Dans un cadre humain, conjuguant les rapports entre un corps, un esprit et un environnement, il faut envisager qu’une constitution cognitive puisse prendre le pas sur un psychisme fait d’anciennes représentations de la réalité. Cette nouvelle interprétation délivre ainsi les conditions d’un fonctionnement humain, initié par un sens conscient donné à la vie. Celui-ci est cérébral, et doit le fait de sa manifestation à une énergie informationnelle, dont le besoin d’ordre personnel délivre une raison première. Celui-ci rend alors conscient un processus d’intégration vitale, sous la forme manifestée d’une compréhension fonctionnelle de ce par quoi il vit. Nous obtenons, en conséquence, l’équivalent d’un humain conscient et objectif, à même de traiter les interactions dont les différentes subjectivités contextuelles s’intègrent comme objectivité d’un fonctionnement individuel.
Cognitivement parlant, un nouveau rapport à la réalité s’ébauche. Les pensées issues de ce fonctionnement deviennent une réalité pensée par le truchement d’états émotionnels, faisant d’une biophysique une cognition, par la naissance d’une conscience humaine. Par la compréhension littérale de cette réalité, le niveau d’un fonctionnement humain devient un état d’esprit. Des états physiologiques ordonnés naissent par l’intégration des différentes fonctions biophysiques. La pleine disposition de cet esprit cognitif se fait par la conscience d’un Soi objectif, représenté par l’état d’un fonctionnement humain. C’est ainsi que nous pouvons affirmer que ces états s’imposent en informations de Soi, à partir d’un fonctionnement représentatif d’une réalité environnementale. L’intelligence cognitive issue de ce fonctionnement peut alors prendre toutes les formes d’un langage d’interaction, dont la parole humaine en est un des comportements.
Ce que révèle ce fonctionnement humain n’est autre que la dimension consciente d’une vie, celle qui s’articule autour d’une architecture objective d’interactions, provoquée par le sens des actions. Celles-ci sont ainsi investies d’un niveau de conscience, dont la fonction est de faire le tri entre ce qui est subjectivement partagé et ce qui est objectivement constitutif d’un esprit individuel. Le moyen utilisé par l’intelligence s’étalonne ainsi grâce à une compréhension de nature correspondante à la quantité d’information utilisée pour établir le sens conscient. L’approche de tous les êtres vivants se fait alors de façon consciente, ce qui privilégie le mouvement d’intégration informationnelle dans le domaine du vivant. En ne considérant que le domaine vital, nous aurons affaire à des comportements de vie de relation entre une intelligence et son environnement. Suivant le domaine des informations intégrées, nous aurons des actes de prises de conscience. L’un ou l’autre domaine ne sont pas exclusifs, en théorie, mais en pratique ils définissent un domaine inconscient qui ne s’accorde pas encore complétement au domaine des actions d’un sens conscient. Même si cela n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui en raison du besoin des prises de conscience individuelles. De plus en plus d’études nous montrent la voie d’une intégration consciente et progressive des actions de sens, au sein des comportements individuels.
L’enjeu d’une évolution cognitive est le passage d’une conscience collective, caractérisé au sein d’une époque, à une conscience humaine individualisée, caractérisée par l’intelligence d’un Soi cognitif. C’est par l’interaction avec un champ collectif que des actions d’un champ individuel matérialisent l’opportunité d’une relation réciproque, ce qui fait naître l’opportunité d’un langage. C’est aux différents comportements que revient le défi de structurer les perceptions, dont les produits informatifs permettent à l’esprit de réaliser une métamorphose consciente de la réalité vécue. Ce qui ressort de cela, c’est la création d’une conscience potentielle d’humanité, conscience qui puisse donner accès à la mesure fluide d’une réalité individuellement vécue. Cette réalité naît d’une conjonction de l’ensemble des résultats qui font sens d’une représentation cérébrale. Cette cognition s’active en temps réel, comme l’acte involontaire d’une présence consciente à soi-même, dont la réaction émotionnelle offre une mesure de sensibilité par le sens intéroceptif.
