La fabrique de l’humanité


Aujourd’hui nous pouvons comprendre grâce à la société d’information que sur le plan individuel nous pouvons revoir, c’est à dire actualiser, la compréhension que chacun de nous, avons de nous même. Avec l’application d’un discernement fin de ce que nous savons sur nous, lorsque l’on se penche réellement sur soi, il est aisé de voir que par nos comportements quotidiens nous ne pouvons plus articuler la pensée de ce que nous sommes à l’instant présent par rapport à ce que nous vivons quotidiennement.

Sur quoi se pose notre question? Sur notre nature, sur le comment nous sommes fait et ce qu’est précisément notre identité. Consommer de l’information peut nous laisser croire que nous ne sommes qu’un héritage vivant de nos géniteurs et que notre corps est le socle d’un mystère que seul le discours héréditaire et plus encore, le savoir génétique, nous décrive une réalité de ce qu’avant tout nous sommes sensés être, un corps organique d’origine métaphysique puisque la soi disant filiation biologique nous fait remonter à la nuit des temps. Or pour tout esprit éclairé, il est évident que la conscience que nous avons de nous même prends son origine dans la façon dont nous concevons notre propre réalité que l’on tente de faire plus ou moins adroitement coïncider avec les réalités communes de notre environnement.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’information est une action et non un simple message capté ou émis, et ce que nous sommes à chaque instant, est la conséquence d’actions sous forme d’information qui viennent de notre intérieur psychologique et ce que nos sens révèlent, est la contre partie d’énergie matière qui crée l’articulation du corps avec notre entourage sensible immédiat. L’humain pour chacun de nous se fabrique constamment sans répit et nous fait accéder à la dimension du temps et d’espace qui fait que l’on se découvre appartenir à une humanité organisée et acceptée sur fond de nature sensible et dont l’ensemble de tous les comportements individuels, établit pour chacun, ce nous nommons l’expérience humaine.

On voit où se trouve maintenant la responsabilité des causes existentielles. Elle se trouve dans son unique récipiendaire, la conscience individuelle et non pas dans un extérieur institutionnalisé, mais authentiquement dans chaque conscience individualisée, quelle qu’en soit la forme et le mode d’existence. Toutes ces réalités sont comme inscrit dans un livre ouvert qui n’attends plus que son lecteur, chacun de nous. Il faut oser construire son humanité car c’est de ce choix que dépends la qualité de notre devenir individuel, collectif, naturel et bien entendu spirituel dans ces immenses possibilités de découvertes et d’actions futures. Ce sera le monde du XXI siècle, celui où l’humain devra devenir souverain grâce à son esprit éclairé.