L’existence d’un référentiel absolu de conscience est nécessaire à la compréhension de la réalité humaine. Au sein de celle-ci, les informations prennent leurs places dans l’activité d’un fonctionnement humain, mais nous comprenons aussi, qu’elles ne sont en rien nécessaires à la compréhension des phénomènes vitaux et plus généralement à la vie elle-même. À titre d’exemple, si nous considérons l’ensemble des données de l’Univers observable en cosmologie, rien ne prédispose à une impulsion initiale sauf le concept improuvable du Big Bang pour son commencement. Ceci rend alors cet Univers hors sens pour l’existence même d’un être vivant seul. Excepté à considérer un principe anthropique fort qui finaliserait une téléologie prégnante à toute existence vivante, par exemple, pour un homme, d’une production fine, par l’Univers, de chaque élément constitutif d’une vie pour cette vie. Il manquerait ici un archétype fonctionnel propre à chaque forme vivante pour être ce qu’elle est. Cependant, logiquement, même le continuum d’une énergie à la base d’un vide quantique vient bien d’une origine. Le principe anthropique relève ainsi d’une simple ignorance, ou d’un orgueil démesuré, à considérer que l’être humain est le sommet ou la finalité d’une évolution physique de l’Univers.
La réflexion humanologique remet un peu d’humilité dans ce scénario cosmique. Seul le fait d’accepter un absolu comme référentiel de conscience, ouvre la réflexion sur une interprétation plus pertinente de l’existence humaine. C’est cela que montre un accord stricte entre les observations d’une autonomie vivante, les expériences indépendantes pour tout contexte et les compréhensions des phénomènes d’une réalité universelle. Ces arguments représentent la nécessité de trouver le mécanisme d’une relativité absolue et ordonnée par un phénomène conscient, seul à même d’organiser subtilement les compréhensions universelles de chaque forme vivante.
Nous continuons cette réflexion par l’introduction d’un constat, banal, rencontré au sein de l’existence individuelle. La réalité de ce monde ne s’appréhende en conscience, que par une interaction organisée des données que nous avons du monde phénoménal. Sans interaction, pas d’existence, et donc pas de conscience organisatrice, puisqu’aucune de nos fonctions vitales ne s’activeraient seules sans un minimum de direction du mouvement. Chaque être vivant semble être redevable d’un univers par les propriétés vitales que lui confère un milieu et dans lequel peut s’exprimer une vie. Par conséquent, en premier, ce que fait l’être vivant, c’est de réagir à son milieu, et cela, dans une objectivité reliée au degré de complexité d’une direction donnée par une organisation constitutionnelle. Nous ne pouvons pas mettre en doute ce principe, toutefois il ne décrit pas complétement une connaissance juste de la réalité humaine. Pourquoi ? Parce que l’on pourrait s’attendre à une compréhension plus pertinente face à l’ensemble des données que nous procure l’examen attentif de nos vies. Récapitulons à ce niveau, nous avons un univers de données, un milieu de vie, et une entité formelle, l’humain. Dans cette configuration, il nous manque un état sans lequel aucun mouvement ou fonction n’est possible, individuellement et/ou collectivement. Cet état, c’est un référentiel absolu de conscience, seul état infini, définit par l’existence des nombres entiers naturels, qui s’énumèrent sans fin. Cette énumération se fait au sein d’une virtualité, ce qui rend toute interaction potentielle possible par le calcul, quelle que soit la complexité des entités considérées.
Il nous faut placer un point de départ à toute existence phénoménale, ici, celle de l’origine d’un modèle humain, qui a pour point de départ une détermination consciente ou inconsciente, issue de l’esprit de ses géniteurs. Ce modèle humain est d’abord un potentiel en puissance d’un devenir, il ne peut partir de rien et à cause de cela, il recèle un développement à caractère historique, celui observé par l’évolution vers sa forme définitive. Mais, sous l’angle des valeurs qualitatives de ses fonctions, il s’agit de tout autre chose. L’existence d’un référentiel absolu de conscience permet à ce potentiel humain, d’ordonner tout ce qui produit une interaction, en premier, un milieu grâce à l’existence d’un Univers. Puis, en second, de continuer un développement par des interactions fonctionnelles d’un milieu vers Soi. C’est à ce stade qu’une conscience joue son rôle d’ordonnatrice. Cette création centrale d’un espace virtuel se réalise dans un même mouvement complexe d’interprétation de formes spatiales multiple. Ceci pour l’ensemble d’un contexte phénoménologique, pour l’ensemble d’une création d’une identité concrète, qui va prendre la forme d’un fonctionnement propre, ici un fonctionnement humain.