C’est par ce comportement qu’une réalité interroge (c’est le modus opérandi d’une réaction). Comment cette sensibilité opère-t-elle et pour quelle raison ? En servant à qualifier de sentiment les interactions entre des perceptions individuelles conscientes et une réalité environnementale vécue. Dans le langage commun, nous utilisons souvent l’expression « sentir une personne ou un lieu » ou « sur la même longueur d’onde ». Cela pourrait traduire cette capacité sensible à sentir les choses, au sein de Soi.
Sommes-nous en face d’une disposition perceptive pour des scénarios imaginaires révélés par notre activité psychique ? Non, car cela se passe comme pour un organe du toucher qui a la compétence ultime de pouvoir discriminer potentiellement les atomes d’un matériau. Les autres organes des sens discriminent aussi les plages de fréquence électromagnétique, qui sous différents niveaux représentent les agencements de matière. Cela revient à dire que l’ensemble des sens physiques peuvent couvrir l’ensemble du spectre électromagnétique (énergétique), aussi vaste qu’un esprit individuel puisse le concevoir. L’origine de cette disposition à surement quelque chose à voir avec un héritage de mémoires disparates de plusieurs réalités oubliées. L’architecture de connexions offertes par le cerveau assure la possibilité évolutionnaire d’une représentation consciente, pour la constitution d’un Soi de l’homme.
Mais qu’en est-il de la perception des objets des sens ? Posons l’hypothèse que les huit sens (cinq usuels + la proprioception, le sens intellectuel et le sens conscient), fassent une octave composée des notes de musique (les objets des sens). La grille de perception va représenter les intervalles consonant (entre deux notes) séparés par les huit niveaux sonores de l’octave, ceci dans l’échelle diatonique. Question, est-ce que l’entité « octave » aurait la faculté de percevoir l’objet de sa mélodie ? La question semble absurde et pourtant, l’objet de perception « octavienne » pourrait être le résultat d’une interaction résultante du différentiel de complétude entre une plage de fréquence (l’octave), et son objet mélodique (l’ensemble des fréquences de chaque note). Par cette métaphore, il est possible de comprendre que l’acte de perception soit l’instantané d’une mesure de cohérence entre les objets des huit sens, du corps physique et la représentation d’une réalité vécue.
À chaque instant, une mesure de sensibilité globale du corps permettrait d’en définir l’état, ce qui ferait de celui-ci un instrument qui s’accorde en permanence avec la représentation d’une réalité. Mais de quelle réalité parle-t-on ici ? De la réalité collective simulée par un inconscient collectif traduit par les réactions émotionnelles. Il s’agit donc ici d’une organisation des différents objets des sens, qui font la définition d’une époque, perçue en temps réel comme présence en Soi d’une réalité, pour chaque individu.
Ainsi la dualité corps-esprit serait avant tout constituée des mesures d’un rapport entre une réalité simulée et l’état psychique délivré par la sensibilité d’une intelligence émotionnelle. Ce terme de dualité, hautement phénoménologique, serait la conséquence mesurable d’un fonctionnement humain par rapport à l’inconscient collectif d’un environnement qui se reflète comme réalité intérieure. Ce qui reste à déterminer est la nature de cette réalité simulée, qui n’est autre qu’une représentation émotionnelle qu’un sujet s’en fait. Cette réalité psychique, composée des percepts sensoriels, interagit avec l’état d’esprit d’un fonctionnement de valeurs, en donnant l’impulsion vitale d’une adaptation biologique, faisant ainsi évoluer une sensibilité globale d’un Soi au service d’une conscience humaine.
Si la réalité psychique existe comme ensemble de potentiels d’action, alors elle pourrait être en lieu et place des synapses d’un cerveau, haut lieu d’intégration du système nerveux. Cette réalité d’intégration par connectivité pourrait rendre compte d’un secret de l’esprit, celui de faire ou défaire des vies corporelles en fonction des qualités de connexions. Maintenant, posons-nous la question de savoir qu’elle est la différence entre une prise de conscience et une perception ? La perception, nous l’avons vu, est une action psychologique envers une réalité simulée. Toutes les autres actions du style de l’attention, de la concentration, de la réflexion ou de l’intention, sont corrélées de près ou de loin à cet acte de perception cognitive. Toutes ces perceptions sont reliées aux différents contextes psychiques qui les génèrent.
