Une physique de l’information donnait la primauté au média cérébral, pour établir la mesure de l’expérience individuelle. En effet seules les interactions cérébrales avec l’environnement individuel peuvent être à l’origine des sensations pouvant modéliser une réalité dialectique entre un individu et son environnement, ce qui entraîne la venue d’une limite à la capacité de perception par l’imposition graduelle de la présence du corps dans l’esprit de celui qui expérimente, d’où son désir d’expériences. Par l’impossibilité du contrôle de l’ensemble de l’environnement, il ne peut être question pour un acteur, de respecter et encore moins de reconnaître, une autonomie complète d’une vie consciente. Cette évacuation des sentiments personnels se fait par la reconnaissance de ce qu’ils font matière du corps physique.
La question qui se pose alors, est de savoir si les catégories psychologiques de la personnalité existent vraiment. Celle-ci peut alors édifier un corps physique comme individu-acteur d’un monde co-créé par lui et son environnement, en tout cas c’est ce que son esprit lui inculquera. Lorsque l’on dégage de soi les fonctions de la vie de relations par les différents organes sensoriels d’un corps physique, nous découvrons qu’un micro-mouvement physiologique de l’organisme est la manifestation d’une physique plus fine que celle observée dans la physique classique . Cet accès par les cinq sens de la vie de relation associés aux sens intellectuel et proprioceptif, nous enseigne que le micro-mouvement perçu dans la conscience est assimilable à une trame qui fait âme de vie dans cette conscience personnelle.
La perception des comportements de ces événements se fait en degrés constants dans le rapport de connaissance de soi-même par la conscience individuelle, ce qui lui donne la possibilité de s’ouvrir aux multiples dimensions de la réalité. Le volume de cette conscience en individuation peut croître à la mesure d’une intelligibilité informative de ces événements réels. Cette projection est bien dans l’ordre des choses, qui veut qu’un être humain doive se réaliser en conscience pour donner sens à sa vie. Il nous faut donc introduire le substrat électrique dans ce schéma fonctionnel.
Pour nous donner une image de la scène psycho-physique qui se joue sous nos yeux, il faut nous tourner vers la cosmologie et plus particulièrement vers le comportement des trous noirs et de leurs correspondants les trous blancs, ainsi que de l’existence d’une toile cosmique qui par le biais de ses filaments, alimente tous les êtres cosmiques de l’espace . Il nous faut accepter la possibilité d’une genèse de l’électricité par des recyclages fins de la matière, au travers de ce que seraient tous les événements physiques à l’oeuvre au sein d’un corps humain. Ces événements physiques pourraient avoir leurs origines dans le fonctionnement de mini-trous noirs à l’échelle de nos fonctionnements atomiques. La conscience ne peut s’approcher d’elle-même que par l’acceptation en esprit de l’existence de connexions entre les différentes couches fonctionnelles la caractérisant, comme ce qui relie les différents archétypes dans l’univers , ce qui est en bas pourrait bien être ce qui est en haut.
Notre corps physique communique avec différents plans de l’existence et seule une physique de la conscience amène notre esprit à pouvoir le concevoir comme un schéma directeur fonctionnel de la conscience humaine. Reste alors à accepter que notre conscience soit faite de tous ce qui compose notre réalité et que c’est pour cela que nous avons tout en nous pour en décider du bien-fondé.