Rien de ce développement ne pourrait être possible sans un référentiel conscient, dont seul un caractère d’absolu peut en délivrer une dynamique relativiste d’une constitution vivante. À titre de comparaison, ne confondez pas un référentiel absolu de conscience (ce qu’il advient concrètement), avec le zéro des mathématiques (ce qu’il advient d’une façon abstraite), correspondant à un ensemble vide : zéro signifiant l’absence d’objet. Et, pourtant, la confusion est bien réelle, car l’existence du zéro ouvre la voie à toutes les manipulations symboliques par sa fonction de référentiel numérique. Sans y prendre garde, des manipulations mentales peuvent prendre la place des résultats d’une fonction consciente, par la proximité des natures respectives du zéro et de la conscience.
Le point de basculement entre la conscience et l’inconscience, est ici entre le choix d’une vie naturelle ou le choix d’un mental de représentation. Celui-ci peut donner l’illusion de la vie, mais finit par mourir, car il n’est que cyclique par fonction. Nous sommes, en humanologie, profondément engagés en conscience par la primauté de la notion qualitative sur la notion quantitative. C’est-à-dire une vie dont l’origine est intrinsèquement reliée aux différents niveaux d’interaction, ordonnés par la conscience de ce qui lui permet de se constituer en fonctionnement humain. Il s’agit ici, d’une transformation perpétuelle d’un espace de vie, pour un fonctionnement, en chaque point, fait d’instants locaux. Les rapports respectifs s’organisent, par le référentiel absolu d’une conscience, en fonctions complexes, de nature axiologiques. C’est cette structure pyramidale de l’ensemble des rapports intrinsèques à une existence universelle qui nécessite une représentation archétypale transitionnelle, sous la forme d’un mental de représentation transitionnelles. C’est de ce mental que vont dépendre les possibilités d’un système de données, pour faire vie d’un fonctionnement humain, au travers de l’exploitation des données phénoménologiques de l’existence humaine.
Ainsi, nous l’aurons compris, un être vivant, au même titre qu’un Univers, se fait par l’interaction de chaque instant, pour chaque phénomène qui en constitue une fonction constitutionnelle. Dans ce sens et exclusivement dans ce sens, l’entité consciente d’un être vivant devient le fonctionnement vital de cet être, propre à prendre forme par ses états fonctionnels. Ceci-ci relèvent d’états de conscience, autour d’un absolu qui lui sert de référentiel d’existence, comme d’une impulsion de naissance pour exister. L’ordonnancement des interactions relève alors d’une contrainte indéfinie et pérenne sur un fond d’absolu. Un fonctionnement ayant pour valeur unitaire une causalité par liberté, dont les axes de développement sont déduits des raisons suffisantes pour l’existence de leur nature d’interaction. Dans un monde universel fait de mouvement, les ondes d’une quantité d’énergie, constituent des contextes historiques d’ordonnancements, à visée fonctionnelle, pour un fonctionnement humain de nature consciente. Nous sommes bien dans ce qui est naïvement représenté par l’interaction corps-esprit d’un être humain, en lieu et place d’un fonctionnement humain de nature consciente.
Dans l’expérience personnelle, les quantités de sens, sous forme de qualia (les appréciations personnelles), sont des quantités de mesures conscientes, aptes à avoir du sens lors d’une conjonction des données sensorielles à l’œuvre dans un fonctionnement perpétuel. Ce sont donc bien des quantités énergétiques sous forme de résonances, qui sont les conditions fonctionnelles à l’origine des compréhensions conscientes. Elles expriment des résultats d’état de conscience dont un fonctionnement humain en traduit des fonctions physiques au travers d’une harmonique d’interactions avec son milieu. L’onde de forme harmonique est une impulsion à être humain, car la vie ordonne ses niveaux harmoniques par une relativité absolue entre ses raisons suffisantes, et ce, à partir d’un référentiel conscient.
