l’aspect par cette propriété devient sujet à variation pour la raison qu’une forme désigne un espace-temps particulier parmi d’autres (espace-temps) particuliers. Nous voyons bien ainsi qu’il est impossible d’assigner au caractère un attribut d’invariant, car cela contredit formellement la nature des propriétés de la forme, celle d’être un caractère sujet aux variations. Alors maintenant nous pouvons faire correspondre la nature d’une forme à la notion de fréquence de base. Le monde de nos expériences communes est un monde dont chaque sens nous fait éprouver sa réalité, et ce, au travers de l’expérience de sa matérialité. Ce que peu de personnes savent, c’est qu’il existe une fréquence de base de nature ondulatoire dans le spectre des micro-ondes physiques (celles à l’origine de toute perception physique), pour toutes les réalités communes à toutes nos expériences sensorielles. Cette fréquence de base est le résultat d’une mesure physique de nature fréquentielle concernant l’ensemble des observations physiques de tout notre univers connu, celui que l’on nomme l’univers observable. La mesure de cette fréquence ondulatoire est de 7,23 cm, donc nous avons une fréquence de base qui se reflète dans toutes les propriétés physiques des objets sensoriels et fait de nos expériences des simples explorations de leurs diversités. La forme reflète alors une fréquence dont les propriétés d’espace-temps définissent en même temps leurs aptitudes d’existence et leurs apparences.
Nous sommes bien loin de l’interprétation de la réalité par le seul langage social. Cependant, nous sommes au plus près du réel donné par l’expérience de notre corps lors de ses prises de conscience, car c’est bien le corps qui prend conscience et non la personne qui en est une simple, mais importante manifestation d’interprétation. Pour une information tout va alors se jouer au travers des propriétés d’espace-temps qui vont lui être octroyées par la sensibilité du corps lui-même. Ceci nous amène à une difficulté discursive qu’il faut surmonter. Un corps physique, de surcroit vivant, est bien constitué de tout un ensemble d’élément le faisant ressembler à un puzzle géant. Ainsi, comment résoudre l’équation des propriétés d’un espace-temps donnant forme humaine puisque chaque élément identifié dans un corps est en soi une propriété d’espace-temps ? En revenant dans notre réflexion sur la notion de fréquence de base. C’est bien celle-ci qui règle la forme quadridimensionnelle de chacune des manifestations de notre réalité. C’est donc par elle que nous sommes vivants par un corps physique en quatre dimensions (trois d’espace et une de temps) par la réplication dimensionnelle à chaque élément du corps. L’implication de ce corps au sein de tous les autres espace-temps ne peut se manifester que par une communication de chacun d’entre eux à chacun d’entre eux. En conséquence, ce que nous appelons la vie est l’implication de l’espace-temps lui-même que recense l’ensemble des éléments figurés d’un corps vivant et non le corps lui-même qui n’en est que son reflet.
Ainsi à ce stade de notre réflexion, nous résumons comme suit : Seule existe la forme vivante dont les propriétés particulières d’un espace-temps lui donnent contextuellement l’aspect d’un corps humain. Nous ne naissons pas humain, nous le devenons en permanence grâce à l’intégration de propriétés particulières qui sont données par l’espace et le temps. L’information ne nourrit pas une personne, mais un corps physique dont l’aspect adaptatif traduit l’évolution d’une conscience personnelle par des espace-temps particulier. Le choix de l’information n’est pas dicté par l’intérêt personnel, en revanche il est dicté par le besoin d’un corps à traduire une évolution de conscience personnelle au travers d’une adaptation du vivant. Il existe donc bien un métabolisme plus que biologique, physique, et c’est là tout le sens du terme de vivant. Toutefois, ce métabolisme n’a de sens que par évolution d’une conscience personnelle dont le pouvoir en revient aux perceptions conceptuelles par maturité intelligible d’une réalité. Par ailleurs, il n’y a en conséquence aucune information en dehors de celles de soi-même, seules des données sensorielles sont communiquées. Ce qui au regard du statut que l’on accorde à la vie pose la question sur la quantité d’organes sensoriels qui sont capables d’apparaitre au sein d’un corps vivant.
Ainsi, il existe une dernière interrogation que l’on peut se faire sur la nature de l’information elle-même. Celle de savoir si le terme d’information ne recouvre pas tout simplement les caractères particuliers sous la forme de propriétés qu’instaurent les différents espace-temps singulier. Si tel est le cas, les sensations sont alors les seules informations objectives auxquelles une conscience humaine rende compte par intégration conceptuelle. Puisque nous assumons cette logique jusqu’à son terme, toute sensation étant la seule information de soi disponible, nous pouvons clairement poser deux postulats : que l’intuition naturelle est la conséquence d’un développement personnel et que l’inspiration est inductrice d’une conscience humaine. Il existe bien une mécanique intuitionnelle dont le comportement intentionnel est à l’origine d’une évolution de conscience humaine en créant l’inspiration d’un entendement. Ce processus devient responsable de l’actualisation d’une maturité perceptive sur la réalité. Le caractère majeur de celui-ci est de paraitre intelligible par les différents aspects des éléments qui le compose (le facteur de résolution de l’intelligence). La phylogenèse de l’humain se double d’une psychologie évolutionnaire et/ou l’inverse est aussi vrai, dans ce qu’essaye de traduire une humanologie comme fonctionnement humain.
Une dernière remarque, mais fondamentalement la plus importante. Cette réflexion met en cause la notion même d’état comme qualificatif d’un possible arrêt sur image de la vie, avant, pendant, après. Pour nous, aucune légitimité n’existe pour la notion d’état appliqué au domaine de l’existence phénoménale, sauf dans les réalités artificielles par l’utilité que ce terme procure, c’est-à-dire la mise en place d’une propriété binaire (comme arrêt/marche ou 0-1). Toutes les dérives comportementales ont ceci de commun, la représentation binaire d’une réalité comme socle de la décision. La conséquence logique de ce malheureux état de fait est la création d’un mental là où la simple notion de conscience humaine en vie est suffisante à décrire un processus existentiel humain.
En conséquence de tout ceci, l’intérêt de l’humanologie est de bien de faire comprendre que toute personne vit actuellement sa vie d’une façon inconsciente, ce qui l’empêche de s’en détacher de peur de se perdre elle-même. Alors que chaque personne devrait vivre consciemment sa vie comme un fonctionnement humain dont la finalité consciente permet de s’en détacher pour mieux la faire évoluer dans le sens d’une connaissance, comme toute vie l’en incite par son histoire.