Pour comprendre efficacement le rapport d’une âme individuelle au corps, il faut accepter le postulat que l’identité personnelle gouverne le monde naturel par la physique quantique au travers de notre corps. Seul un Soi psychologique intégré assure à 100% le fait d’être à l’origine de nos actions. Nous pouvons donc accepter que la nature de la conscience soit immanente. Pour pouvoir expliquer en quoi la réalité d’une âme individuelle tombe sous le sens, nous devons convoquer l’espace-temps comme instance de création de l’Homme.
L’Homme, par son concept et sa réalité, est appréhendé par les sciences anthropologiques, qui en retracent son histoire et par le droit institutionnel dans une déclaration universelle des droits de l’Homme, qui en donne des prérogatives. Sa réalité d’Homme, qui fait de lui un objet du réel, il la doit à son processus d’hominisation, qui partant d’un fonctionnement humain, établit les moyens d’accession en conscience, d’une réalité d’âme à une réalité d’Homme. Nous pouvons ici, faire la remarque qu’une humanologie devient une discipline nécessaire à la compréhension de la survenue de l’Homme, comme catégorie du vivant, issu d’un unique fonctionnement humain. Ce savoir établi, permet à la fonction d’humanologue d’être le garant d’une intégrité de la fonction humaine.
Si nous prenons l’environnement comme un tout organique, tel que chaque personne puisse envisager ce par quoi elle interagit dans sa vie, il est alors possible de confondre l’environnement, par sa totalité des phénomènes, avec un partenaire d’une vie individuelle. En effet la vie personnelle par notre personnalité, la vie individuelle par nos comportements sociétaux, la vie naturelle par notre interaction naturelle, et la vie imaginaire par notre contemplation de l’espace planétaire, nous enjoint à considérer la totalité de notre environnement comme le milieu dans lequel notre vie évolue. La seule possibilité que nous ayons de développer une maîtrise de notre destinée, est d’inclure une stratégie de compréhension de l’ensemble en prenant comme base, la transformation et l’adaptation de notre vie individuelle. Ce qu’il faut escompté est la composition d’une conscience, qui nous amène à envisager l’acquisition des moyens cognitifs et vitaux, pour une vie meilleure .
Nous pouvons donc dire que c’est par la sensibilité de notre esprit que celui-ci, par l’entremise des facultés du cerveau, se fait une représentation du réel qui est pour nous une réalité que nous vivons. Tant que la conscience est gouvernée par nos sens, qui nous définissent comme une réalité individuelle comme une autre, nous ne pouvons réellement nous affranchir d’un attachement à une réalité collective. Nous sommes donc une personne dans des environnements au moment où nous y sommes, comme n’importe quel individu peut se trouver dans un environnement donné, à une certaine heure de la journée comme celle qui est défini par l’horloge du lieu où il se trouve. Il nous faut donc franchir le cap de cette conscience individuelle, pour nous affranchir d’un environnement dont la cause sera toujours plus efficiente sur nous, puisqu’il est plus grand et plus puissant que nous par ses ramifications à une histoire et un espace donné.
La personnalité que nous représentons par l’état de notre personne, est un épiphénomène d’un fonctionnement humain dont la fonction d’être ne représente qu’une motivation dans un désir de se connaître lui-même. Lorsque la conscience individuelle cède la place à un esprit indépendant, qui n’est lui-même que la représentation d’un fonctionnement cérébral accompli, alors le cerveau peut laisser à son tour la place à un corps physique dont l’identité s’est construite par l’avènement d’un esprit se voulant indépendant. C’est ce corps physique, alimenté par un organisme dont l’efficience s’est aiguisée, grâce au développement de l’esprit au travers de l’expérience de ses comportements, qui médiatise un réel au travers d’une réalité qui interagit avec elle-même . Il est donc cohérent de penser que le phénomène d’intrication, qui est la conséquence du comportement ubiquitaire des particules physiques élémentaires, soit à l’origine de la révélation d’une entité identitaire à un autre niveau physique de la réalité permis par une consciente immanente.
Cette entité, objet d’identification primaire d’une psychologie nouvelle, reste à inventer sauf si l’on accepte qu’elle puisse prendre le nom d’âme individuelle. Nous l’avons déjà dit précédemment, l’esprit est immatériel, en d’autre termes la combinatoire cérébrale est immatérielle, mais l’interaction d’une personne avec son milieu est bien réelle, alors le choix existe réellement malgré l’existence d’un support universel totalement déterminé en principe. Soit l’être humain choisit de ne rien faire, alors il succombe au déterminisme universel dans son inconscience, soit l’être humain choisit de faire, alors il se confronte à l’aléatoire, au probable, au hasard, mais par son choix il se fait exister en conscience et construit alors le chemin de sa connaissance. Ce dernier choix est celui de l’investissement progressif dans l’intrication de sa nature avec l’universel, qui lui ouvre les perspectives de la découverte de son âme.