Ces conséquences sont triples, naturelle, humaine et sociale. L’existence d’une information relève de la seule possibilité du fonctionnement universel, de relier un développement de conscience qui s’individualise et ce centre sous la forme d’un esprit en vie, et l’expérience sensible d’être au monde par des comportements humains.
Nous avons vu que l’intégration individuelle au monde sociétal se fait par l’entremise des comportements dialectiques entre les deux partenaires que sont ; l’ensemble des personnes humaines et l’existence d’un système sociétal. Cela distingue de facto, deux aspects de l’être humain, l’un individuel et l’autre personnel. L’individu est le statu conféré par le système sociétal à l’être humain en lui donnant une identité dans la réalité sociale. C’est l’instrument d’intégration de l’individu dans le collectif, et son seul outil d’évolution est la naissance et le développement d’une dialectique avec le système qui lui sert de milieu de vie. En fin de compte ce sont les lois systémiques qui encadrent les comportements individuels. Ils permettent la création de l’espace personnel. Le niveau personnel, quant à lui relève d’une tout autre filiation.
L’espace récepteur de la dimension personnelle relève de l’introspection vers des nouveaux comportements que l’on qualifie aujourd’hui de métaphysiques et de parapsychologiques. Il nous faut clarifier la réalité sous-jacente à ces nouveaux territoires, qui n’ont pas encore été investis par l’ensemble des esprits. Nous reconnaissons une dimension individuelle à l’être humain par l’investigation faite sur ses comportements relationnels envers les multiples milieux qu’il fréquente tout au long de sa vie. La vie dans une société Monde engendre une interrogation progressive de ce qui fait « être humain » dans l’esprit personnel, parce que la richesse culturelle et informationnelle délivre progressivement la connaissance des causes et des conséquences de nos comportements. Le seul champ de liberté qui s’ouvre dans ce fonctionnement est celui de la conscience personnelle, car en deçà de celle-ci se profile des limites personnelles d’actions individuelles par la connaissance des contraintes exercées par le bien commun.
Nous allons donc partir d’un postulat, que la Réalité universelle s’exprime sous forme d’informations qui délivrent les moyens de développement d’une conscience, par l’intelligence comportementale de tout être humain. C’est donc à cette réalité de former les états conscients de l’être, responsables des actions humaines. Dans ce sens, il nous faut accepter que le corps de l’homme soit une invention naturelle de cette réalité issue des actions intelligentes de chaque être humain.
Il y a donc une attitude disruptive à opérer de la part de l’esprit personnel, pour envisager d’être autre, par l’influence de son environnement, que ce que le corps produit avant que l’esprit ne puisse intégrer l’existence du corps physique comme responsable de ses facultés. Un seul choix existe, celui de prioriser l’âme consciente sur le sujet conscient. De ce choix l’esprit infère, soit une clôture du sujet conscient par l’existence du corps et nous saurions alors que ce que notre corps nous délivre comme capacités relève d’une utilité, soit l’esprit ouvre sur une âme consciente et nous devenons par notre corps les capacités d’un univers qui nous l’offre. Dans les deux cas, la vie comme système de relation s’implique mais pour le sujet cette vie devient tautologique (naissance d’un Moi psychologique), alors que pour l’âme cette vie devient promesse d’avenir (naissance d’un Soi majeur).
Prenons l’exemple du statut de l’homme dans le cosmos. L’homme est un terrien parce qu’il vit sur terre, mais il ne peut vivre sans soleil car son métabolisme inclue l’interaction solaire. Mais nous ne sommes pas reliés directement au soleil, car seules les conditions fondamentales données à la terre par les mécanismes cosmiques et qui sont instaurés par la Réalité universelle, nous permet d’exister dans des conditions que la terre nous imposes. Et pourtant nous ne savons pas si l’ensemble de cette Réalité est naturelle ou artificielle, parce que notre corps se satisfait des conditions physiques de la terre qui font l’environnement naturel de notre vie. Mais devons-nous accepter ce fonctionnement avec cet horizon contraint, sachant que la conscience nous renvoie à un aspect inaltérable de nous-mêmes (une âme) et que le corps physique subit les outrages d’un temps qui le mène à la mort ? Cela est illogique, nous devrions avoir les mêmes moyens qu’une conscience d’âme qui s’affranchit de l’espace et du temps et permet de ce fait, un fonctionnement du corps qui ne souffrirait d’aucune limitation dans le temps comme dans l’espace puisqu’il les incarne.
Ces moyens existent, il concerne en premier lieu une psychologie évolutionnaire que fait passer le statut de l’expérience subjective du sujet conscient (le « je ») en statut objectif d’une âme consciente (la Réalité universelle pour seul corps). Il nous faut donc ouvrir l’esprit à un devenir conscient, qui passe par le développement des comportements physiques en comportements métaphysiques avec un développement d’une psychologie évolutionnaire en une entité de perceptions parapsychologiques. L’esprit personnel ne peut devenir conscient de lui-même qu’en donnant conscience à une âme, par l’utilisation des informations de soi qui vont faire de la Réalité universelle, un fonctionnement dont le produit est un être humain. Cette configuration n’est pas utopique, elle permet simplement de réaliser le plein potentiel de l’humain dans la révélation d’une identité universelle dont il est porteur par la nature de ses constituants corporels.
Les questions qui doivent être posées aujourd’hui sont celles-ci, quels sont les critères de la perception ? Et quels sont les facteurs qui font évoluer une perception ? A la première question nous répondons les états de conscience, à la deuxième question, nous répondons les informations. Le premier moyen est le médium et le second le média. Alors ce peut-il que ce processus soit issu d’une culture naturelle ? Oui, car l’intégralité des constituants et leur nature fonctionnelle font du corps humain un potentiel. Il ne reste plus au sujet d’aujourd’hui, qu’accepter de céder progressivement sa place à une âme consciente, en donnant une priorité comportementale à son processus de maturité perceptive. Aujourd’hui sur le plan individuel, avec l’occultation de la faculté hyperdimensionnelle de l’être humain cela relève du seul choix personnel.