Présider à sa vie


Puisque la conscience est elle-même un champ, nous pouvons donc penser que l’étendue virtuelle qui le caractérise est à l’origine des réalités et que chaque aspect de celles-ci en manifeste la trame. La nature virtuelle de celui-ci , établi que chaque phénomène caractéristique d’une réalité ou d’un objet, a pour lieu de naissance cette étendue virtuelle . La thèse fonctionnaliste ne peut alors expliciter le mécanisme d’apparition des éléments caractéristiques d’une réalité ou d’un objet. La qualification individuelle est donc un produit illusoire de l’esprit.

Tous ce qui se réfère à l’individuation est donc obsolète lorsqu’il s’agit de traiter de la naissance des réalités objectives. En conséquence, nous avons affaire à une étendue virtuelle non discrète lorsque nous parlons de champ à l’origine des réalités. La conscience est donc une structure non granulaire à l’origine des réalités, ce qui pour un phénomène objectif en fait une matière dont le processus fractal est le moyen initial d’exister en forme. Ce qui va se cliver en différents phénomènes, va donc appartenir pour sa manifestation, au domaine des dimensions de l’esprit.

L’observation et la manifestation des phénomènes aura un rapport avec la théorie relativiste et le moyen par lequel un objet passe du virtuel au Réel ou inversement peut se comprendre grâce à la théorie fractale . Il s’en suit que dans notre raisonnement, le mode fonctionnel passe au rang des outils du penser par l’esprit . Maintenant renversons le raisonnement et nous voyons que pour tout être, un processus d’identité de conscience opère son rapprochement avec un champ de conscience universel pour produire le « Soi ». Que pour toute vie individuelle, un processus d’identité de conscience opère son rapprochement avec un champ de conscience de l’être pour produire le « Moi ».

Que pour toute personne humaine, un processus d’identité de conscience opère son rapprochement avec un champ de conscience de vie pour produire le « Je ». Nous avons ainsi les trois principales strates de la construction psychique de la personne et ce ne sont pas nos sens qui nous délivre le sentiment de vivre dans un espace à trois dimensions mais notre façon de faire fonctionner l’esprit. Cela rend donc possible pour l’esprit de développer des fonctionnements qui peuvent l’entraîner à expérimenter des dimensions supérieures . En effet, un instant peut représenter un contenu dont le vécu affectif ou intellectuel, polarise la perception consciente.

Une orientation, une influence, un sens, une direction, ce qui fait qu’un instant de vécu ne représente pas la connexion immédiate à une conscience en action, mais est une pensée en réaction. Si le contenu dans l’instant est l’objet d’une projection, alors l’énergie mise en jeu dans le médiateur est d’origine personnelle. Lorsque le contenu de l’instant matérialise une absence de manifestation, alors nous sommes dans le calme de l’exercice de la conscience, ce qui donne tous pouvoirs à l’esprit de matérialiser une réalité issue du champ de conscience. C’est à ce niveau qu’il faut introduire le concept de temps relatif, car c’est au travers de celui-ci que les espaces dégagés par l’intellect, manifestent les éléments de la polarisation personnelle.

L’esprit est donc cette entité qui peut se permettre d’évoluer dans la constitution de dimensions issues du Réel, tout en partant d’un vécu en trois dimensions, mais s’octroyant la possibilité de manifester d’autres dimensions de ce même Réel. Le fait est, que l’acceptation intuitive d’un temps vertical servant de référentiel à l’addition des instants de conscience, permet de comprendre que le temps relatif délivre les ingrédients des conceptions partielles de la constitution individuelle. C’est ainsi que l’esprit individuel peut passer du corps à l’esprit, en passant par les fonctions organiques, les cellules, les molécules, les atomes et bien plus encore. La polarisation est la manifestation comportementale d’un contenu psychique qui va de la simple soumission à un environnement, à la création personnelle.

Ce qui fait la différence dans ce clavier des vécus, est la quantité d’énergie mise en jeu pour le fonctionnement cognitif. Le temps relatif n’est qu’une commodité théorique pour quantifier et qualifier l’énergie utilisée par le degré d’information nécessaire pour concevoir les modèles abstraits de reconnaissance des attributs de la réalité. L’idée que va se faire la personne de sa réalité existentielle se dépolarisera, dans le sens que prendra la compréhension qu’il aura de lui-même et de son environnement. Seule une réalité individuelle qui respecte cette liberté de l’être humain, aura le pouvoir conscient de connaître les causes du Réel dans lequel sa naissance en tant que nouvelle personne l’a plongée.

Il ne s’agit nullement d’une démarche égoïste, mais au contraire de l’avènement d’une coopération de nouvelles consciences pour accéder à l’essence de vie.