Il est important de savoir que lors d’un certain niveau de conscience, le temps naît d’un espace observé par l’apparition des phénomènes plutôt que par leurs reconnaissances. C’est pour cela que le temps peut s’opposer à la mémoire, car un vécu est dans une conscience d’un savoir qui fait apparaître un phénomène plutôt que dans l’identification de ce qui apparaît. C’est ainsi que l’on peut écrire que le temps naît d’un espace, pour donner le moyen à cet espace d’être manipulé . Dans un même ordre d’idées, le phénomène du facteur temps comme barreau d’une échelle d’apparition explique le hasard, par la possibilité de connaissance de sa cause, ce qui rend conscient le phénomène par la connaissance de son mécanisme de réalité, ce que ne peut pas faire le hasard qui n’est le résultat que d’un calcul de probabilités.
C’est par cette explication que nous pouvons écrire que le temps ne rend plus utile la mémoire, car il est alors possible de connaitre tout ce qui peut advenir dans le temps. Cela fait du temps un horloger de l’espace . En effet le temps dans les phénomènes amène à la clairvoyance, par une conscience qui est à même de saisir les instants du vécu comme une organisation spatiale de ce qui apparaît en conscience. Il suffit alors à l’esprit d’en lire les significations pour en avoir connaissance.
Pour un même être, une conscience clairvoyante doit se départir de la maîtrise vitale pour espérer développer sa clairvoyance, ce qui rend nécessaire la confiance en sa vie biologique. Etant donné que le soi est à l’image de la vie comme la conscience est à l’image de la connaissance, alors nous pouvons dire que la vie est de qualité supérieure à soi parce que plus grande est la vie, plus grand sera le soi, comme plus grande seront les connaissances plus grande sera la conscience. Le corps humain est la conscience de vie de l’Homme, ce qui va donner l’espace-temps au développement de l’organisme. C’est ainsi que répondre à la question de ce qu’est la vie, nous donne la réponse de ce qu’est la relation entre le temps, l’espace, la conscience, l’Homme, l’humain et son organisme.
En introduisant ce mouvement nous nous donnons la possibilité de débloquer le déterminisme constitutionnel en lui donnant une fluidité de comportements, parce que nous comprenons que la matière, porteuse du déterminisme, n’est que de l’énergie densifiée par de l’information. Cela nous conduit à libérer les mécanismes de la cognition. Pour comprendre comment cette libération est possible il faut en revenir à l’anatomie et au fonctionnement humain. En premier lieu il nous faut porter notre attention sur le crâne, un complexe osseux lié à une fonction crânienne.
Le cerveau est le siège de la cognition et puisque son fonctionnement exprime cette cognition, il nous faut en expliciter la nature dans ce qui donne les moyens de cette cognition. Cette prise en compte d’un tout organique, délivre le corps d’une emprise du temps par la conscience des instants du vécu et rend à la vie son autonomie. C’est ainsi que se forme, au sein de la conscience individuelle, le pouvoir de la décision sur les réalités objectives. Sous un angle différent, la nature du mécanisme de décision renvoie à la puissance vitale comme potentiel exploité par la vie elle-même.
La nouveauté vient du fait de la possibilité de la conscience à questionner, via l’esprit, la nature de la réalité d’une différence de potentiel entre la puissance vitale et la puissance de l’environnement. Il existe bien ainsi un socle immatériel à l’être, ce qui nous indique que nous sommes plus que ce que nous pensons être par la simple conscience de notre vie triviale.