Cette interdépendance nécessaire entre la réalité simulée et le résultat des perceptions sensorielles est la cause naturelle de toute action potentielle de prise de conscience, initiant l’espace-temps d’un nouvel état fonctionnel. Le domaine des actions psychologiques s’interpénètre ainsi avec le domaine psychique des émotions, par la symétrie de leur espace-temps respectif sous forme d’interaction. Ils construisent de fait le rapport entre une conscience et une inconscience de Soi. C’est alors que la construction d’un Soi cognitif ordonne une logique d’intégration productrice d’une conscience humaine.
La conjonction de toutes les actions psychologiques trouve un sens attendu par les prises de conscience. Cela permet l’instrumentation d’un fonctionnement physique qui représentatif d’un corps social. Le rapport socio-physique ainsi généré par le fonctionnement humain est le seul habilité à gérer l’optimisation informationnelle du vivant, sous la forme d’une biophysique organique. Les fonctions qui en résultent, nourrissent la modélisation d’une réalité complexe, pour laquelle un Soi cognitif a nécessité d’être construit pour se détacher physiquement de l’environnement. L’activité cognitive d’un Soi prend alors forme dans le champ d’un potentiel d’actions corporelles, dont les sentiments servent de mesure aux prises de conscience de la dualité entre une présence humaine et un environnement informatif. Se dispute ainsi deux conceptions, celle d’un Soi cognitif ouvert sur les différentes perceptions d’un fonctionnement vital et celle d’une conscience humaine ouverte par la réalité simulée d’un milieu avec lequel elle interagit.
Le développement d’une conscience humaine n’a d’équivalent que dans l’évolution d’un degré de complexité d’une réalité environnementale simulée par l’esprit. C’est par le biais d’un fonctionnement humain, qu’une conscience d’interaction fait vivre le développement d’une cognition. Celle-ci se retrouve face à l’impermanence d’une présence individuelle humaine, dans une époque pour laquelle la réalité simulée par l’esprit fait référence.
La forme naturelle d’une conscience humaine est le résultat du développement d’un Soi cognitif intégratif, dont la nature ne peut être qu’informationnelle. En effet, il s’agit ici d’utiliser une énergie de condensation immatérielle, l’information, responsable d’une nouvelle forme de présence humaine, apparaissant dans l’espace du temps propre d’un contexte environnemental. Le fonctionnement humain est nécessairement indifférent à toute conscience de perception extérieure. Nous pouvons ainsi mieux comprendre ce que peut être la réalité d’un temps propre, d’une vie humaine. Pour cela, il faut revenir sur le terme d’époque comme période historique, déterminée par des évènements importants ou caractérisée par un état de choses (les faits historiques).
Ainsi, parcourir l’espace-temps d’un environnement n’est en fait qu’un voyage dans des époques passées, par mémoire, présentes par vie ou futures par imagination. Maintenant faisons l’expérience de pensée de l’application conceptuelle de trans-physiologie, qu’avons-nous comme perspective ? Cette mise en place nécessite l’adoption de deux principes en contradiction avec les résultats actuels de la physique moderne. Le premier est l’adoption d’une relativité absolue en cosmologie quantique et le second est l’adoption d’une absence d’expansion de l’univers, des faits cosmiques. Voyons ce qu’il en est pour le vivant. Le maintien et le développement d’une intégrité du vivant passe alors par l’interprétation cognitive d’une organisation. Celle-ci représente la somme des mémoires de relation entre des phénomènes physiques et une entité consciente correspondant à un processus d’indépendance par autonomie fonctionnelle.
