La fabrique du réel


La conscience est un mode de penser en train de se faire. Elle est le fruit des réels en train de se créer car elle rejette la modalité réflexive basée sur la structure et la fonction qui fait d’elle qu’elle n’instrumentalise que les pensées des autres. Elle est source d’espaces de sens car elle doit sa réalité d’émergence à l’action autonome de sa conception verbale, ce qui fait d’elle un produit unitaire. La conscience émerge des propriétés du langage dans sa faculté à nommer les choses, elle est donc tributaire de fonctions et de structures qui produisent la possibilité de réalités conceptuelles.

Mais la conscience émerge aussi du plein formé par les données des sens dont la mise en forme est faite par l’imaginaire pour qu’elle intègre un nom par la fonction du langage. C’est pour cela que la conscience est liée à la fabrique du réel car la production du réel doit utiliser nécessairement des données sensorielles pour établir le nouvel espace de conscience. Par fonction mentale l’esprit instaure les règles de fonctionnement de cette conscience qui vont amener l’imaginaire à infuser intuitivement les actes conceptuels. En effet il faut leurs rajouter le temps, soit une chronologie temporelle de survenue d’un phénomène dans un espace de sensations.

En résumé, la conscience s’individualise et se centre au sein de multiples soi, c’est un penser collectif perpétuel. Généré par le désir de savoir et se particularise dans tous les comportements de conquêtes de connaissances. Au final oui, c’est une invention car le réel manifeste un acte de naissance et ne demande qu’à être exploité du fait de sa modalité d’apparition subjective. C’est le résultat d’un processus d’accès à la singularité pour chacune des réalités universelles soit pour l’être humain le produit de la structure fonctionnelle de sa personne.