Il nous faut maintenant revenir au problème de la réalité, ce qui doit nous permettre de comprendre à quel niveau de l’existence nous la situons. En effet nous pouvons la situer dans notre environnement ou à l’intérieur de nous . Nous avons vu que l’intérêt d’une information tient à son interférence dans les prises de conscience, et de ce fait une information est d’autant plus pertinente qu’elle est singulière et inspirante. Que la donnée est la brique élémentaire de la conscience et non l’information qui elle la constitue, voilà comment nous allons expliquer ce point de vue.
La première, c’est qu’à toute chose vécue correspond une représentation de cette chose, c’est le point de vue idéologique. La deuxième, c’est qu’à toute chose vécue correspond la réalité de cette chose, c’est le point de vue intuitionniste. Dans le premier cas, une conscience psychologique antérieure est le pendant d’une représentation, alors que dans le second cas, une chose se particularise d’un fonctionnement général pour faire conscience. Nous voyons que dans le premier cas, nous ne pouvons rien obtenir de certain , car nous avons affaire à une dialogique qui nécessite le respect de l’identité de chaque processus d’où le maintien d’une dualité.
Il nous faut donc abandonner cette voie, car l’exercice d’une réalité se définit dans une certitude consciente de vivre ce que l’on vit au moment où nous le vivons, ce qui est contraire au sens énoncé dans le premier cas. Le second cas est nettement plus prometteur, si à toute chose vécue correspond la réalité de cette chose, il va nous falloir expliquer la relation qui existe entre un percept, une quantification, un fonctionnement et en quoi une réalité humaine est consubstantielle à l’expansion d’une conscience, par l’effet d’un partitionnement d’un contenu universel. La réalité collective n’existe pas en soi, elle n’est que la sommation des représentations individuelles de cette réalité, mais elle induit par son incomplétude singulière, un élargissement de conscience à partir de ses effets, par l’intérêt d’une compréhension de ses causes d’existence. Ce qui est réel est ce qui transforme la réalité, parce qu’au terme de la connaissance de celle-ci, il y a notre propre fonctionnement à concevoir ce réel.
Si ce qui est réel est ce qui interfère sur la réalité commune, alors notre propre existence, en tant que corps physique et notre esprit en tant qu’interprète de cette réalité, peuvent articuler un fonctionnement humain qui fait du corps, de l’esprit et de l’environnement, une trilogie concurrentielle à la découverte du réel. Il nous faut pour cela, revenir à la notion d’identité universelle, qui postule la possibilité d’existence de données originelles situées au sein d’interactions individuelles. Nous avons vu précédemment que dans l’intervalle bipolaire des interactions se distingue une sensibilité due à leurs relations. Pour qu’il revienne à son état de repos, l’atome doit restituer cette énergie excédentaire.
Nous pouvons donc postuler que ce quantum d’énergie représente un quantum de cause, car sa mesure correspond à l’énergie nécessaire pour le faire changer d’état. Ce comportement primaire de l’atome est responsable de la stabilité structurelle, ce qui tend à nous faire comprendre qu’une structure ne se pérennise qu’au travers du comportement de ses constituants. C’est comme cela qu’en fonction d’une stimulation sur une structure, il sera possible de décrire un comportement et ainsi de formuler une nature physique à cette structure. Ce grand principe permet de simuler tous les comportements structurels, dont l’origine naturelle tend à vouloir être connue.
Par rétro-calcul de la quantité d’énergie nécessaire à la manifestation de cette matière, qui va dépendre d’un mécanisme d’apparition. Le second principe de la thermodynamique nous dit que « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme », effectivement le point de vue quantique s’accorde avec ce principe, mais ne nous apporte aucune réponse sur l’origine de cette énergie. Sans réponse de leur part, il nous faut postuler une réponse à la question de l’origine ou de la source de cette énergie. En fait nous commençons à nous apercevoir que c’est l’information qui constitue la donnée de base et non l’inverse.
Pour qu’un effet de gravitation naisse , il faut mettre en situation deux masses de matière. Lorsqu’il y a phénomène de gravité, nous convenons aujourd’hui qu’il existe une attraction de l’une par l’autre, mais s’il s’agit au contraire d’un effet de poussée concentrique du vide d’où émerge chaque masse, chacune de ces masses devient une charge polaire qui fait s’attirer deux masses de charge contraire. Alors l’agencement structurel serait du à une quantité d’électricité statique qui maintient uni deux masses aux charges contraires . Cette quantité d’énergie est à l’origine d’une donnée par son information, qui fait prise de conscience d’un comportement d’une partie face au comportement d’un tout .
L’organisation d’un corps physique a donc un sens, celui de manifester de l’énergie par constitution de matière . Ce principe contredit le premier principe de la thermodynamique qui stipule une entropie lorsque l’on apporte de l’énergie, premier principe dont nous pensons qu’il est faux. Nous en avons déjà vu le mécanisme précédemment, et nous tenons sa quantification de l’application de règles codifiées par des actes du comportement de l’ensemble . Il s’agit alors d’associer des niveaux d’échelle progressifs de réalités, et des données élémentaires de celle-ci, pour faire naître un principe d’existence d’une réalité globale par l’intégration des informations d’un réel en train de se faire, et sans qu’il y ait nécessité de connaissance d’une origine ou d’une fin.
Le temps et l’espace deviennent relatifs et sont le produit d’une perception due au recourt par l’esprit, d’un schéma directeur fonctionnel à l’origine des sensations. Une identité universelle peut alors se faire jour, dont la dynamique à comme finalité une consciente d’elle-même.