La réalité naturelle, par l’intermédiaire des comportements des phénomènes, nous rends perceptifs d’un fonctionnement de l’univers qui nous oblige à son interprétation. Cette condition ne peut être remplie que par une liberté psychique nécessaire à la conception d’actions de pensées conscientes. Ce sont l’absence de selles-ci qui sont à l’origine de nos paroles de communication, interrogeant le devenir personnel. L’aventure du tout en tant qu’une manifestation en chacun de nous, voila ce que l’existence du corps physique nous transmets. C’est alors que pour une personne, les fonctions naturelles ne sont qu’induites par une conscience des situations, ce qui provoque l’adaptation de ce même corps aux fonctionnements naturels des phénomènes induis par l’environnement. Pour échapper à ce déterminisme inconscient, seul les mots peuvent engager une aventure de soi, qui est le propre de chacun. La thèse ici, c’est que les mots expriment une personnalité individuelle, à l’origine d’actions de pensées qui conditionnent une inspiration abstraite des choses de la vie. C’est ainsi que l’esprit peut faire ses interprétations. Voilà pourquoi la parole fait le futur de l’être humain, en lui donnant la possibilité d’une responsabilité consciente d’un devenir existentiel, dont le pouvoir de réalisation passe par la transformation des conditions génétiques de son existence corporelle.
Il s’agit de pouvoir investir consciemment le vrai soi, le soi de la vie consciente. Ce soi est celui par lequel le sens profond d’un être humain se révèle par la connaissance de ce qu’il sait réellement de lui-même et de son environnement. C’est pour cela que les pensées existent, pour véhiculer toute l’histoire personnelle et collective, qui conduit une personne à se doter des moyens de conscience mis à sa disposition par la nature de son fonctionnement humain, pour prendre conscience de ce qu’est la réalité. L’espace-temps, en devenant conscient par les pensées individuelles, procure les moyens de la raison de ce pourquoi une personne est en vie. Cela lui donne une latitude pour manifester ce qui le rend profondément humain ; l’existence de sa personne.
Nous avons déjà introduit trois concepts physiques majeurs ; les ondes de torsion, le champ électromagnétique et la gravité. Toute la géométrie de l’espace nous indique aujourd’hui que nous avons affaire à un univers plat. Mais est-ce juste ? Un univers plat veut dire un univers infiniment plat, alors pourquoi utilisons-nous une géométrie tridimensionnelle pour décrire l’espace et une direction pour décrire le temps ? Si nous prenons trois points dans l’espace plus une trajectoire de temps, nous avons ce que l’on appelle un espace-temps à quatre dimensions (4D), qui est le domaine de l’expression d’une relativité de comportements. Donc usuellement, l’espace n’est espace que par sa représentation (sa géométrisation) et le temps n’est temps que par son mouvement (sa chronologie). Pouvons-nous inverser leurs définitions ?
Essayons, l’espace serait défini par son mouvement et le temps serait défini par sa représentation. Maintenant adoptons une méthodologie de quantification, l’espace devient une quantité de mouvements et le temps une quantité de représentations. Ce qui est curieux dans cette énonciation, c’est qu’une quantité de mouvements associée à une quantité de représentations, c’est ce que l’on obtient par la fonction de parole (ou de communication en général). En effet si une quantité de mouvement obtenue par le comportement locutoire et associée à une quantité de représentation qui font sens par la pensée de cette locution, alors la pensée contraint le comportement locutoire à émettre une représentation d’un temps caractéristique d’une abstraction. Que peut-on en déduire ? Que les concepts de temps et d’espace ne traduisent qu’un fonctionnement, dont il reste à déterminer s’il est personnel, individuel, humain, naturel, universel ou les cinq à la fois.
Mais avant d’aller plus en profondeur, une remarque s’impose. Si nous sommes plusieurs membres d’une espèce, c’est bien parce que s’impose aux membres d’une espèce la nécessité d’une communication. Celle-ci va s’avérer être de deux types ; une communication émotionnelle par le langage corporel et une communication locutoire par le langage émis par la parole, pour les humains. Nous comprenons que la communication corporelle traduise des états émotionnels, mais aussi une possibilité intentionnelle de représentation d’une action personnelle particulière, la transmission d’une émotion, voire d’une conception. Pour la communication locutoire nous aurons exactement la même possibilité d’intention, émotionnelle ou conceptuelle. La nécessité sociale est bien une réalité opératoire pour le fonctionnement d’une espèce, et l’interaction comportementale est bien à l’origine d’une évolution à la fois personnelle, individuelle et humaine, mais aussi plus subtilement naturelle et universelle, encore une fois non limitée à l’espèce humaine. Aussi rien ne contredit l’idée que cette possibilité ne soit pas partagée par toutes les espèces des étants universaux.
Ceci étant, revenons à notre fonctionnement humain. Le principe de ce fonctionnement a pour protagonistes cinq éléments de réalité conjoints. Un espace, un temps, un sens, une nature et une conscience. Nous vivons dans une réalité tridimensionnelle, qui n’est plus suffisante à manifester la conscience que nous avons de celle-ci, si nous voulons respecter l’authenticité de son rapport avec soi. Aujourd’hui ce qui gouverne toute psychologie, relève des probabilités issues d’un comportement de groupe au sein d’une même espèce. Le comportement individuel ne s’édicte qu’au travers de la probabilité, d’un intérêt calculé par rapport à l’ensemble des comportements individuels. C’est donc la statistique qui nous gouverne et non l’intérêt supérieur de soi-même. Nous ne pouvons attendre aucune transformation personnelle, dont le socle en serait une prise de conscience individuelle avec cette approche. Construire un mieux vivre ensemble ne peut s’édicter par un sommet déresponsabilisant, mais demande à chacun une responsabilité induite par les prises de conscience de ses prérogatives, à condition de les connaître. C’est ici qu’intervient le savoir dans un fonctionnement humain, le savoir de l’esprit.
Seul un savoir de l’esprit peut conjuguer les cinq aspects de la réalité perçue comme fonctionnelle de l’existence humaine. Rappelons ces cinq aspects ; individuel, personnel, humain, naturel et universel. Si dans une situation donnée, une personne se trouve confrontée à un choix de comportements, alors l’application de son libre-arbitre n’est concevable que si cette situation est le fait de sa conscience d’être en accord avec la lecture commune de la réalité. Celle qui fait adhérer cette personne à des valeurs comportementales partagées. Nous disons alors que cette personne est responsable de ses actes, parce qu’elle a fait ses choix. Maintenant posons-nous cette question, est-ce que cette personne est libre de la situation qui lui permet d’appliquer son libre-arbitre, auquel cas est-ce toujours un libre-arbitre ?
Non, car la mise en situation dépend de la qualité consciente de son fonctionnement humain, dont il ne peut avoir la maîtrise puisqu’il escompte d’une situation, la possibilité d’exercer ses propres choix. On ne peut à la fois être conscient des enjeux d’un choix, et à la fois conscient de la gouvernance de son fonctionnement. Même si l’on procède chronologiquement, devenir conscient de son fonctionnement nécessite d’accepter de ne pas faire ses choix pour conditionner son avenir personnel, sachant que la conscience ne peut en même temps être à la fois au niveau des conséquences d’un choix, et à la fois au niveau des causes de ce choix. Dans le cas contraire, il s’agit d’une lecture classique d’un état existentiel, qui rapporte à un esprit individuel conditionné par l’inconscience de son corps physique, une responsabilité subjective dans l’intérêt d’une vie personnelle, et cela est la condition d’émergence de l’ego.