Découvrir les différents sens de l’information rentre dans le cadre d’une démarche de connaissance. Quand nous parlons ici de connaissance, nous ne parlons pas d’acquérir des savoirs spécifiques mais plutôt de découvrir les relations occurrentes d’une conscience à révéler ce par quoi celle-ci est véritablement dynamique de par sa simple nature. La vie personnelle est le masque d’une réalité vivante de l’être humain, comme celui-ci est la manifestation temporelle des états présents d’une entité consciente que l’on ressent comme étant soi-même. Nous percevons l’existence d’un corps physique là où l’effet de matière, donné par l’esprit individuel, rempli les espaces d’ignorance qui font les trous d’une perception dans une vie personnelle. Il s’agit alors de prendre conscience de la nature de ces trous ou espaces physiques fragmentés, sous l’aspect des parties du corps que l’on observe, pour découvrir ce qu’est en réalité un être humain ; une persistance illusoire d’une interprétation grossière de la vie consciente.
Puisque la vie personnelle est la cause d’une perception existentielle d’un corps humain, il faut alors reconnaître l’entité fonctionnelle d’un Soi à l’oeuvre dans la formation des agrégats physiques au sein de l’esprit individuel. Si nous gardons à l’esprit une relation ternaire, c’est parce qu’elle satisfait à la réalité naturelle qui scinde en trois parties la vie individuelle ; l’aspect personnel, l’aspect corporel, l’aspect psychologique. Garder ce graphe d’interprétation individuelle de l’être humain est sclérosant pour l’esprit, car il ne tient pas compte du fondement dynamique de la conscience à découvrir les multiples aspects qui la fonde, et permette sa manifestation vitale.
Dans la démarche d’une connaissance universelle de l’être humain, l’information reflète la nature exacte des événements successifs, qui constituent la trame de l’existence des formes perceptibles grâce à un esprit ouvert aux multiples dimensions de la vie. Il faut engager une nouvelle force, une force morale (métaphysique) dans l’acceptation qu’une personne n’est qu’une mémoire inconsciente des aspects particuliers d’une vie, qui se reconnaîtront dans une expression épigénétique individuelle. Ce niveau d’expression est représenté par la fraction inconsciente d’un fonctionnement humain sous la forme d’un corps physique, établissant les capacités particulières d’une vie individuée, mais incomplète des possibilités universelles de sa nature. C’est par ce décalage avec un environnement, dont la nature universelle s’exprime par une diversité des phénomènes, que se génère un temps manquant pour la conscience. En effet celle-ci ne peut se positionner sur les événements de la vie en temps réel, et provoque la création d’informations d’un futur personnel pour s’immiscer dans un présent, sous la forme d’événements actuels. Cette situation nouvelle génère une demande d’investissement moral nécessaire à son dépassement.
L’investissement moral ici est la force que nous attribuons à la volonté personnelle, mais en fait cette force est l’émanation d’un comportement de la conscience à résoudre ce paradoxe de l’information, qui veut que nous trouvions celle-ci à l’extérieur de nous, alors qu’il s’agit d’un temps et d’un espace manquant entreposés dans notre inconscient naturel. La force morale n’est en fait qu’un ajustement vital, pour une conformation plus juste d’une organisation physique à son environnement de même nature. N’oublions pas que l’inconscient naturel est le réservoir d’expression non-corrélées, d’informations génétiques contenues dans le génome de l’espèce vivante considérée. L’information est perçue extérieure à l’esprit, tant que la perception de celui-ci est en retard sur le niveau de conscience nécessaire à l’acceptation d’un présent à intégrer. Un présent qui puisse donner à l’esprit matière à l’investigation des instants le constitue.
C’est ainsi que la nature d’une information est indissociable d’une action individuelle, dont la perception rend compte de la seule réalité d’interaction qui existe, celle entre un comportement de conscience active dans la reconnaissance de ce dont elle est le nom et un inconscient naturel à se laisser pénétrer pour se voir disparaître au profit d’une connaissance existentielle. Dans ce cadre, la technique ou le procédé, n’est que l’image qu’un Soi adopte pour se voir reconnaître comme le récipiendaire d’une conscience de dévoilement d’une réalité naturelle, à l’oeuvre dans les comportements humains. L’action est une force en mouvement, une quantité d’énergie dans un temps donné, équivalente à une quantité d’ignorance dans le même temps. Il est donc assez logique de corréler ces deux aspects du temps manquant à la conscience, par le prolongement d’une expression génétique du corps physique à instaurer le temps réel que fait l’opération d’une prise de conscience de l’esprit, à intégrer une situation d’actualité.
Maintenant se pose les conditions de la disponibilité de la conscience à engager les actions autonomes nécessaires au bon développement d’une connaissance de sa corrélation avec la vie qu’elle incarne. Nous pouvons alors nous poser cette question ; Qu’elle est la différence entre une activité de l’imaginaire et l’exercice d’une conscience autonome ? Cette différence, qui est une mesure, relève d’une observation que chacun peut se faire sur le degré de confiance que l’on accorde à la véracité entre un événement imaginaire et un événement jugé réel. Nous rentrons ici dans le cœur du mécanisme existentiel. Accéder à la mesure pleine d’un inconscient naturel, c’est lui octroyer une conduite consciente, c’est-à-dire tout en mobilité, ce qui conditionne des paramètres physiques quantifiables d’une énergie cognitive.
Il faut bien garder à l’esprit que seuls ces paramètre physiques quantifiables sont à l’origine de la fonction perceptive, ce qui nous laisse suggérer que la nature de l’action est quantique (puisque fidèle à une quantité d’énergie cognitive). Son origine inconsciente rend compte d’une implication génétique, qui n’est autre qu’une réponse naturelle à un fragment de temps-espace manquant à la conscience, pour vivre en temps réel une situation vitale. Il n’y a donc aucune différence entre l’activité imaginaire et l’exercice d’une conscience autonome si et seulement si, l’esprit accorde une confiance à la réponse comportementale d’une vie en situation de conflit avec l’environnement.
Rendre une personne à l’être humain qu’elle vit, c’est permettre à l’esprit individuel d’inventer un réel. Celui-ci est en accord avec les conditions environnementales naturelles de cette vie consciente par la perception de sa réalité phénoménologique. Chaque élément de vie entre dans la composition musicale d’une mélodie existentielle, dont les mesures s’écrivent grâce à la recherche des conditions universelles des prises de conscience nécessaires à sa manifestation. Il n’est donc pas étonnant, comme le montre les études faites sur le processus de développement des protéines organiques, que lors du processus d’agrégation des acides aminés entrant dans la composition des protéines, une fréquence d’onde physique soit émise au moment de leurs activations physiologiques. Cette Protéodie, terme construit à partir de la contraction des deux termes protéine et mélodie, est la parfaite image de cet accord naturel dans la manifestation d’un comportement d’harmonie entre la chose constituée et son environnement. La nature d’une information trouve dans le sens collectif que manifeste ses conditions d’existence, la réalité d’un processus d’acquisition du temps manquant à la conscience, pour libérer de l’inconscient un espace vital comblant la dysharmonie entre son récipiendaire et l’environnement.