Il va donc falloir comprendre l’ensemble des paramètres qui interviennent dans ce fonctionnement général, pour accepter de légitimer la réalité de l’entité personnelle comme véritable moteur de ce fonctionnement. En premier lieu, il va nous falloir situer le théâtre des manifestations comportementales et des actions faisant office de leurs causes. Au mental nous allons faire correspondre l’imaginaire, au corps nous allons faire correspondre le psychisme, à l’esprit nous allons faire correspondre la conscience. Enfin il nous faudra répondre à la question de savoir pourquoi une humanologie clinique, comme science du fonctionnement humain, est nécessaire aujourd’hui en regard des multiples changements climatiques, politiques, sociologiques et individuels.
Nous avons beau qualifier l’évolution d’une lente adaptation individuelle à un environnement, encore faut-il être pertinent dans les définitions de cet environnement et des produits de cette adaptation. Le seul média fiable que l’on puisse trouver, et qui fait oeuvre d’un processus fonctionnel, est l’existence d’une biologie organique. En effet, seule cette analyse physiologique d’un être rend compte des faits physiques ultimes par la nature énergétique de ses supports moléculaires et de leurs transcriptions organiques par les fonctions systémiques d’une chimie. Le véritable animateur d’une évolution individuelle devient ainsi un libre-arbitre personnel, produit d’une congruence systémique entre des organes et une biologie, dont l’état de fonction vitale se manifeste par la seule intelligence comportementale.
L’expression d’un génome se fait à l’intérieur d’un cadre spécifié, son lignage générationnel. Seul le code qui transcrit les instructions de production des protéines organiques est à même de fournir la trame structurelle d’une biologie organique viable. Essayons de projeter conceptuellement cette trame, et voyons ce que cela peut nous dire de nous-même. Ce mouvement correspond fait à des émotions qui nous apportent la conviction profonde que la vie consciente soit réglée en totalité par l’interrelation des différents cycles qui sont à l’origine des phénomènes de l’existence naturelle, et ceci de par leurs observations.
Une évolution ne se fait qu’au détriment d’une dynamique, ce qui nécessite l’existence minimum de deux opposés ou contraires. Une polarité naît de cette divergence fondamentale, qui pourrait être à l’origine d’une force potentielle dont la première qui nous vienne à l’esprit est l’électricité physique, propriété naturelle de cette tension. L’objet de cette évolution ne serait que la réalisation d’une totalité de soi-même pour accéder en conscience à la plénitude d’être intégré à une totalité dont le fonctionnement exprime, au-delà du soi et du non-soi, la faculté d’être co-auteur d’une réalité qui englobe tout. Cette unité dans la pluralité peut donc se retrouver au coeur du sens des mots, faisant de la parole le guide de nos actions.
Trivialement, que c’est le seul maître à bord de l’être humain individualisé et centré par sa conscience. Fondamentalement, que l’entité personnelle n’existe qu’au travers de la propriété de libre-arbitre individuelle s’appliquant aux seuls mots de la personne, dont seule la constitution informationnelle de son génome en assure la réalisation, à condition de ne pas hésiter à utiliser son complexe de réalité fait d’imaginaire /d’un psychisme /d’une conscience . Le voile d’inconscience n’a qu’une fonction, celui de générer l’envie de vouloir le faire disparaitre.