La vie humaine ressemble ainsi à une tout autre signification que celle communément admise. Le comportement individuel prend donc l’allure d’une animation primordiale d’un développement fonctionnel, dont l’axe est défini par des prises de conscience d’informations objectives. L’ensemble des faits s’agrège par degré d’intensité inverse d’un centre vers une périphérie organisatrice. Le sens conscient devient ainsi un sens infra-cérébral d’une conscience humaine en formation. Pour un fonctionnement vivant, il permet d’agréger l’énergie informationnelle par un mouvement qui dématérialise un Soi générique par le rythme vital d’une intégration. Ceci installe une conscience humaine par le transfert d’une nature collective vers une nature individualisée.
Il existerait bien un transhumanisme naturel inhérent au développement cognitif d’une humanité individuelle, révélant l’humain conscient d’une individualité par le processus fonctionnel de la compréhension d’un environnement. Maintenant, voyons en quoi consiste le temps manquant à une conscience humaine. Si nous prenons pour hypothèse qu’une conscience collective est hors individualité, c’est-à-dire en dehors de toute forme d’espace-temps concret, alors le temps manquant à une conscience humaine est un temps potentiel qui n’existe que par l’information. Dans la réalité d’un espace-temps corporel conscient de son humanité, ce temps manquant n’existe pas par définition. Lors de la formation d’une conscience humaine, il est à créer, car de l’information manque à cette existence. Cette création d’information est rendue nécessaire pour synchroniser la future conscience humaine à la réalité de l’espace-temps d’une époque présente.
C’est donc à l’information que revient le rôle de restituer cette quantité d’énergie (le temps), ce qui est l’affaire d’un fonctionnement cognitif pour la maîtrise intelligente du développement de cette conscience humaine. C’est par cette agrégation informationnelle que s’engage la participation d’un processus d’individuation pour une réalité humaine future dans l’époque présente. En l’absence de ce temps manquant pour l’avènement d’une conscience humaine, la réalité de l’époque présente perdure en l’état, ce qui oblige à reconnaître une responsabilité individuelle dans le devenir de l’époque présente par non-participation humaine.
En ce sens, l’hérédité devient une transmission de caractères acquis par des générations précédentes. Individuellement, il n’y a pas de nouveau fondement génétique à l’origine d’une conscience humaine, juste la transformation d’un patrimoine hérité si son niveau n’est pas transmis. Celle-ci recense une certaine forme de l’activité d’une relativité physique des phénomènes naturels, qui sont agrégés par un processus d’individuation, involontairement perturbés par des altérations épigénétiques héritées d’une inconséquence face aux responsabilités cognitives. L’information relève d’une technologie de l’intelligence, mise en œuvre par de nouveaux apports en temps-énergie. Ces informations s’appliquent sur des paramètres épigénétiques individuels, donnant la possibilité de restaurer une suprématie naturelle d’un fonctionnement conscient initié par un processus de cognition humaine.
La liberté d’expression de l’information passe par la fonction d’un organe singulier, le cerveau, médiateur d’un fonctionnement humain unique. Celui concourt à la maîtrise d’un développement de conscience humaine. Les différentes informations qui nourrissent ce processus évolutionnaire passent par une quantification énergétique de l’information sous la forme d’ADN chromosomiques. Il existe donc bien un génome porteur d’une conscience humaine.
La vérité, c’est que l’être humain ne se développe pas par des expériences de vie, mais par la maîtrise générationnelle de son fonctionnement d’individuation consciente. Cette maîtrise est rendue possible par l’horizon d’une conscience humaine, ce qui permet à chaque vie humaine de se rendre synchrone par son développement. La conséquence immédiate de ceci, et qui consiste à accepter l’existence d’une conscience humaine, permet de produire l’exercice d’un process cognitif intracérébral, dont l’inconscience de l’homme en demande un langage par l’échange. L’esprit de la lettre est ainsi devenu, pour l’homme, une accessibilité possible aux fondements d’une conscience de ses origines historiques, ce qui à titre individuel et personnel représente le résultat d’un renouvellement de Soi. C’est donc potentiellement à celui-ci que chacun de nous doit le fait d’être unique par sa vie, pour une ouverture à des facultés potentiellement extraordinaires, qui nous unit à tout ce qui existe. Mais cela reste une question de choix personnel pour chacune des personnes qui veut être concernée.