Pour le dire autrement, par le référentiel absolu de conscience, un esprit s’offre la possibilité d’accepter dans l’existence, un réel virtuel sous la forme d’un mental de représentation transitionnel. La confrontation de celui-ci à son propre réel, représenté par le fonctionnement inconscient de lui-même, permet de concevoir des actions adaptées au changement de stratégie demandé par les informations de soi. Celles-ci concernent la liberté de création par la confrontation d’un mental à son esprit. Lors de la constitution idéale d’un fonctionnement humain, nous réalisons, par notre réflexion, la réalité d’un référentiel absolu de conscience qui soit, au-delà d’une identité particulière, un référentiel nécessaire à tout fonctionnement. Le référentiel absolu de conscience permet alors l’institution d’un socle de transformation personnelle, établissant ainsi le concept homogène d’une vie individuelle se faisant humaine par conscience. Celle-ci implique l’ensemble des données d’une constellation universelle des formes de l’existence phénoménale, pour se concrétiser, et ce, à chaque niveau de l’échelle dimensionnelle, d’une personne vivante. Cela correspond au degré d’implication de chaque instant dans ce qu’il advient comme organisation vitale, pour satisfaire à une vie personnelle concrète autour d’un absolu de conscience. À ce niveau d’assimilation des nombreuses données d’information, le référentiel absolu de conscience tend à fusionner avec les raisons d’un état à faire conscience.
À titre d’exemple, en science physique, la connaissance de l’existence d’un champ ou vide quantique donne sa réalité de présence grâce à un apport énergétique extérieur. Cela permet l’émergence naturelle de particules élémentaires entrant dans la constitution de toute forme physique remarquable. D’une façon similaire, un fonctionnement humain suscite de nouvelles réalités, au travers d’un apport d’information qui lui permet de révéler les raisons de ce pour quoi ce fonctionnement produit tel état de conscience plutôt que tel autre. De ce fait, si nous remplaçons le qualificatif d’absolu dans la notion de référentiel absolu de conscience, par le qualificatif de possibilité, alors tout phénomène naturel devient réalisable consciemment par raison suffisante.
L’évolution personnelle d’un être humain, par cette nouvelle considération théorique, nous amène à accepter l’idée que toute création est l’œuvre d’un engagement personnel. Celui-ci se fait au travers des raisons suffisantes d’une mise à l’existence, par un fonctionnement, d’une vie humaine consciente. Ce qui nous amène aux conséquences concrètes de celle-ci, une réalité personnelle. Si l’absolu n’apparait pas en conscience, c’est parce qu’il s’incarne au travers des raisons suffisantes d’une création phénoménologique, celle de la personne. Ce que nous remarquons alors, c’est que les idées sont les formes perceptives de tous ces phénomènes. Ils deviennent donc sujets de perception par le biais de leur idée respective. Ce qui établit ici une maturité à la fonction de perception, et ce, au travers d’une relativité déterminée des rapports entre des raisons suffisantes et une conscience, ce sont les phénomènes qualifiés de naturel.
Nous avons déjà analysé le fait de perception, et ce que nous en savons, c’est que le percept est l’unité élémentaire d’une perception. C’est la création mentale des idées pour la conquête d’une réalisation de l’unité d’un esprit à faire corps, qu’une conscience définit des états. Nous acceptons alors que cette maturité de perception corresponde à la réalité des représentations créatives de soi-même et de son environnement sous la forme d’idées. Celles-ci relèvent ainsi d’une phénoménologie naturelle d’un mental à représenter toute chose de l’esprit. En dernier ressort, nous créons les idées conscientes de ce que nous sommes et de ce qui nous entoure, sans limites d’observabilité, mais avec raison suffisante. Cet état de fait crée logiquement une conscience sur la réalité de Soi et du monde qui nous entoure. En conséquence, nous pouvons nous attendre à la génération d’action du comportement au sein d’un espace-temps qui fasse réalité, et dans lequel cette nouvelle liberté s’épanouit. Celle-ci organise alors un fonctionnement humain, qui fait advenir une vie consciente en une vie humaine.