Le grand Soi est en réalité l’être en-soi arrivé à maturité par l’activité de notre conscience. Il est l’émanation de ce pourquoi il est, pour chaque personne qui doit lutter contre l’information qui n’est que le moyen d’une manipulation de notre esprit par un environnement qui ne veut en rien lâcher son pouvoir. Nous entrons dans la grande considération de ce qui nous empêche d’être nous-même, sans esprit de conspiration, mais conscient de vouloir conquérir notre liberté d’exister en paix. Comment envisager cette lutte si ce n’est en faisant intimement confiance en notre capacité de vouloir ce qu’il y a de mieux pour nous.
Il nous faut comprendre que nous sommes nés pour être maître de notre vie. Cette conquête est à la base de notre sentiment de liberté, qui seule peut nous faire voir la réalité de notre monde. Il faut comprendre que nous valons plus que d’être instrumentalisés par une culture, prolongement œcuménique d’une société dont les intérêts des plus avantagés, ne se pérennisent que par le maintien de l’ignorance des moins avantagés par leurs naissances. Il ne faut y voir là que le besoin prégnant de la culture à vouloir scinder les êtres pour mieux s’en assurer la dépendance collective à un idéal non conforme aux désirs de chacun, mais conforme aux désirs de quelques-uns, car la culture est un objet de gouvernance.
Pourtant nulle conspiration à l’oeuvre, juste que naturellement un être ne prend conscience de ce qu’il est que par son contexte et lorsque le contexte n’est pas éthique , la conscience individuelle cède le pas à la prégnance de l’environnement, au discours raisonnant et finalement à la contrainte de ce qui avantage ceux pour qui le contexte de naissance donne une liberté de mouvements plus grande. C’est comme cela qu’une hiérarchie s’impose comme naturellement efficiente, à grand renfort de raisons discursives face au grand inconnu de l’environnement de l’existence pour un être en devenir. Comme pour toute question qui concerne un concept, il faut décomposer le mot pour en approcher l’idée, puis contextualiser cette idée pour en connaitre les sens appropriés. En effet, il s’agit simplement d’un différentiel d’état de conscience qui sépare un point de vue, de l’événement extérieur responsable d’un changement ou d’un événement intérieur responsable de ce même changement.
Hors ici, connaître est un rapport à l’être et non à soi, donc l’espace est un espace d’être et le temps est le temps d’un esprit caractéristique du fonctionnement de cet être, c’est-à-dire une somme d’instant. Donc à chaque instant, un être se révèle par son information d’existence qui l’a situé dans l’espace et le temps par ses comportements, soit pour l’être humain son humanité. L’être a besoin du savoir pour advenir. C’est pour cela qu’il doit se doter de comportements, qui dans le cas de l’humain, s’orientent vers les comportements symboliques .
La formation et l’utilisation du mode symbolique affinent ces comportements pour en concevoir des idiomes reflétant le milieu de vie de l’être humain. L’esprit humain est la somme de comportements de compréhension, qui permet la reconnaissance des êtres sans leurs appropriations, ce qui se conjugue parfaitement avec la réalité de l’information, puisque celle-ci dans sa communication, se partage sans se détruire de ses origines de création. Le monde Platonicien est bien le monde réel d’un être qui advient, mais ce monde réel à besoin des expériences sensibles pour se constituer.