L’ADN et la nature concrète de la conscience (part 2)

Dans la première partie nous avons posée les conditions physiques d’une conscience concrète, voyons maintenant comment elle peut s’inclure dans le vivant. Pour commander l’ensemble de ce processus et lui en assurer une cohérence fonctionnelle et intégrative, il faut nécessairement une entité qui puisse le gouverner. Un génome biologique, de structure physique, permet de mettre un socle de départ à cette aventure du vivant. Le génome est lui-même un concept abstrait, ce qui le représente concrètement ce sont les codes moléculaires de l’ADN qui sont à l’oeuvre au sein des cellules d’un corps. Nonobstant le fait que les molécules d’ADN trouvent de plus en plus écho auprès des scientifiques quant à leurs origines cosmiques, il se trouve qu’une molécule d’ADN n’est rien fonctionnellement si elle ne se trouve pas immergée dans un milieu aqueux. C’est le cas au sein des cellules (rappelons que le corps humain est composé de 60 % d’eau).

Si le génome d’un être vivant est une proto-conscience de l’être produit alors il devient possible d’introduire l’amorce d’un développement conjoint d’un champ de conscience concret (en dehors et en dedans des lois physiques) et d’une organisation matérielle vitale (manifestant les seules lois physiques) comme cela a été vu dans la première partie de cet article. Il revient donc à un génome de transcrire un développement fonctionnel sous la forme d’une constitution systémique d’une énergie pour en faire une matière vivante. C’est à la conscience qu’il revient la charge d’assumer les connexions progressives entre les différentes échelles d’espace-temps de l’organisation de cette matière vivante. Ce processus fait passer l’énergie du stade d’absence d’organisation inconsciente au stade de matière organisée consciente.

L’esprit qui résulte du fonctionnement complexe de ce processus donne au stade de maturité perceptive la possibilité d’un décrochement de la conscience de ce qui est ordre de Soi pour accepter une réalité de la matière comme phénomène premier de toute existence physique. La matière peut devenir à l’esprit individuel un nouveau champ potentiel de conscience qui permet de découvrir les causes qui s’appliquent sur les corps physiques et sur les environnements et ainsi apporter une unité à la conscience. C’est à partir de ce moment là que le fonctionnement de l’espace-temps peut devenir un langage accessible à l’esprit. Ce langage n’est plus mathématiquement abstrait mais devient un savoir concret d’une connaissance de soi avec son environnement et de ce qui les commande.

Il est fort probable que nous tenons par la molécule d’ADN le vecteur fondamental de l’existence vivante et que seule l’expérience émotionnelle peut en déclencher la réactivité grâce au médiateur universel que représente l’eau à l’état liquide, qui se trouve être par sa nature un état de matière sensible aux variations systémiques. Elle devient ainsi le média du changement par ses modifications de structure en faisant mémoire des informations émotionnelles. Ce qu’il faut savoir de l’ADN c’est que sont fonctionnement est totalement lié à un comportement d’interaction avec l’eau de son milieu, et que de cette interaction va dépendre le déclenchement de son expression en informations génétiques qui seront à l’oeuvre dans la constitution et le fonctionnement humain qu’elles gouvernent.

La boucle est ainsi bouclée entre un environnement, des corps et une conscience ce qui donne à la seule conscience le pouvoir de faire langage d’un fonctionnement systémique. La réalisation du savoir individuel par l’effectivité du langage crée l’autonomie de l’esprit qui peut donc se transférer ou se reconnaître dans l’autonomie du corps physique via l’expression de son génome individuel. Ce savoir permet ainsi d’évoluer vers la sphère matérielle de l’existence et accroître les possibilités que seule la nature matérielle peut offrit ; la découverte de sens dans l’inconscient de la Réalité à travers la compréhension du mécanisme ondulatoire de la nature physique.